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Appel au Canada pour qu'il signe le Traité sur le commerce des armes

Le lundi 3 juin, plus de 60 pays ont signé le Traité sur le commerce des armes aux Nations Unies. Pour la première fois de l'histoire, le commerce des armes sera réglementé par des contrôles mondiaux qui limiteront l'accès aux armes pour les trafiquants sans scrupules et les auteurs de violations des droits de la personne. Malheureusement, certains pays, dont le Canada, ont choisi de ne pas signer le Traité dans l'immédiat.
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Le lundi 3 juin était un jour de célébration pour Oxfam-Québec. Un rêve et un travail vieux de 10 ans sont enfin devenus réalité: ce jour-là, plus de 60 pays ont signé le Traité sur le commerce des armes aux Nations Unies. Ainsi, pour la première fois de l'histoire, le commerce des armes sera réglementé par des contrôles mondiaux qui limiteront l'accès aux armes pour les trafiquants sans scrupules et les auteurs de violations des droits de la personne. Malheureusement, certains pays, dont le Canada, ont choisi de ne pas signer le Traité dans l'immédiat.

Rappelons qu'en avril 2013, le Canada s'est joint à 154 États membres des Nations Unies pour voter pour l'adoption du Traité. Par conséquent, il était attendu du Canada qu'il participe à la cérémonie de signature de l'accord. Cette semaine, nous avons plutôt dû assister à un débat parlementaire au cours duquel le gouvernement a déclaré vouloir consulter la population du Canada avant de prendre une décision sur le traité.

Pourtant, depuis 10 ans, des milliers de Canadiennes et de Canadiens ont pris part à la campagne Contrôlez les armes pour exhorter le Canada à contrôler le commerce des armes au moyen d'un traité international. Des députés fédéraux, des pays exportateurs d'armes et des pays touchés par la violence armée ont également fait valoir l'urgence d'adopter un tel traité. En parallèle, des groupes d'influence pro-armes canadiens ont tenté de faire valoir que le Traité aurait des effets négatifs pour les propriétaires d'armes légitimes. Soyons clairs: ces affirmations sont fausses. Nous espérons que les idées véhiculées par ces groupes, qui reçoivent d'ailleurs l'appui de la National Rifle Association aux États-Unis, n'empêcheront pas le gouvernement du Canada de signer le traité dans un avenir rapproché.

En signant le traité, le Canada entendra les demandes de millions de personnes qui vivent dans la peur de la violence armée. La crise humanitaire provoquée par le conflit actuel en Syrie ne fait que souligner l'urgence de réglementer le commerce des armes. Bien sûr, le Traité ne résoudra pas la crise en Syrie. Cependant, il contribuera à prévenir de telles catastrophes à l'avenir.

L'argument le plus fort pour justifier le Traité a toujours été le sort des millions de victimes de violence armée de par le monde. Leur souffrance est la raison pour laquelle nous luttons depuis plus de dix ans pour changer les choses. Maintenant que le texte du Traité a été finalisé, des actions concrètes doivent être menées sur le terrain pour que cet accord puisse enfin sauver des vies.

Pour que le Traité devienne juridiquement contraignant, il doit être ratifié par 50 États. Mais pour qu'il atteigne une portée de réelle importance sur le plan international, d'autres pays doivent y adhérer en grand nombre. Si le monde en fait sa priorité, ce processus pourrait être achevé en moins de deux ans.

Aujourd'hui, notre message ne pourrait être plus fort, ni plus clair: le Canada doit signer et ratifier le Traité sur le commerce des armes sans attendre. Un acte dont nous serions tous très fiers.

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