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Qu'avons-nous comme ambitions pour les 4 prochaines années pour le Québec?

Signée par 105 jeunes en provenance des quatre coins du Québec, cette lettre n'en est pas une de militants actifs, mais bien de citoyens politisés qui ne veulent plus laisser les sondages parler à leur place et qui désirent avoir voix au chapitre dans ce débat électoral.
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Signée par 105 jeunes en provenance des quatre coins du Québec, cette lettre n'en est pas une de militants actifs, mais bien de citoyens politisés qui ne veulent plus laisser les sondages parler à leur place et qui désirent avoir voix au chapitre dans ce débat électoral. La liste des signataires se trouve après la galerie, à la fin du texte.

Nous sommes des jeunes. Pas des militants actifs, juste des citoyens qui partagent le même idéal pour un Québec empreint de justice sociale et plus fier encore de ce qu'il est. Cet idéal, nous sommes convaincus qu'il passe par la souveraineté du Québec, question sur laquelle nous n'avons jamais eu l'opportunité de nous prononcer. Nous voulons témoigner de notre désarroi face à la réaction que suscite l'idée même de la tenue d'un référendum. Qu'y a-t-il de si effrayant qu'un peuple soit consulté sur son avenir politique, alors que les sondages démontrent, année après année, une profonde insatisfaction à l'égard du fédéralisme canadien ?

Nous sommes stupéfaits, inquiets même, que la question constitutionnelle soit autant discréditée. Un jour ou l'autre, les Québécois devront y répondre. Le 7 avril, c'est toutefois sur une autre question que nous devrons nous prononcer : qui souhaitons-nous voir pour les 4 prochaines années gouverner le Québec. Si nous prenons la parole, c'est pour éviter que le Québec ne tombe à nouveau dans une léthargie. Il nous semble que voter pour les libéraux après seulement 18 mois de pause dans une décennie marquerait non seulement un net recul, mais ferait triompher la peur au détriment d'une volonté de changement réel qui a connu son apogée lors du printemps 2012. Dix-huit mois, c'est court pour juger un gouvernement, encore plus si celui-ci est minoritaire et sans marge de manœuvre financière, comme c'était le cas pour le Parti québécois (PQ).

Malgré cette situation difficile, force est de constater que le PQ a été proactif. Certaines de ses réalisations méritent qu'on s'y attarde : fermeture de Gentilly II, fin de l'exploitation de l'amiante, projet d'assurance autonomie pour personnes âgées, nouvelles règles de financement politique, ambitieux plan d'électrification des transports, nouveaux cours sur l'histoire québécoise, politique sur l'itinérance, accès à l'aide juridique élargi, etc. Rappelons aussi qu'il a su gérer efficacement la tragédie du Lac-Mégantic.

Le PQ marque-t-il un score parfait ? Assurément pas. A-t-il parfois manqué de cohérence ? Oui, sans doute. N'en demeure pas moins que sa feuille de route est bien remplie, sinon enviable, et que nous aurions tort de le sanctionner si tôt, en ramenant déjà au pouvoir les libéraux et les mêmes ministres qui ont servi Jean Charest, après un purgatoire aussi court.

En août 2012, un sondage révélait que 70 % des répondants étaient d'opinion que le gouvernement libéral était corrompu. Les allégations qui pèsent sur les libéraux ne sont pas à prendre à la légère. N'oublions pas à ce propos que le prochain gouvernement sera celui qui héritera des recommandations de la Commission Charbonneau, contre laquelle les libéraux ont voté à 11 reprises, pendant 2 ans. C'est comme si les Canadiens avaient demandé en 2006 au Parti libéral du Canada de faire le ménage à la suite de la Commission Gomery sur le scandale des commandites, alors que ce parti en était lui-même l'artisan.

Nous gardons trop de douloureux souvenirs des années Charest : augmentation de taxes sans précédent, scandale des garderies, à-plat-ventrisme devant le fédéral, taxe santé injuste, hausse de 30 % de la dette, recul du français, etc. Nous espérons plus et mieux pour le Québec.

Nous déplorons que cette élection, peu édifiante, soit autant focalisée sur les chefs de parti. Un électeur doit avant tout voter pour le candidat qui le représenterait le mieux et non pour une tête d'affiche. Et à ce titre, l'équipe du PQ gagnerait à être mieux connue, considérant sa qualité et sa diversité.

Le 7 avril, l'enjeu du scrutin n'est pas la Charte de la laïcité, encore moins le référendum. L'enjeu est plutôt d'élire une équipe prête à défendre nos intérêts face à Ottawa, qui n'hésitera pas à protéger notre langue, cherchera à nous rendre collectivement plus fiers et plus forts et voudra améliorer - et non démanteler - notre modèle social. La possibilité d'un retour des libéraux au pouvoir, même minoritaires, a de quoi inquiéter et faire réfléchir. Sommes-nous déjà prêts à leur pardonner, si facilement ? Le 7 avril, ne revenons pas en arrière. Montrons que nous aspirons à plus, montrons que nous avons encore de l'ambition pour le Québec.

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