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Merci, Jonathan Trudeau de me rappeler de rester debout en tant qu’indépendantiste

La relation entre le Canada et le Québec est fort simple puisqu'elle me fait penser à une relation de couple où l'honnêteté est à géométrie variable, et ce, dans l'unique intérêt de l'un.
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Dans son texte d'opinion publié dans le Journal de Québec du 6 juin dernier, Y'en aura pas de pays! le chroniqueur politique et animateur de radio, Jonathan Trudeau, semble vouloir aider les souverainistes en leur exprimant la dure vérité – le Québec ne sera jamais un pays.

En effet, Jonathan Trudeau argumente sur cet état de fait en comparant les souverainistes au pauvre gars qui s'est fait larguer par sa blonde et qui ne décroche pas. « Tsé, le gars qui ne décroche juste pas. Oui, il a eu une belle relation. Oui, il rêvait de grandes choses avec cette fille. Mais elle l'a plaqué et elle est partie avec un autre. Le pauvre type ne peut s'empêcher d'espérer son retour, de fantasmer à l'idée de renouer les liens. »

Mais, heureusement, il y a le bon ami, en l'occurrence Jonathan Trudeau qui s'exclame « Hey! Vas-tu décrocher une fois pour toutes? Reviens-en et passe à autre chose ».

Belle analogie! D'ailleurs, non dépourvu de sens quand tu choisis volontairement la soumission tranquille au lieu de prendre les rênes de ton destin...

Moi, je vois ça autrement!

La relation entre le Canada et le Québec est fort simple puisqu'elle me fait penser à une relation de couple où l'honnêteté est à géométrie variable, et ce, dans l'unique intérêt de l'un.

Je m'explique dans le style analogique de Jonathan Trudeau.

Cela me fait penser à la femme qui se fait tromper et trahir depuis bien longtemps par un homme qu'elle a été forcée de marier. Bien qu'elle ait été obligée de s'unir avec celui-ci, elle lui porte quand même un certain amour, malgré les nombreuses infidélités et trahisons de ce dernier.

Cependant, la femme n'étant pas folle à temps plein, elle se rend bien compte que son homme n'est pas celui qu'il prétend être. C'est à ce moment qu'elle commence à cogiter à le quitter.

L'homme, comprenant le désir de sa femme de partir, lui fait croire qu'elle ne sera jamais capable de vivre d'elle-même, et ce, avec l'appui des membres de la famille de la dame – les Jonathan Trudeau de ce monde par exemple.

Elle finit ainsi par y croire et se laisse faire...

Cependant, elle se rend encore compte qu'elle se fait encore rouler dans la farine et là, décide que c'en est trop et engage un avocat.

C'est à ce moment que notre pauvre homme se met à genoux devant elle et lui promet qu'il va changer. (Référendums 1980 et 1995, Accord du lac Meech, etc.)

Il réussit son coup chaque fois, et ce, avec la participation de la famille directe de la femme et avec les mêmes arguments basés sur la peur...

La femme continue ainsi de se faire berner et vient par croire qu'effectivement, elle est bien dans sa situation puisqu'elle jouit d'une certaine sécurité et, après tout, son mari l'écoute à l'occasion, quand il n'a pas le choix ou quand cela l'arrange... Toutefois, cette dernière continue de s'éteindre puisqu'elle n'écoute pas sa voix intérieure qui la pousse pourtant à sortir de sa zone de confort pour enfin prendre son destin en main...

Voyez-vous, c'est un petit résumé de l'histoire de notre nation au sein d'une autre nation étrangère...

Doit-on rappeler à Jonathan Trudeau que nous avons été conquis? Dois-je également lui rappeler que le Québec n'est qu'un accessoire au profit du Canada?

On voit présentement les conservateurs faire de l'œil aux Québécois, car on le sait bien, ils ont besoin du Québec pour prendre le pouvoir. Ils se disent nationalistes... ah oui!

Pourquoi ne fleuretaient-ils pas de la même façon avec les Québécois lors du règne de Stephen Harper? Simple. Ils n'avaient pas besoin du Québec pour être majoritaires en raison du scandale des commandites des libéraux...

D'ailleurs, les nombreux députés libéraux fédéraux élus en 2015, sont-ils si pesants que ça à Ottawa?

La réponse est non!

Du côté de Québec, Philippe Couillard effleure la réouverture de la Constitution canadienne et il se fait fermer la porte à double tour dans les heures qui suivent par Justin Trudeau – le fils de l'autre...

On aborde la possibilité de n'avoir qu'une déclaration fiscale pour les Québécois, et ce, gérer par Québec et, comme d'habitude, on se fait dire non et avec mépris en plus...

Si vous aimez vivre à genoux, monsieur Trudeau, bien à vous! Par contre, moi je ne m'agenouillerai plus... Par le passé, j'ai cru qu'on pouvait s'entendre avec le ROC et Ottawa et qu'on pouvait se parler d'égal à égal.

Mon expérience fédéraliste combinée à ma grande naïveté passée m'a convaincu que l'indépendance pure et simple de notre nation est, sans l'ombre d'un doute, l'unique voie à suivre pour l'émancipation totale des Québécois, et non celle de rester perpétuellement en tutelle d'un peuple étranger qui continue par ses sbires collaborateurs de nous faire croire que nous sommes incapables d'assurer par nous-mêmes notre propre destin...

Monsieur Trudeau, je respecte votre plume, mais permettez-moi de répliquer avec la mienne...

« Des Elvis Gratton y en a mur à mur au Québec. Aussitôt qui en a un qui meurt, y en a mille qui sont prêts à prendre sa place! » Pierre Falardeau.

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