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Redéfinir le mot «identité»

Je ne crois pas que l'on puisse être réellement ouverts sur les autres, réellement inclusifs ( au-delà des mots, des modes et des objectifs politiques partisans ) sans une pleine conscience et une fierté ce que nous sommes.
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L'idée sous-jacente au discours des groupes pseudo-inclusifs de gauche est que défendre nos valeurs culturelles, c'est être de droite. Voilà un rapprochement vicieux, archi faux, trompeur. De plus, l'idée d'indépendance est de plus en plus souvent associée par ces groupes à des valeurs de droite. Ce qui est également archi faux, l'idée d'indépendance d'un peuple étant fondamentalement une idée de gauche: résister et lutter ensemble contre les impérialismes et le prêt-à-penser.

Il y a quelque chose de foncièrement pervers à amalgamer mouvement indépendantiste, identité, défense des valeurs de liberté et d'égalité à des principes « nationaleux » fascistes et au repli sur soi-même. «Quand je défends la langue française ( identité linguistique), ce sont toutes les langues du monde que je défends contre l'hégémonie d'une seule.»

Ce que nous voyons dans ce reportage est déprimant. Ce qui se passe dans de nombreuses universités, dont à l'UQAM, mon Alma mater librement choisie à l'époque pour sa trajectoire sociale-démocrate, donne à réfléchir sérieusement.

Chez l'être humain, l'identité est un concept intrapsychique de reconnaissance et de fierté d'être qui on est, lequel permet de développer un sentiment d'appartenance à sa famille, son groupe, sa collectivité, puis à l'espèce humaine.

Il y a tellement d'ignorance dans cette mouvance haineuse québécophobe que les poils me dressent. Le beau mot d'« identité » est devenu un mot laid, un fourre-tout, un synonyme inventé de xénophobie. Pourtant, chez l'être humain, l'identité est un concept intrapsychique de reconnaissance et de fierté d'être qui on est, lequel permet de développer un sentiment d'appartenance à sa famille, son groupe, sa collectivité, puis à l'espèce humaine.

Sans une identité saine, bien structurée, bien consolidée ( identité de genre, sociale, sexuelle, professionnelle...) il n'y a pas de réelle ouverture sur autrui, pas de participation enrichissante à la collectivité. Faut-il rappeler que l'identité est, en psychologie sociale, la reconnaissance de ce que nous sommes, par nous-mêmes et par les autres? Que la notion d'identité est au coeur de la personne ou du groupe, au croisement de la sociologie, de la psychologie et de la sexologie, mais intéresse aussi la biologie, la philosophie et la géographie?

Je ne crois pas que l'on puisse être réellement ouverts sur les autres, réellement inclusifs ( au-delà des mots, des modes et des objectifs politiques partisans ) sans une pleine conscience et une fierté d'être ce que nous sommes.

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Mai 2017

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