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Pourquoi ne pas avoir un cours de philosophie obligatoire au secondaire?

La pensée critique est-elle une chose que ce gouvernement de droite, habité par le pouvoir, tente de restreindre par une habile opération de diversion, prétextant ainsi rechercher le bien-être de ses sujets?
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Le ministre libéral de l'Éducation et ancien adéquiste, Sébastien Proulx, vient tout récemment d'annoncer qu'il rendra obligatoire un cours d'économie pour les finissants du secondaire, et ce, dès 2017.

Selon le ministre responsable de l'éducation des citoyens de demain, cette mesure visera à préparer l'élève à comprendre les bases de l'économie et à se budgéter, compte tenu de la difficulté des Québécois à le faire. En effet, selon une nouvelle étude, 80 % des Québécois admettent être incapables de respecter leur budget mensuel, ce qui n'est pas rien.

À première vue, il s'agit d'une bonne nouvelle puisque toute connaissance apprise visant l'autonomie d'un individu est un pas de plus vers son émancipation. L'économie est, et demeure importante dans notre régime pécuniaire actuel.

Néanmoins, bien qu'un cours similaire ait existé par le passé dans notre système d'éducation, et qu'il ait été aboli en 2009 sous la gouverne libérale, il est tout aussi surprenant que ce projet de cours obligatoire en économie refasse surface dans un contexte d'austérité, et ce, par ce même gouvernement.

Pourquoi mettre soudainement et uniquement l'accent sur l'économie en omettant de travailler proportionnellement sur la pensée critique de nos citoyens de demain? Ne serait-il pas sage d'instaurer un cours de philosophie obligatoire afin de permettre à nos jeunes de développer leur sens critique au lieu de tenter, comme le fait habilement le gouvernement libéral, de formater nos futurs adultes aux besoins du néolibéralisme?

La pensée critique est-elle une chose que ce gouvernement de droite, habité par le pouvoir, tente de restreindre par une habile opération de diversion, prétextant ainsi rechercher le bien-être de ses sujets?

Quoi qu'il en soit, il serait très avisé d'instaurer des cours de philosophie pour les finissants du secondaire afin de préparer adéquatement ces derniers à faire face et à remettre en questions certains dogmes et idées préconçues du monde dans lequel nous vivons.

La connaissance ne se résume pas exclusivement dans le fonctionnement machinal de la société, mais également dans la recherche du sens de la vie, de ses mystères, donc du bonheur.

Le peuple n'est pas qu'une simple association de citoyens travaillant sans se poser de questions au profit de l'oligarchie, ces marionnettistes tirant les ficelles du néolibéralisme, mais bien davantage un ensemble de citoyens méritant que leur gouvernement travaille pour eux, et non pour simplement répondre aux besoins du marché...

L'acquisition de connaissances est essentiel à quiconque voulant évoluer, et cela comprend les connaissances subtiles, donc moins visibles et apparentes du train-train quotidien, mais oh combien importantes pour l'élévation d'une société qui aspire finalement à plus de bonheur.

Encore une fois, la recherche du bien commun devrait être le but ultime recherché par notre gouvernement provincial, et non des politiques visant à répondre aux lois du marché afin d'enrichir davantage nos bons oligarques.

De ces faits énumérés, je crois fermement que l'instauration d'un cours de philosophie obligatoire visant à former nos penseurs de demain serait très sage et avisée, compte tenu du contexte de mondialisation dans lequel nous évoluons présentement.

En conclusion, comme le disait Mahatma Gandhi : « Il ne peut y avoir de paix intérieure sans connaissance véritable. Une fois que nous saurons appliquer ce critérium infaillible de la Vérité, nous pourrons immédiatement discerner ce qui vaut la peine d'être fait, ou d'être vu, ou d'être lu. »

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