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5 raisons pour lesquelles trouver un homme pour une relation sérieuse est (quasi) impossible

Je suis célibataire depuis plus d’un an et demi, après une relation de 13 ans. Lorsque je me suis sentie prête à faire des rencontres, j’ai dû apprendre de nouveaux codes et méthodes de rencontres.
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Lorsque je me suis sentie prête à faire des rencontres, j'ai dû apprendre de nouveaux codes et méthodes de rencontres.
5 raisons pour lesquelles trouver un homme pour une relation sérieuse est (quasi) impossible
Lorsque je me suis sentie prête à faire des rencontres, j'ai dû apprendre de nouveaux codes et méthodes de rencontres.

Je suis célibataire depuis plus d'un an et demi, après une relation de 13 ans. À l'époque de ma rencontre avec ex-Monsieur, on avait tous des Nokia 3310 et les réseaux sociaux n'existaient pas. On se rencontrait par des biais plus classiques. En l'occurrence, je l'ai rencontré à l'université.

Lorsque je me suis sentie prête à faire des rencontres, j'ai dû apprendre de nouveaux codes et méthodes de rencontres. Voici mes découvertes.

1 - Le ratio hommes/femmes célibataires dans la tranche d'âge 28/45 ans en région parisienne et dans d'autres grandes villes, est problématique. Trop de femmes, peu d'hommes.

Je vous laisse consulter l'étude statistique assez précise de JL Cassely sur Slate.fr. Il semblerait que Brest et Toulouse soient des villes plus intéressantes en termes de ratio hommes/femmes (pas assez de femmes). Alors bien sûr, on se dit que ce ne sont que des chiffres, qu'on finira bien par les trouver ces hommes ouverts à une histoire d'amour. Je demande autour de moi, amis, collègues, toujours la même réponse: «Laisse-moi réfléchir... Tiens, c'est marrant, tous les mecs que je connais sont casés... Ou gai.» Posez la question autour de vous, vous verrez...

2 - Les rares hommes (hétéros) célibataires entre 28 et 45/50 ans en région parisienne ne veulent «rien de sérieux», préfèrent les «relations légères».

Plusieurs cas de figure immuables:

  • Le mec qui a «souffert» d'une relation précédente (pourtant, rien de très récent), et veut juste s'amuser.
  • Celui qui fait croire que la relation légère pourrait se transformer en relation plus durable s'il y a un «feeling». Et qui bizarrement, après quelque temps (le temps qu'on passe à l'horizontale), avoue la vérité: «Quand je dis que je ne cherche qu'un plan cul, la plupart des filles refusent, elles ont envie d'avoir au moins l'espoir, la possibilité que la relation évolue. En mentant, j'ai ce que je veux. C'est pas bien, mais je m'en fous, j'n'ai pas de remords.»

Variante: celui qui dit avoir été sincère dans sa démarche, mais réalise tout à coup

  • Il pense encore trop à son ex.
  • Sa vie est trop compliquée en ce moment, pas le temps de s'investir dans une histoire.
  • Il a prévu de s'expatrier bientôt et ne veut pas s'engager dans une histoire qui pourrait l'éloigner de cet objectif. Évidemment il n'avait jamais fait part de ce projet de vie important avant les câlins... Ben voyons.
  • Il n'arrive pas à s'impliquer dans la relation «C'est pas toi, c'est moi. Pourtant au lit, c'est super...»
  • Les mecs francs qui assument qu'ils n'ont jamais envisagé (et ne l'ont jamais promis) quoi que ce soit de plus que du plaisir, mais ils ne savent pas vraiment pourquoi ils bloquent. Ils émettent plusieurs hypothèses: A) «Je n'ai jamais pensé être en couple avec une femme ronde, j'ai besoin d'être valorisé en public, donc plutôt avec une fille mince. J'adore les rondeurs, mais dans le cadre de l'intimité, pas plus. Je ne t'emmènerai jamais au resto ou en terrasse par exemple. Et mes potes sont pareils.» B) «Peut-être que si on avait attendu, 3 à 5 rendez-vous, j'aurais plus de considération, et j'arriverais à envisager quelque chose. Mais comme on a couché rapidement, je t'ai mis dans la catégorie des filles "légères". Et ce n'est pas avec ce genre de filles que je me mets en couple.» Ils admettent pourtant que de nombreux couples se sont formés comme cela. Tout le monde n'est pas obligé de respecter un schéma "américain" de 3 à 5 "dates" (rendez-vous platoniques, où on ne s'embrasse pas, ni rien).

3 - Pourquoi être si fermés aux sentiments? Trop de choix disponible via Tinder, Happn, Adopte un mec, Ok Cupid, etc. Comme dans une confiserie, ils veulent goûter à tout.

J'ai donc demandé conseil à des amis. Ils me confirment que la découverte de ces applis a été une révélation pour eux, ils ne souhaitent désormais plus que des rencontres légères. La complicité, les moments de partage en couple ne leur manquent pas du tout. Pour certains, il s'agit de protéger leur ego meurtri par une rupture difficile, pour d'autres, pas du tout. Mais le choix de femmes disponibles est tellement énorme qu'ils veulent en profiter autant que possible, comme une drogue. Ce phénomène de dépendance aux rencontres éphémères via des applis de rencontres est bien décrit dans la BD Love addict de Koren Shadmi. Il s'agit pour eux d'une revanche sur une adolescence et un début de vie d'adulte frustrant sur le plan sexuel. Ils étaient moins sûrs d'eux, ne savaient pas comment séduire, etc.

4 - Les hommes mentent sur ces applis.

Photos anciennes ou fausses, taille modifiée, statut, etc. Au-delà du profil, ils mentent par leurs actions: ils likent TOUS les profils, sans distinction, en se disant qu'ainsi, ils auront forcément un «match» (quand la fille et le garçon se "likent" réciproquement). Cela crée de faux espoirs. Ainsi, j'ai cru plaire à un mec qui était dans mon centre de vacances, il a fini par me dire: «Ah désolé, je like tout le monde, sans vraiment regarder. Comme tous les connards de mecs. Tu ne m'intéresses pas du tout. C'est ta copine J. qui me plait...».

5 - On décroche un rendez-vous, mais ils ne viennent pas : les lapins

Comme le choix est beaucoup plus vaste qu'avant, certains en oublient les bases de la politesse et du respect. On m'a déjà posé 7 lapins. Parmi ces lapins, certains s'excusent platement et semblent sincères. Et comme je suis une cruche [comme le chante Vianney, dédicace à Angéline], je pardonne et je m'en mords les doigts parce qu'ils font pire par la suite.

Alors que faire? Y croire encore, malgré tout.

J'ai 37 ans. Je suis en bonne santé, j'ai un toit, un boulot que j'aime, des passions, une famille et des amis aimants. Je n'ai pas besoin d'être aimée par un homme pour être heureuse. Les enfants... J'en parlais dans mon billet d'humeur, fin 2012. Je ne ressens pas l'envie urgente d'être mère. Et si finalement je ne rencontre pas l'amour, ou quelqu'un qui ne veut pas d'enfants, j'aviserai.

Que faire d'autre encore? En rire. Ça permet de relativiser, et ça fait un bien fou.

Ainsi, je régale mes amis de mes débriefs post-rencontres. J'ai lancé le hashtag #trentenairesdemerde, ça marche aussi avec #quadragénairesdemerde.

N'hésitez pas à me dire comment vous avez trouvé l'amour, ça m'intéresse énormément, et bien sûr, si vous connaissez un homme célibataire hétéro entre 28 et 45 ans disponible pour une relation durable, n'ayant rien contre les brunettes rondes, faites-moi signe! Bel été à tous.

Ce billet est également publié dans son intégralité sur le blog L.A. Confidential.

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