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N'ayons pas peur de débattre!

Plus que jamais, notre formation politique a besoin de se renouveler.
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Le Parti québécois est à l'aube d'une course à la chefferie qui s'annonce déjà très mouvementée. Et c'est très bien ainsi! Alors que plusieurs y voient une course politiquement gagnée d'avance, nous y voyons plutôt une chance incroyable pour le parti de reconnecter avec la population et d'en sortir gagnant. Plus que jamais, notre formation politique a besoin de se renouveler. Comme l'a dit Alexandre Cloutier lors du débat à l'Université de Montréal, « le PQ ne peut plus être une copie carbone de ce [qu'il était] dans le passé! » C'est exactement pourquoi nous réclamons à notre tour la tenue d'au moins 5 débats officiels entre les aspirants-chefs.

Dans son histoire, notre parti n'en est qu'à sa troisième course à la direction. Indubitablement, la pire chose à faire serait de laisser passer une telle occasion en se contenant d'une course presque vide aux allures tout indiquées de « couronnement ». De l'autre côté, des raisons d'ordre économique pourraient être invoquées afin de justifier une campagne à la chefferie plus discrète. Cependant, diminuer le nombre de débats aurait des répercussions politiques beaucoup plus grandes que n'importe quelles économies pécuniaires.

Au lendemain de l'écrasante victoire des libéraux, tous au Parti québécois étaient d'avis qu'il fallait revoir nos façons de faire. Certains membres et députés voulaient et veulent toujours brasser la cage. Cependant, dès le Conseil national des présidentes et présidents du 4 octobre, le parti a refusé de tenir des primaires ouvertes - option qui aurait par ailleurs été une façon de renouveler le parti - afin de « laisser le choix aux membres ». Maintenant que le choix est aux membres, donnons-leur au minimum la chance d'entendre les candidats et la candidate! De plus, pensons à tous les sympathisants du parti déçus par les dernières élections. Concrètement, la seule manière de leur donner envie de prendre, ou reprendre, leur carte de membre est de montrer que nous sommes redevenus un parti novateur.

Ce que nous désirons, c'est au moins cinq débats, dont trois dans les régions périphériques. Depuis sa formation, le Parti québécois se veut le parti des régions, alors voilà une occasion de le prouver. Notre coalition indépendantiste a toujours été sociale-démocrate, près des citoyens et innovatrice. Après 4 ans de règne libéral terne et empreint de mauvaises nouvelles, arriver en 2018 avec une formation qui incarne l'espoir et un(e) chef rassembleur(se) sera tout à notre avantage.

La pluralité des idées et le fait de ne pas avoir peur de débattre sont les caractéristiques du Parti depuis ses débuts. Nous devons reprendre à tout prix notre rôle politique de navire amiral indépendantiste, et nous assumer pleinement en tant que démocrates. Heureusement, nous avons jusqu'en mai pour entendre les aspirants-chefs. N'ayons pas peur de débattre!

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