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Mon boss n'aime pas les RH!

Depuis des années, combien de fois ai-je vu/entendu des employés me dirent (ou tout simplement se dirent entre eux) que leurles avait avertis, voire menacés, de ne pas aller brailler dans le bureau des RH pour tel ou tel sujet... de peur que je ne découvre que nous étions plutôt dans la sphère de tel ou tel abus.
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En emploi, êtes-vous du type à ne pas faire confiance à votre professionnel des ressources humaines ? Peut-être est-ce dû à de mauvaises expériences passées, peut-être à des entreprises n'ayant pas de culture RH ou bien tout simplement parce que votre directeur actuel a son professionnel RH loin dans l'cul ?

L'ensemble de ces réponses ?

Depuis des années, combien de fois ai-je vu/entendu des employés me dirent (ou tout simplement se dirent entre eux) que leur boss les avait avertis, voire menacés, de ne pas aller brailler dans le bureau des RH pour tel ou tel sujet... de peur que je ne découvre que nous étions plutôt dans la sphère de tel ou tel abus.

Même s'il sait qu'il se fera gronder, un chien qui chie sur le tapis sait très bien qu'il vient de déféquer où il ne devait pas... mais cela ne l'a pas empêché de s'exécuter.

Ouch !

Ne vous surprenez pas si des enfants de quatre ans pensent que Donald Trump est l'incarnation du mal considérant que leurs parents le leur répètent sans cesse. Donc, ne vous surprenez pas si vous ne faites pas confiance aux RH considérant que tous vos anciens et présents employeurs vous disent que nous sommes des bons à rien.

Les directeurs qui respectent leurs propres politiques d'entreprise et leurs propres procédures de gestion n'ont aucunement peur que leurs employés aillent se plaindre aux RH puisqu'ils sont bons dans ce qu'ils font et que leurs employés n'y voient aucun intérêt. Par contre, à l'autre bout du spectre, remarquez comment se comportent les quelques directeurs répréhensibles lorsque leurs employés parlent des RH, et tentez de comprendre la source de ce bashing !

Un crosseur a toujours quelque chose à cacher. Un menteur aussi et il ne s'en cache pas.

Un abuseur abuse et en profite tant et aussi longtemps qu'il demeurera impuni ou qu'il se croira en situation de contrôle. Mais un jour, les employés s'écœurent de se faire bouffer la laine sur le dos et ils réagissent. Ils questionnent ; ils revendiquent ; et ils mettent en doute ce que nous leur disons. Ils le font auprès de leur délégué syndical, auprès de leur professionnel RH, auprès des normes du travail, peu importe auprès de qui, pourvu que ce ne soit pas vous. Nous ne pouvons malheureusement pas dénoncer l'agression auprès de l'agresseur, d'où l'importance d'une tierce partie neutre.

Chose certaine, le dictateur - que dis-tu méchant Kévyn -, le directeur aura les RH encore plus loin dans son fameux orifice.

Désolé pour les anglicismes, mais on se comprend : Control Freak, Power-Trip et Ego-Trip. Nous en retrouvons partout et tout le temps. C'est encore plus effrayant lorsque les gens qui adoptent ces types de comportements sont en position d'autorité... et que nous nous rapportons directement à eux.

Si votre culture d'entreprise n'a jamais encouragé les employés à aller discuter avec les RH, non pas se plaindre ou dénoncer, mais bien discuter et questionner comme le font les êtres humains, eh bien ne blâmez pas le nouveau professionnel RH qui bouleverse quelque peu les mœurs archaïques de votre autarcie organisationnelle.

Je n'évacue pas le fait que cela existe encore et toujours, mais dans le merveilleux monde du travail, un climat organisationnel dans lequel règne la crainte et où le style de gestion autoritaire est encore à l'ordre du jour, a fait leur temps et vos employés s'en rendront compte bien rapidement, si ce n'est pas déjà le cas.

Évidemment, au jour 1, les employés ne se bousculeront pas à la porte du professionnel RH, surtout si le directeur les menaces de représailles. Par contre, si celui-ci livre la marchandise, parle franchement, s'appuie sur les politiques d'entreprises (et non le Power-Trip abusif réconfortant), donne l'heure juste et rétablit une certaine équité, eh bien il se pourrait que le directeur crosseur s'aperçoive que ses employés préfèrent s'en remettre directement à leur professionnel plutôt qu'à ce dernier.

Pouvons-nous leur en vouloir ?

Directeurs délinquants, je m'adresse à vous, vous ne pouvez pas leur en tenir rancune s'ils ne veulent plus subir vos injustices. Vous pouvez toujours blâmer les RH, sauf qu'il n'y aura plus personne pour écouter vos lamentations et vos complaintes. Nous serons tous trop occupés à parler de vous dans mon bureau.

Ce n'est pas ce que vous voulez ? Eh bien, je vous inviterais à travailler de concert avec vos professionnels RH et je vous gagne un p'tit 2 $ que vous ne vous préoccuperez plus (autant) des visites de vos employés dans le bureau des RH.

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