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Affaire Khuong: le fagot de ragots de Denise Bombardier

Par respect pour vos lecteurs et pour tous ceux qui, de par leur profession, défendent vos droits et libertés, vous devriez avoir l'obligeance de vous renseigner et de réfléchir avant de vous exprimer.
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Madame Bombardier,

Où étiez-vous cet été? Vous arrivez un peu tard avec votre fagot de ragots. On a descendu la victime du bûcher que vous venez bravement alimenter. Un règlement est intervenu.

Contrairement à vous, je ne prétends pas posséder la vérité. Mais j'ai au moins le mérite de la chercher. Pour aller vraiment au fond des choses, un procès ou une commission d'enquête auraient été préférables. Espérons que des journalistes, des vrais, s'intéresseront à cette affaire complexe.

Un nombre incalculable d'inepties ont été dites et écrites dans les médias.

Pourquoi, ou pour qui, en rajouter par vos propos simplistes, erratiques et méprisants?

Il serait fastidieux d'énumérer tous les faits que vous avez dû omettre pour asseoir vos opinions tordues. Pour votre édification personnelle, en voici un des plus récents. Dans une lettre adressée à la bâtonnière, le conseil d'administration du Barreau du Québec lui a présenté ses excuses:

«Enfin, nous ne pouvons ignorer que le différend qui nous a opposé depuis le 30 juin 2015 vous a également causé des dommages et nous le déplorons et en sommes profondément désolés.»

Comme des centaines, voire des milliers de confrères et de consœurs, j'ai défendu la bâtonnière en privé ou en public. Je ne pense pas que nous ayons terni l'image du Barreau. Bien au contraire, je crois que nous l'avons polie. Notre réaction collective devrait vous rassurer. Dans une société libre et démocratique, la Justice n'est pas qu'une affaire d'image superficielle, de pseudo-morale et d'éthique a posteriori.

C'est vous qui errez en ne dénonçant pas une injustice flagrante. C'est vous qui errez en blâmant la victime. C'est vous qui errez en excluant l'éthique et la morale de votre réflexion. C'est vous qui errez en abusant de votre liberté de parole et de votre statut de journaliste-écrivaine-auteure-blogueuse pour qualifier la bâtonnière de «corrosive», d'«intempestive», de «manipulatrice» et de «pyromane».

C'est étrange comme ces quatre qualificatifs conviennent parfaitement à votre piètre texte d'opinion mal éclairée. C'est vous qui ternissez l'image de votre profession.

Si un jour on vous accuse de sorcellerie et qu'on décide, sans aucune forme de procès, de vous brûler vive, nous serons tous là pour vous défendre, tels des chevaliers à l'armure étincelante.

Les avocats et les avocates du Québec exercent leur profession consciencieusement et rigoureusement. Vous devriez faire de même dans l'exercice de votre profession.

La liberté d'expression dont vous jouissez est très précieuse. Vous avez même le privilège, moyennant rémunération, d'exprimer régulièrement vos opinions dans un quotidien.

En tant que journaliste-écrivaine-auteure-blogueuse, à quelles règles de déontologie êtes-vous assujettie?

Par respect pour vos lecteurs et pour tous ceux qui, de par leur profession, défendent vos droits et libertés, vous devriez avoir l'obligeance de vous renseigner et de réfléchir avant de vous exprimer. À défaut, vous devriez avoir la décence et l'intelligence de vous taire.

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Mai 2017

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