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Le destin tragique de la génération silencieuse

Maintenant rendue en fin de vie, c'est une génération entière qui subit trop souvent l’indifférence, encore une fois dans le silence, sans se plaindre.
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Nous savons que les «surplus» de quelques milliards issus du gouvernement précédent sont le fruit des compressions, aujourd’hui dénoncées par la protectrice du citoyen.
David Pereiras / EyeEm via Getty Images
Nous savons que les «surplus» de quelques milliards issus du gouvernement précédent sont le fruit des compressions, aujourd’hui dénoncées par la protectrice du citoyen.

Le constat de la protectrice du citoyen sur les services en CHSLD et sur les soins à domicile est particulièrement consternant. Elle démontre que les décisions du gouvernement, au cours des dernières années — les compressions et les réformes —, affectent directement des personnes aînées en situation de vulnérabilité. La protectrice va même jusqu'à qualifier la situation de maltraitance. Et ça en est!

Ce qui est particulièrement triste dans cette situation, c'est qu'encore une fois, la génération que l'on qualifie de «silencieuse» écope à nouveau d'un système qui leur tourne le dos. Celles et ceux qui vivent les conditions inhumaines, décrites dans le rapport de la protectrice, le font dans le silence. Ce n'est pas parce qu'ils souffrent tous d'Alzheimer, mais parce qu'ils ont trop de fierté pour exposer ce qu'ils subissent au quotidien.

Une génération qui a soutenu à bout de bras la Révolution tranquille

En contribuant à la mise en œuvre de l'État moderne, ces personnes ont participé à une forme de contrat social, ce qui faisait en sorte qu'en situation de vulnérabilité, la société ne les échapperait pas. Elles ont travaillé toute leur vie, payé des impôts, sans jamais se plaindre, avec l'espoir de finir leurs jours dignement.

Comme société, il serait temps d'offrir les meilleures chances possible aux individus tout en leur assurant de compléter leur vie dans la dignité.

Or, en fin de vie, une génération entière subit trop souvent l'indifférence, encore une fois dans le silence, sans se plaindre. C'est profondément tragique. Ce sont nos proches, ce sont les personnes qui ont bâti cette nation, et voici la reconnaissance qu'on leur laisse. Ils méritent beaucoup mieux!

L'audace, de l'enfance à la fin de vie

Le nouveau gouvernement de la CAQ a mis clairement l'éducation comme priorité nationale. On ne peut que saluer cette volonté d'offrir le meilleur milieu d'éducation possible à nos enfants et à nos petits-enfants.

Or, le gouvernement devrait pousser cette audace jusqu'aux dernières années de vie. Comme société, il serait temps d'offrir les meilleures chances possible aux individus tout en leur assurant de compléter leur vie dans la dignité. Sans quoi, nous ne ferons que perpétuer cette tragédie qui nous pend au bout du nez.

Nous connaissons la source du problème: il y a un manque de personnel et un manque de financement.

Nous ne sommes pas dupes, nous savons que les «surplus» de quelques milliards, dont le gouvernement précédent s'était fièrement attribué, ont été le fruit des compressions, aujourd'hui dénoncées par la protectrice du citoyen.

Assurons-nous maintenant que cette gestion inhumaine cesse. Il faut enfin valoriser ces femmes et ces hommes qui œuvrent auprès des personnes aînées et financer adéquatement les services en CHSLD et les soins à domicile. Faisons-le pour que celles et ceux qui ont tant payé ne terminent pas avec rien.

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