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Situation délicate: mon collègue pue!

Que ce soit l'odeur du corps, des pieds, la mauvaise haleine ou celle de nourriture imprégnée, c'est pas facile de jaser de quelqu'un qui pue avec celle qui pue. environ 800 000 Canadiens et Canadiennes souffrent d'hyperhidrose, soit de transpiration excessive. Cette condition est souvent incontrôlable même à l'aide de déodorant ou d'antisudorifique. 60% de ces personnes sont tellement gênées par ce phénomène qu'elles n'osent même pas en parler à leur médecin. Je vous propose trois solutions
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Situation délicate :

Dire ou ne pas dire: mon collègue pue!

Solution:

Ayant été directrice des ressources humaines, je sais que cette situation délicate est l'une des conversations les plus difficiles à avoir en milieu de travail. Que ce soit l'odeur du corps, des pieds, la mauvaise haleine ou celle de nourriture imprégnée, c'est pas facile de jaser de quelqu'un qui pue avec celle qui pue.

D'un côté, l'odeur de quelqu'un est hyper personnelle, intime. De l'autre côté, cette senteur peut avoir des effets secondaires professionnels qui peuvent même affecter la productivité de toute une équipe de travail.

Ayant fait la recherche, je sais aussi qu'environ 800 000 Canadiens et Canadiennes souffrent d'hyperhidrose, soit de transpiration excessive. Cette condition est souvent incontrôlable même à l'aide de déodorant ou d'antisudorifique. 60% de ces personnes sont tellement gênées par ce phénomène qu'elles n'osent même pas en parler à leur médecin.

Je vous propose trois solutions :

A. Informer la personne concernée

Maintes et maintes fois, dans mes ateliers sur la civilité en milieu de travail, la question revient : 'Devrais-je lui dire ou pas?' Je redirige toujours la question aux participants. Je leur demande s'ils aimeraient le savoir, s'ils étaient les coupables et empestaient le milieu de travail. La réponse du groupe est toujours unanime : 'Oui!'.

Même si vous savez maintenant que la personne appréciera ultimement l'information, il y a quelques précautions à prendre.

Idéalement cette conversation se pratique avec une personne de même sexe. Si vous devez solliciter la complicité d'une collègue, partagez la méthode ici-bas. Planifiez de discuter dans un endroit privé, en tête-à-tête. Soyez discret et n'annoncez pas le jour 'J' aux autres.

Ma recommandation est une conversation à cinq points :

1. Parlez avec empathie et délicatesse.

2. Débutez avec quelques mots d'appréciation sur votre relation de travail qui reconnait la contribution de votre collègue.

3. Faites la mention que vous souhaitez discuter d'une situation délicate. Ajoutez que si les rôles étaient inversés vous apprécieriez l'approche directe, au lieu de faire courir les rumeurs dans le bureau.

4. Ajouter un commentaire qui accorde des conséquences physiques inattendues et incontrôlables au stress.

5.Relatez que vous avez remarqué certaines odeurs et que avez cru bon de l'aviser afin de l'aider à maintenir son image professionnelle.

B. Être un expéditeur anonyme

Faites l'envoi d'un courriel anonyme via silentsender.com. Cette option est la version contemporaine des notes anonymes laissées sur le bureau, dans l'absence de la personne. Ce n'est pas ma favorite, mais c'est tout de même une option si vous n'avez pas le courage d'en parler avec qui de droit. Le but de votre intervention est d'informer afin que la personne puisse y remédier. Si vous sélectionnez l'option B, référez-vous aussi aux cinq points mentionnés dans l'option A.

C. Parler à votre supérieur ou au service des ressources humaines

Comme dans la majorité des situations délicates au boulot, confier la tâche au personnel de gestion ou des ressources humaines est généralement une bonne décision. Avec toute la diversité actuelle que l'on connait du milieu de travail contemporain, c'est souvent l'alternative la plus sage. Si vous n'êtes pas très près de votre collègue ou que vous n'arrivez pas à trouver les mots justes, c'est probablement la façon de faire. Vous ne voudriez surtout pas être perçu comme étant harcelant(e).

Personnellement, même si j'acquiesce que ce n'est pas évident comme conversation, si vous êtes en bons termes avec votre co-équipier, je vous recommande l'option A. En utilisant l'option B, la personne en question pourrait être froissée en se sentant exclue et inapprochable. L'option C est efficace, mais encore ici, celui à l'odeur gênante pourrait se sentir marginalisé et être vexé que tous parlent derrière son dos.

Avec mon expérience, peu importe l'option que vous choisirez, le problème sera résolu et l'air purifié.

Vous vivez une situation délicate et aimeriez des solutions? Écrivez à julie@etiquettejulie.com et elle vous répondra promptement.

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