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Mon amour pour la marche me permet de vivre comme une vraie Montréalaise

Je me suis aperçue que cette façon de voyager m'a confirmé mon indépendance.
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Parfois, on doit quitter sa zone de confort, où tout est connu et où on se sent bien protégée, pour découvrir l'autre côté jamais imaginé. Après avoir commencé mes études à Montréal et après avoir décidé d'y faire un séjour assez long, d'au moins 4 ans, il m'a fallu apprendre à connaître la ville par cœur. Je devais m'approprier l'esprit de la ville et vivre comme une vraie Montréalaise. J'ai donc décidé de profiter de mon premier été ici dans ce but-là.

Étant une étudiante étrangère, mes moyens financiers sont limités. La prochaine étape était de trouver une façon de me familiariser avec tous les coins de Montréal sans dépenser. Puisque je ne vivais plus comme une touriste, j'ai dû apprendre les rues pour pouvoir être capable de me diriger, comme une résidente. Pour cela, j'ai dû chercher la bonne manière de le faire.

Montréal est une ville idéale pour les piétons. J'ai mis en pratique une méthode qui me plaisait pour découvrir la métropole sans avoir l'air d'une touriste perdue. Bien habillée, le beau temps pour moi, je me suis mise à marcher. Mon guide : Google Maps. J'ai traversé les rues au hasard, sans direction, mais avec comme seul but d'assimiler l'air de Montréal. D'abord, je choisissais les quartiers à découvrir, et puis je traçais le trajet à parcourir, lequel m'amènerait aux points d'attraction de ces quartiers-là. Lorsque je marchais en suivant le trajet tracé sur Google Maps, je remarquais au même moment des petits endroits cachés, au-delà de ceux qu'étaient montrés sur la carte. En me déplaçant à pied, je suis devenue plus consciente des noms de rues.

Je n'avais jamais voyagé seule avant mon arrivée au Canada. Pas comme une touriste, mais comme une résidente temporaire. À ma deuxième année, j'ai décidé de visiter New York. C'était ma première fois aux États-Unis et mon premier voyage en solo. Dès mon arrivée, j'ai décidé de profiter de mon séjour de quatre jours pour visiter les endroits les plus charmants ainsi que ceux qui sont moins touristiques. Encore, mon but est de découvrir l'esprit de la ville comme une personne locale. La marche, je m'en suis déjà aperçu, était la meilleure manière.

J'ai pris mon cellulaire, j'ai ouvert Google Maps et je me suis lancée sur un trajet qui couvrirait, d'abord, les lieux touristiques de New York et puis les lieux cachés. Cependant, je me suis rendu compte que cette manière me permettait aussi de faire un détour spontané si je croisais un endroit qui m'attirait. C'est ainsi que j'ai pu visiter des lieux pas planifiés, mais trop intéressants pour passer tout droit. Bien que j'aie visité différents quartiers, je les ai parcourus comme une personne locale. Le réseau de transports communs à New York facilitait le mouvement pour moi. En fait, je partageais le même espace que les New-Yorkais même si je n'en suis pas une! De m'intégrer dans la foule new-yorkaise est beaucoup plus facile que je ne l'avais imaginé.

Je vois le parcours accompli comme un succès, car j'ai réussi à briser le mur invisible qui séparait la vision touristique d'une vision locale. J'ai réussi à expérimenter la ville de près, c'est-à-dire, de l'expérimenter comment les gens locaux qui mènent une vie tellement frénétique, au lieu de la voir du haut d'un autobus luxueux et climatisé. Ce mini-voyage s'est converti en meilleure escapade réalisée jusqu'à maintenant. Chaque voyage que j'ai fait par la suite, je l'ai fait de la même façon. Lors de mes petites vacances à Madrid, chaque matin, dès mon réveil, j'ouvrais Google Maps pour me balader. Je me suis aperçue que cette façon de voyager m'a confirmé mon indépendance.

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