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Cette année pour les Fêtes… l’anxiété

Ce que je tente de vous dire, c’est qu’il ne faut surtout pas lâcher. Et avec les Fêtes qui approchent, c’est encore plus vrai.
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Je serai gagnante sur une anxiété qui, même si elle se fait toujours très présente, n’aura pas le dernier mot.
JGI/Jamie Grill via Getty Images
Je serai gagnante sur une anxiété qui, même si elle se fait toujours très présente, n’aura pas le dernier mot.

Les Fêtes approchent à grands pas et j'en suis à faire un bilan exhaustif de ma dernière année. Je marque les bons coups, les moins bons et les différentes embûches ou coups de chance que j'ai rencontrés. De tout cela, je retiens tout le chemin parcouru et je suis plus que satisfaite des pas réalisés vers l'avant!

Et je festoie en dedans déjà comme je festoierai avec les miens le moment venu. Je ne sais pas pour vous, mais moi, j'ai beaucoup à fêter et je savoure chaque réussite comme elle mérite de l'être.

Ma dernière en lice est la rédaction d'un livre électronique portant sur l'anxiété. Loin de moi l'idée de vous donner ici le titre ou la plateforme web pour que vous couriez vous le procurer, non. C'est juste que c'est un grand succès pour moi, compte tenu de cette fameuse anxiété qui me fait souvent la vie dure.

Depuis peu, je m'affiche comme étant anxieuse

Tout le monde le savait, mais moi, j'avais du mal à l'admettre. C'était un peu comme donner victoire à cette colocataire, parce qu'elle m'habite tant, que je ne peux faire autrement que de l'appeler ainsi.

Je ne me prétends pas une experte en la matière, mais je suis une experte en ma personne et j'ai eu envie d'écrire à ce sujet en grande partie pour analyser, comprendre et avancer sur la route de mon cheminement personnel.

Je suis prête au lancement de ce fameux livre électronique comme on se prépare pour une grande célébration. J'ai hâte que les gens soient au courant et j'ai peur aussi. Oui, bah, l'anxieuse en moi se tient prête, quoi!

Écrire est un salut. Lorsqu'on écrit, on peut le faire pour différentes raisons. Mais écrire, pour moi, a toujours été salutaire dans la mesure où je trouve la chose des plus thérapeutiques.

Lorsque j'ai entamé la rédaction de ce court ouvrage, je ne me doutais pas que j'en savais autant sur l'anxiété et encore moins sur les façons de m'y prendre pour la gérer!

J'écoutais l'émission Médium Large plus tôt cette semaine et l'une des intervenantes (la comédienne Léane Labrèche-Dor) racontait que, lorsqu'elle est aux prises avec une crise de panique, elle boit beaucoup d'eau, se concentre sur le liquide qui entre dans son corps. Boire ainsi l'oblige à mieux respirer. J'ai trouvé génial qu'elle partage un de ses trucs et cela m'a beaucoup rassurée sur le fait que mes trucs étaient tous aussi simples que le sien et qu'ils fonctionnaient pour moi, pour le moment.

Parce que ce qui nous fait du bien maintenant sera peut-être différent dans l'avenir, tout comme ce qui ne nous va pas. Il importe de s'accrocher et de continuer d'essayer.

Par exemple, il m'est arrivé d'être si anxieuse que j'ai dû aller en thérapie de désensibilisation. Tout cela m'a aidée, bien entendu, mais les trucs qu'on me donnait n'ont pas toujours fonctionné. C'est à coups d'essais et erreurs que j'ai trouvé chaussure à mon pied.

Ce que je tente de vous dire, c'est qu'il ne faut surtout pas lâcher. Et avec les Fêtes qui approchent, c'est encore plus vrai. On est invité partout, chez les amis et la famille. On accepte les invitations et on stresse plus que tout ou on reste chez soi, à pratiquer l'évitement.

J'en suis venue à la conclusion qu'il était temps que je fête, le cœur et la tête tranquille, moi aussi, en autant que faire se peut. Et j'ai trouvé comment y arriver! Cette année, c'est moi qui invite. Oui, bon, l'anxiété est toujours palpable, mais j'ai au moins un tout petit sentiment de contrôle sur elle. Plutôt que de pratiquer l'évitement, je vais pratiquer «l'exposition» (rires)! Ainsi, je serai gagnante sur une anxiété qui, même si elle se fait toujours très présente, n'aura pas le dernier mot.

Non, le dernier mot, c'est moi qui l'aurai. Même si écrire le mot «fin» au bas de mon manuscrit n'a pas été possible — parce que l'anxiété est un sujet très riche et qu'on peut le développer longtemps — je suis satisfaite de ce que j'ai réussi à accomplir. C'était un peu une façon, pour moi, de la narguer, cette colocataire, lui faire voir la porte et l'inviter à me quitter un jour.

Oh, notre histoire à elle et à moi n'est pas terminée, je le sais trop bien, mais je la laisse prendre de moins en moins de place et j'en suis très fière.

Alors, pendant qu'on parle de se gâter en se procurant les plus grands présents, moi, je me suis donné le plus beau des cadeaux en parlant de moi, d'elle (l'anxiété), en m'adressant à ces autres qui souffrent autant et peut-être même plus que moi et en misant sur l'espoir de m'en sortir un jour.

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