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Des priorités pour stimuler la croissance économique à Québec

Les régimes fiscaux provincial et fédéral ne sont pas adaptés au commerce électronique. Nos entreprises ne peuvent donc tout simplement pas être concurrentielles.
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Qu’on parle de la multiplicité des organismes ou de la réglementation, il est temps de réduire la lourdeur administrative.
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Qu’on parle de la multiplicité des organismes ou de la réglementation, il est temps de réduire la lourdeur administrative.

Depuis quelques semaines, plusieurs intervenants profitent de la campagne électorale pour présenter leurs attentes aux partis politiques. Nous croyons que la communauté d'affaires de Québec doit, à son tour, rappeler les enjeux qui sont prioritaires à ses yeux, à moins d'une semaine du scrutin.

Défi de la main-d'œuvre

Face à la pénurie de main-d'œuvre qui frappe particulièrement la grande région de Québec, il est essentiel d'être en mode solution. Des centaines de postes pourraient être pourvus demain matin si les travailleurs étaient au rendez-vous.

Si l'immigration n'est pas la seule option, nous reconnaissons qu'elle représente une partie cruciale de la solution et que la région de Québec pourrait accueillir davantage de nouveaux arrivants.

Si l'immigration n'est pas la seule option, nous reconnaissons qu'elle représente une partie cruciale de la solution et que la région de Québec pourrait accueillir davantage de nouveaux arrivants. Il faut aussi penser aux bassins de main-d'œuvre non traditionnels, dont les travailleurs retraités, les personnes ayant des limitations fonctionnelles, etc.

L'attraction des immigrants dans la région de Québec s'améliore chaque année. Ainsi, de 2012 à 2017, 16 308 nouveaux arrivants se sont installés à Québec, soit une hausse de 19% par rapport à la période 2007-2012. Qui plus est, 94% des immigrants reçus demeurent sur notre territoire après cinq ans, ce qui est supérieur aux moyennes québécoises et canadiennes.

Entre 2012 et 2017, 6,2% des immigrants admis au Québec se sont établis dans la région de la capitale alors que son poids démographique était de près 10%. Bien que la situation s'améliore, il faut faire mieux.

Équité fiscale pour le commerce électronique

La transformation numérique représente également un enjeu pour plusieurs entreprises de la région. En matière de commerce en ligne, les détaillants québécois peuvent difficilement faire le poids face aux concurrents qui n'ont pas à suivre les mêmes règles. En effet, il demeure inconcevable que nos entreprises soient désavantagées sur le plan fiscal face à la concurrence accrue d'entreprises étrangères en ligne.

Les régimes fiscaux provincial et fédéral ne sont pas adaptés au commerce électronique. Nos entreprises ne peuvent donc tout simplement pas être concurrentielles.

Déjà en 2015, l'Institut du Québec parlait du retard des entreprises québécoises en matière de commerce en ligne. Elle soulignait à l'époque que pour des achats en ligne de plus de 6 milliards de dollars faits par les Québécois, 1,7 milliard$ provenait des sites du Québec. Le constat est clair: les régimes fiscaux provincial et fédéral ne sont pas adaptés au commerce électronique. Par conséquent, nos entreprises ne peuvent tout simplement pas être concurrentielles.

Difficile de s'expliquer la retenue des gouvernements alors que d'autres pays ont été de l'avant. L'Australie, la Nouvelle-Zélande, la Norvège et l'Inde sont des exemples où des initiatives ont été mises sur pied. Ces pays s'inspirent des recommandations de l'OCDE qui stipulent que la taxe à la consommation devrait être perçue par le pays où la consommation a lieu et qu'il est préférable que le fournisseur prélève cette taxe. Le Québec et le Canada doivent travailler de concert pour régler cette situation.

Fluidité des déplacements

Dans la Capitale-Nationale, l'enjeu de la mobilité devient de plus en plus criant. Il faut poser toutes les actions nécessaires en considérant les retombées économiques et les coûts/bénéfices, afin d'assurer la fluidité des déplacements sur tout le territoire et vers les destinations d'affaires ailleurs au Canada et à l'étranger.

Réduire la lourdeur administrative

Qu'on parle de la multiplicité des organismes ou de la réglementation, il est temps de réduire la lourdeur administrative. Si des changements ont été apportés récemment, nous croyons qu'il est encore possible de faire mieux en matière de rapidité et d'efficience afin d'être prêts des entrepreneurs et leurs réels besoins.

Les signataires:

Nicole Bilodeau, directrice générale, Collège Mérici

Marie Cossette, avocate associée, Norton Rose Fulbright

Annie Fernández, présidente, Fernández relations publiques

Clément Forgues, vice-président, Corporation des parcs industriels de Québec

Daniel Gélinas, président, Productions Daniel Gélinas inc.

Mélissa Gilbert, vice-présidente et chef de la direction financière, Groupe Optel

Britta Kröger, La Maison Simons

Germain Lamonde, fondateur et président exécutif du conseil d'administration, EXFO

Geneviève Marcon, présidente, GM Développement

Denis Ricard, président et chef de la direction, iA Groupe financier

René Rouleau, président du conseil, La Capitale assurances générales

Jacques Topping, président, Missionbis et président du CA, Chambre de commerce et d'industrie de Québec

Mathieu Truchon, vice-président, BMO Gestion de patrimoine

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