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Au revoir, chalet!

Même si je sais que de vendre mon chalet est un pas de plus vers la concrétisation d'un de mes plus grands rêves, ça me fait un pincement au coeur.
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J'ai toujours détesté les fins, je vous l'ai déjà dit ici. La fin d'une étape, d'un contrat, d'une relation, peu importe, à tout coup ça m'angoisse et m'attriste. Même si c'est moi qui l'ai choisie. Mon coeur devient plus lourd, je m'accroche à ce que j'ai aimé, aux beaux moments et j'ai de la difficulté à laisser-aller.

Comme lorsqu'on quitte un gars et que, même si on sait qu'on ne l'aime plus, on repense à lui constamment, en se vautrant dans la nostalgie.

Je suis là-dedans en ce moment. Dans une fin. Rien de grave ou de majeur, mais assez pour m'ébranler un peu.

Pour la petite histoire, je rêve depuis toujours (ben en fait depuis que j'ai quitté la Côte-Nord, donc ça fait un méchant boutte!) de trouver une maison sur le bord de l'eau. La maison où je vais vieillir. Ça peut paraître matérialiste, mais c'est plus grand que ça. Il faut comprendre que l'eau pour moi est vitale. La voir au quotidien, entendre le son des vagues, me remplir les poumons de son air m'est aussi essentiel que de respirer tout court. Comme si mon air était moins apaisant s'il n'était pas gorgé d'eau. Ça m'apaise... C'est vraiment mon élément.

Pour atteindre ce rêve, comme tout rêve, il y a des étapes, des actions à entreprendre, des inconforts à traverser. D'abord: on doit vendre notre chalet. (Complètement inutile d'avoir un chalet quand tu habites la maison de tes rêves sur le bord de l'eau!) On a un beau chalet en bois rond, où on a été très heureux pendant 5 ans. On y a passé beaucoup de temps à rire, à manger, à jouer de la musique, à lire sur le bord du foyer, à glisser, à prendre un verre sur la terrasse, à se baigner dans le spa, à recevoir des amis, à refaire le monde en regardant les étoiles... On s'y est même marié, c'est tout dire! (On avait fait installer un immense chapiteau dans la cour et c'est là qu'avait eu lieu notre soirée magique!) Bref, on y a passé beaucoup de temps, de beaux et bons moments de vie.

Et même si je sais que le vendre est un pas de plus vers la concrétisation d'un de mes plus grands rêves, ça me fait un pincement au coeur. Alors que ça fait des mois que j'y pense, maintenant que ça devient concret, ça m'ébranle.

On le sait tous que ça fait partie du jeu, que la vie est faite de cycles.

Pourtant, on en a plein de fins dans une vie, on devrait s'y faire un moment donné. On le sait tous que ça fait partie du jeu, que la vie est faite de cycles. Et, chaque fois, je le sais intérieurement, que c'est le moment de passer à autre chose. Comme si mon intuition me disait «Go, vas-y, poursuis ton chemin», mais que mon ego venait me remplir de doutes et de peurs, du genre: «Est-ce vraiment la bonne chose à faire? Est-ce que tu ne vas pas regretter ton choix, t'ennuyer?» Une belle conversation de sourds entre mon coeur et ma tête. Résultat: beaucoup d'ambivalence... et l'impression d'être momentanément paralysée.

Heureusement, en vieillissant, je me connais mieux. Et j'ai décidé que c'est le coeur qui allait gagner, le plus souvent possible. Par exemple, dans le cas du chalet, je sais que lorsqu'il ne sera plus à nous, je vais pleurer un peu. Pleurer sur ce à quoi on dit adieu. Réaliser que le bon temps qu'on y a passé est révolu... Pour finalement fermer le chapitre.

Maintenant, au lieu de voir ça comme une fin, j'essaye juste de me rappeler que c'est notre vie qui continue, que c'est la suite qui nous appelle, quelque chose de merveilleux, nous attend. Et je vais me le répéter en boucle jusqu'à ce que j'ai fini de pleurer.

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