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J'ai souvent eu droit à des réactions de surprise quand les gens me voyaient faire du bénévolat. Le commentaire qui me revenait le plus souvent est que j'avais dont ben été bien élevée par mes parents, que je n'étais pas normale d'en faire, car habituellement les jeunes ne font pas de bénévolat.
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Cet article est écrit dans le cadre de la semaine de l'action bénévole 2014.

J'ai commencé mon engagement bénévole vers l'âge de 12 ans. La raison à cela fut fort simple : j'ai réalisé mon parcours secondaire en programme d'éducation internationale et tous les élèves de ma classe devaient, par obligation, faire du bénévolat. C'était une façon de nous ouvrir vers le monde et autrui et je pense sincèrement que ce fut une belle porte d'entrée pour de belles expériences parce que voilà maintenant plusieurs années que j'ai terminé mon secondaire et je continue à m'impliquer socialement.

Je pense que j'en aurais fait de toute façon. Parce que j'y ai pris goût. Parce que ça fait aujourd'hui partie intégrante de ma vie. Parce que pour moi ça va de soi, quelque chose qui est devenu normal et que je vois comme une opportunité d'enrichissement personnel et relationnel plutôt que comme une corvée.

J'aime être active. C'est impossible pour moi de rester assise les bras croisés à être témoin d'injustices sans jamais agir pour les diminuer. Étant très sensible aux causes sociales, c'est important pour moi de prendre part à un processus de changement social. Je ne suis pas une experte en quoi que ce soit et je le fais en toute modestie. Mais je pense que les gens sentent mon énergie et ma motivation et que c'est pour ça qu'ils me donnent des opportunités et choisissent de me faire confiance. C'est d'ailleurs pour cette raison que j'ai choisi de poursuivre mon parcours académique en travail social, afin d'aider mon prochain et d'en faire mon métier.

Mes expériences bénévoles sont assez variées. J'ai participé aux journaux étudiants de mon école secondaire et de mon cégep. J'ai été impliquée pendant quelques années avec Amnistie internationale, une organisation non gouvernementale qui milite pour la défense et le respect des droits humains partout à travers le monde. Lors de mon programme en Techniques d'intervention en délinquance, j'ai suivi un cours de communication et désirant parfaire mes connaissances en ce sens - parce que je conçois que la communication est la base de tout type de relation d'aide - et bien que je me suis impliquée pendant 1 an auprès d'une ligne d'écoute pour personnes en détresse. Ça m'a grandement aidé et lors de mon stage dans une maison d'hébergement pour femmes en difficulté - où j'ai aussi été bénévole -, on m'a fait remarquer mon écoute et mon empathie auprès des femmes qui résidaient dans la ressource.

Le bénévolat me sert beaucoup. Plus récemment, j'ai suivi une formation afin de devenir militante pour un CALACS. Un CALACS c'est un Centre d'aide et de lutte aux agressions à caractère sexuel. Parce qu'il y a seulement que 10% des agressions sexuelles qui sont dénoncées à la police. Parce qu'il y a trop de victimes qui souffrent en silence avec des sentiments qui se contredisent. Et puis, il y a eu Academos Cybermentorat. Après une entrevue téléphonique réalisée avec eux, j'ai eu la possibilité de pouvoir répondre en ligne à des jeunes de partout à travers le Québec à leurs questions en lien avec ma profession d'intervenante. C'est un réel bonheur de pouvoir parler avec des jeunes de ce qui me motive à me lever le matin chaque jour. Il y a également eu l'émission "Folie Douce" de Radio Centre-Ville où j'y ai réalisé des chroniques à titre d'intervenante sur des thèmes reliés à la santé mentale. Ouais. Y en a eu des expériences et des apprentissages et je sens que ce n'est pas loin de s'arrêter!

On associe souvent le bénévolat comme étant d'aider des personnes âgées à faire leurs commissions, mais en réalité, ça peut être beaucoup plus que ça. Les opportunités sont diverses. Sur le site web du Centre d'action bénévole de Montréal, on peut y retrouver diverses offres de bénévolat selon la clientèle, le type d'action à poser et le quartier. Non, le bénévolat n'est pas réservé qu'aux personnes à la retraite, mais peut être une activité pratiquée par des jeunes et j'ai rencontré plusieurs personnes jeunes à travers tout ça.

J'ai souvent eu droit à des réactions de surprise quand les gens me voyaient faire du bénévolat. Le commentaire qui me revenait le plus souvent est que j'avais dont ben été bien élevée par mes parents, que je n'étais pas normale d'en faire, car habituellement les jeunes ne font pas de bénévolat. Mais en vérité, mes parents ne m'ont jamais proposé de faire du bénévolat et je suis la seule dans ma fratrie à en faire de manière aussi assidue. C'est parti d'une démarche personnelle, d'une conviction profonde de souci pour autrui. Ça ne vient pas tant de mon éducation. Personne ne m'a jamais découragée d'en faire, mais on ne m'a pas poussée en ce sens non plus.

J'encourage les gens à prendre le temps de s'impliquer bénévolement. Ça fait tellement de bien. On fait tellement de bien. Et puis c'est simple et ne demande pas beaucoup de temps le plus souvent. Les rencontres que j'ai faites et les leçons que j'ai apprises de ces expériences me serviront tout au long de mon parcours professionnel, mais également dans ma vie personnelle. Et ça, ça n'a pas de prix. Je ne l'échangerais pour rien au monde.

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