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Le syndrome du 24 juin

Le syndrome du 24 juin, c'est cette période qui s'étend pendant quelques semaines avant la St-Jean. Tout le monde court dans les bureaux et tente de boucler ses dossiers de dernière minute avant que les ministères ne ferment. Les clients ont soudainement des urgences et les gens ont l'air plus désorganisés et échevelés que jamais.
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Le 24 juin est une date historique importante au Québec. On le sait, c'est le jour de la St-Jean-Baptiste.

C'est aussi le début de l'été, la fin de l'école, et le début des vacances pour plusieurs d'entre nous. Nos élus parlementaires sont en vacances eux aussi. Et tout est fermé le 24 juin.

Le syndrome du 24 juin, comme me l'expliquait en riant à demi une collègue, c'est cette période qui s'étend pendant quelques semaines avant le 24 juin.

Comme le rappelle la définition du mot syndrome, ce dernier est généralement associé à un traumatisme : "ensemble des comportements d'un groupe de personnes qui ont subi une expérience traumatisante".

Et quels sont ces comportements qui montrent que la période pré-24 juin est bien plus traumatisante qu'une autre période de l'année?

Tout le monde court dans les bureaux et tente de boucler ses dossiers de dernière minute avant que les ministères ne ferment. Les clients ont soudainement des urgences et les gens ont l'air plus désorganisés et échevelés que jamais. Les CA, AGA, 5à7, lancements, événements, G20 etc se font concurrence avant la période estivale.

Bref, on sait que tout sera fermé, que le calme va obligatoirement s'installer pour quelques jours et qu'il faudra composer sans la frénésie habituelle.

Il y a bien sûr le recours à la technologie pour tenter de s'organiser, comme le GPS for the Soul lancé par nulle autre que Arianna Huffington, mais je vous propose autre chose.

À tous ceux qui souffrent du syndrome du 24 juin, je vous invite à penser à votre mission d'entreprise ou de vie. C'est un grand mot, je l'avoue. La réflexion demande du temps, c'est vrai. Mais les vacances sont là pour passer le temps et le jeu en vaut la chandelle. Sans exagérer, vous pourriez bien gagner une heure par jour avec cette réflexion!

Alors voici

Vous arrive-t-il de penser à votre mission d'entreprise? Très peu pour vous, comme pour beaucoup d'entre nous. Que vous soyez à votre compte, entrepreneur, intrapreneur ou bénévole, penser à votre mission vous sauvera du temps, de l'énergie et au minimum une heure dans la journée.

Par exemple, voici ma mission chez SmartCoaching : Vous aider, vous, à trouver cette 25e heure de la journée qui vous fera garder le cap sur vos objectifs, avoir une vision claire et conserver votre énergie.

Trois questions pour une mission claire

Si vous voulez raffiner votre mission, trois bonnes questions vont vous y aider.

Prenons l'exemple d'une entrepreneure comme Ruth Vachon, DG du Réseau des Femmes d'Affaires du Québec. Son cheminement est une belle illustration de quelqu'un qui a su se forger une mission et qui l'a appliquée pas à pas.

Les déclencheurs

Madame Vachon a d'abord identifié les éléments déclencheurs de son parcours. Avec quelques années de travail derrière vous, vous pourrez facilement répondre à la question suivante :

- « Quels ont été les points tournants, les points de bascule (tipping points selon l'expression de Malcom Gladwell) de mon parcours jusqu'à présent? »

Pour Ruth Vachon, ces éléments déclencheurs sont :

  1. Quitter son travail chez Alcan
  2. Avoir une gardienne
  3. Apprendre l'Anglais
  4. S'impliquer dans un réseau

Chacun de ces éléments déclencheurs a fait pencher la balance dans une direction qui l'a rapprochée de sa mission et de ses objectifs.

Le fil conducteur

Au fil du temps, Mme Vachon a fondé et dirigé trois entreprises avant d'acquérir le Réseau des Femmes d'affaires du Québec.

À ma question de savoir si les entreprises avaient un lien entre elles, Ruth me répond qu'il n'y avait aucun lien évident, mais qu'à bien y penser, il y avait bel et bien un liant, un fil conducteur. Le point commun entre les entreprises est l'importance que Ruth attache au réseautage.

Ah! Voici le début d'une mission: Quel est le fil conducteur de votre parcours?

La réponse vous donne une idée de plus en plus précise de votre raison d'être, de la mission qui se cache quelquefois derrière des mots creux ou des décisions qui ne vous ressemblent pas.

Les sources d'insatisfaction et les douleurs

L'autre question qui vous permet de cerner votre mission est de vous demander :

- Quelles sont mes sources d'insatisfaction? Qu'est-ce qui m'empêche de me lever d'un bond le matin?

Pour Ruth, les sources d'insatisfaction ont déclenché des décisions importantes pour la suite de son parcours d'entrepreneure et la définition de sa mission d'entreprise :

>Douleur : Ne se réalise pas pleinement comme employée chez Alcan

Déclencheur : Quitter Alcan

>Douleur: N'arrive plus à concilier famille et travail

Déclencheur : Avoir une gardienne

>Douleur: L'entreprise doit trouver de nouveaux marchés à l'extérieur du Québec

Déclencheur: Apprendre l'Anglais

>Douleur: Ne trouve pas le soutien professionnel pour l'aider à se développer comme entrepreneur

Déclencheur: S'impliquer dans un réseau de femmes d'affaires

Et voilà comment émerge une mission simple, mais authentique qui va permettre à Ruth de garder le cap, d'avoir une vision claire de ce qu'elle veut faire et de gagner du temps.

« Être entrepreneure, c'est comme une petite veine. On l'a, mais il faut prendre le temps de la développer tous les jours »

Comme coach qui veut aider les entrepreneurs et intrapreneurs, je réalise que prendre les bonnes décisions, trouver et conserver son énergie et garder le cap ne prennent souvent qu'une heure par jour, mais encore faut-il trouver cette heure pour y réfléchir sérieusement.

Avez-vous trouvé une heure aujourd'hui pour garder le cap, retrouver votre énergie et prendre les bonnes décisions?

En attendant, je vous souhaite une belle St-Jean!

L'animateur Guy A. Lepage

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