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Un remède qui fait plus de mal que de bien

Aujourd'hui, je vais vous raconter l'histoire d'un petit garçon, pour vous faire comprendre la réalité d'une mère face à l'austérité.
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On ne me fouettera jamais pour avoir écrit ce texte. Raif Badawi, lui, a été condamné à 1000 coups de fouet et 10 ans prison pour avoir blogué.

Aujourd'hui, je vais vous raconter l'histoire d'un petit garçon, pour vous faire comprendre la réalité d'une mère face à l'austérité. Marc-Antoine a 3 ans et c'est un amour de petit garçon. Depuis sa naissance, il se promène entre l'hôpital et sa maison, car il a une maladie génétique peu connue des médecins qui l'amène à côtoyer une dizaine de spécialistes de toutes sortes. Chaque médecin a son traitement, ce qui fait que notre ami doit prendre 11 médicaments plusieurs fois par jour. Toute une histoire à gérer et toute une charge de travail pour sa maman.

Un médecin, c'est là pour prescrire un traitement pour soulager les bobos. C'est froid et rationnel. Ça ne réfléchit pas toujours aux conséquences et aux impacts des traitements sur la vie des familles et des patients. La maman dit oui à chaque traitement aveuglément, sans réfléchir, car lui est médecin, il sait ce qu'il fait et tout ce qu'elle veut c'est soulager les souffrances de son enfant.

Après 3 ans de traitements intensifs et infructueux, la famille de Marc-Antoine est à bout de souffle. La maman décida un jour de se lever et de dire à l'équipe médicale qui refusait de l'écouter: «Non! C'est assez les traitements! Je le sais, je ne suis pas médecin, mais vous allez m'écouter. Voici les impacts de vos traitements sur ma vie et celle de ma famille. Maintenant, on arrête et on fait autrement». Elle a su se faire entendre, car eux-mêmes n'avaient pas idée des impacts de leurs traitements sur le quotidien de Marc-Antoine et sa famille. Les médecins ont finalement convenu de travailler de concert avec la maman, car c'est elle qui vit au quotidien avec lui.

L'austérité, pour moi, c'est ça. Encore un traitement prescrit par mon cher gouvernement en qui je devrais avoir une confiance aveugle. Un traitement prescrit sans avoir mesuré les impacts sur la vie des gens. Ce que je comprends du nouveau traitement, c'est que ce qui aidait cette maman à garder la tête hors de l'eau va maintenant devenir un poids de plus pour se noyer. Non, on ne coupera pas sur son chèque d'aide de « dernier recours », mais elle devra payer pour avoir moins de services.

Non! C'est assez! Comme population, on doit se lever et se faire entendre, faire comprendre au gouvernement les impacts de telles mesures.

Pour l'instant, je reste assez pessimiste sur le sujet, car notre gouvernement fait la sourde oreille, comme les médecins. Pourquoi devrais-je l'écouter, lui faire aveuglément confiance? Il n'a pas les compétences des centaines de milliers de personnes qui subissent déjà les impacts de l'austérité dans leur vie quotidienne. À nous de lui répondre : « Nous ne pensons pas moins! Écoutez-nous et vous acquerrez des compétences humaines ».

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