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J'ai décidé d'appuyer Martine Ouellet et de travailler à son élection dans l'éventualité où elle déciderait d'être candidate à la chefferie du PQ. Je le fais parce que Martine Ouellet n'abandonne jamais et parce qu'elle sait qu'il ne faut rien prendre de haut, mais tout de front.
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En avril 2011, j'ai quitté le Parti Québécois dès l'adoption de la gouvernance souverainiste. En août de la même année, j'ai cofondé et présidé le Nouveau Mouvement pour le Québec (NMQ) dont l'acte fondateur fut le manifeste Brisons l'impasse. L'année suivante, j'ai écrit avec d'autres l'Appel au Front Uni et, l'an dernier, j'ai mis sur pied avec le NMQ le projet de Convergence nationale. J'ai joint les rangs d'Option nationale la même année. Voilà pour le pedigree, nécessaire dans le contexte.

Récemment, j'ai pris la décision d'appuyer Martine Ouellet et de travailler activement à son élection dans l'éventualité où elle déciderait d'être candidate à la chefferie du Parti Québécois.

Je le fais parce que Martine Ouellet n'abandonne jamais. Indépendantiste depuis toujours, militante depuis 1986, elle a vécu la reconstruction d'un parti. Elle sait qu'il ne faut rien prendre de haut mais tout de front. Faire adopter la Loi sur les mines demandait de la résilience. Être la première élue à participer à une assemblée du NMQ en pleine tourmente de 2011 demandait du cran.

Franche, vraie et intègre, elle veut tout savoir, tout connaître avant de mettre une proposition ou une idée en jeu. Aux politiciens gouvernés par les sondages, Martine Ouellet oppose sa volonté, son expérience, sa rigueur, son exceptionnelle force de travail et une impressionnante habileté politique.

Militante respectée, son écoute et son respect des militants sont profonds. Elle sait conjuguer avec la diversité des courants d'idées qui traversent notre mouvement. D'entre tous les candidats pressentis, c'est la plus respectée à la fois par les militants du PQ, d'Option nationale et de Québec solidaire.

Un portrait trompeur

Cette course ne sera pas comme les autres. Elle ne sera ni un cirque ni une ballade pour personne. Pourquoi? Parce que le PQ est à la croisée des chemins: soit il devient un parti d'alternance et de pouvoir (et il mourra si c'est le cas) soit il se refonde sur sa mission première en tenant compte de l'évolution de notre société.

C'est pourquoi le portrait fait de l'éventuelle ligne de départ la semaine dernière pourrait être trompeur. Ce qui est en jeu est trop important pour que cela se résume à un simple concours de popularité. Il faudra que les idées circulent, que les langues se délient, que les opportunistes rentrent le cou, que le pays s'ébauche et que la volonté des indépendantistes s'exprime. Vu l'importance de ce qui est en jeu, cette bataille sera plus dure que tout le monde le pense et il se pourrait bien que la ligne d'arrivée réserve une grosse surprise.

Construire pour de bon

C'est donc avec cette idée en tête que j'ai repris ma carte du Parti Québécois. Moi qui l'ai quitté en 2011, qui me suis alors organisé avec d'autres au sein du NMQ pour que l'on parle davantage d'indépendance et de convergence dans le débat public, moi qui ai qualifié ce parti « d'usé et confus » dans le manifeste Brisons l'impasse, je m'étais toujours dit que je ne retournerais à l'action politique que si j'avais le sentiment profond de pouvoir recommencer à construire pour de bon. Ce moment me semble arrivé.

La dernière élection a levé de force l'impasse qui était la nôtre. Le temps est venu d'effacer l'ardoise, de transcender les querelles de notre mouvement, de se remettre à construire, de cesser de tourner le dos aux moyens que nous avons toujours à notre disposition - Dieu merci! - pour recomposer une véritable puissance indépendantiste et faire lever un pays neuf. Le temps est venu de se refonder derrière ce qui nous unit tout en respectant la diversité des voix dans notre mouvement.

La convergence de nos forces et l'indépendance commencent en chacun de nous. Si on souhaite résolument la convergence, alors il faut travailler à la faire arriver concrètement, peu importe où l'on se trouve. Si on souhaite l'indépendance, alors il faut commencer à y travailler et à le faire sans arrêt.

Une vision noble et juste

Notre mouvement, dit-on, est un « champ de ruines ». C'est de notre propre faute. Il nous appartient à tous, et c'est devenu urgent de redresser notre course plutôt que de continuer à redresser les torts entre nous.

Il ne faut jamais oublier que c'est l'effort social du PQ sous Jacques Parizeau et René Lévesque qui nous ont donné jusqu'ici le chemin le plus clair. C'est ce chemin qu'il faut retrouver aujourd'hui.

Martine Ouellet nous y conduit. La semaine dernière, elle nous a proposé de briser les chaînes du statu quo, synonymes de recul durable pour le Québec au sein du Canada. Elle nous a offert de combattre l'austérité par la solidarité et l'indépendance, en la préparant intensément. Elle nous a dit qu'elle entend travailler à un développement économique intelligent, un projet de société égalitaire et juste, qui n'appauvrit pas les familles, la classe moyenne et les plus démunis. Elle parle de rallier nos forces et je sais, pour y avoir travaillé, qu'elle est en position de le faire. C'est là une vision noble, juste et nécessaire. C'est en ce moment le chemin le plus clair.

Martine Ouellet rassemble le leadership, la vision et l'ouverture qu'il faut en ce moment à notre mouvement. Pour diriger le Parti Québécois et nous mener à l'indépendance, nous avons besoin de cette femme de tête et de cœur, de son cran et de son caractère trempé dans l'acier.

Laissons « les ruines » aux touristes canadiens salivant à l'idée que nos efforts de liberté puissent appartenir à l'histoire. Surprenons-les. Et bâtissons-nous une puissance nouvelle capable de nous donner un pays neuf en commençant dès aujourd'hui à se rassembler derrière Martine Ouellet.

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