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Pas besoin d'être alcoolique pour épouser l'abstinence!

Pour qu'une personne choisisse de façon libre et éclairée de ne plus consommer d'alcool, l'introspection est de toute évidence au rendez-vous! C'est un processus qui demande du temps, de l'observation et beaucoup de renoncement.
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Il n'y a pas si longtemps, Marilou affichait ses couleurs : non-alcoolique et pourtant... abstinente! Quel tollé médiatique : une tempête dans un verre de je ne sais quoi! Et, en plus, une entrevue à l'émission de Pénélope Mc Quade pour rectifier le tir. De toute évidence, ça dérange, et quand ça dérange, ça ouvre la voix à une nouvelle tendance, un nouveau mouvement. Le clan des abstinents non alcooliques... A-NA... pourquoi pas?

Qui a le courage de revoir sa consommation d'alcool?

Consommer ces petits boires en toute connaissance de cause n'est pas une tâche facile! Pour qu'une personne choisisse de façon libre et éclairée de ne plus consommer d'alcool, l'introspection est de toute évidence au rendez-vous! C'est un processus qui demande du temps, de l'observation et beaucoup de renoncement. Je sais de quoi je parle. Je fais partie du clan depuis plusieurs années et j'y ai même consacré un chapitre entier dans mon livre.

La majorité des consommateurs prennent de l'alcool de façon automatique et spontanée. Nous sommes invités chez des amis, nous apportons une bonne bouteille de rouge, nous l'ouvrons et la dégustons tous ensemble. Fin de l'histoire.

Des comportements sociaux dictés par l'industrie de l'alcool

Il ne faut pas s'étonner que notre cerveau ait compris que socialiser requière un petit drink. Depuis le temps où nous sommes soumis à répétition à ces images de bien-être avec un verre de Martini ou de grand cru à la main, pas surprenant que nos habitudes traduisent ces standards sociaux.

Oui ou non à l'alcool?

Tant que l'alcool ne nous fait pas souffrir, il n'y a pas de problèmes! Mais pour certains, consommer de l'alcool cumule plus d'effets négatifs que de bien-être : la diversité génétique explique une bonne partie de l'équation. Et je me doute que si collectivement nous observions nos indices corporels suite à nos consommations d'alcool, notre clan (abstinent et non alcoolique) serait beaucoup plus populaire!

En fin de compte, c'est une bien bonne affaire que quelqu'un lance le bal et s'affiche ouvertement pour qu'enfin le questionnement prenne racine en nous. Lorsque nous sommes interpelés par la réalité de l'autre (celle de Marilou, dans ce cas-ci), nous sommes inconsciemment confrontés à la nôtre. Donc, de tourner le regard vers soi et observer notre propre consommation d'alcool, et ça, ça dérange nos petites habitudes!

N'arrête pas qui veut!

Pour ceux qui oseraient fleureter avec l'éventualité d'arrêter de prendre de l'alcool, sachez que d'adhérer au clan n'est pas une mince affaire! En plus de résister à la tentation plusieurs fois par jour, vous aurez à faire face à votre réseau social. Certains mettront en doute votre choix, d'autres vous critiqueront, plusieurs gens mettront de la pression pour que vous restiez dans leur clan (ils ne savent pas encore que les deux peuvent cohabiter) et vous serez confronté par moment aux résistances des autres (ils projetteront en quelque sorte leurs propres inconforts sur vous).

Comment faire?

Arrêter de prendre de l'alcool fait partie d'un processus d'analyse interne. Comment mon corps traite-t-il l'alcool que je lui impose? À force de prendre la mesure de ces conséquences (s'il y en a), au bout d'un certain temps, le choix s'inscrit tout naturellement dans nos nouvelles habitudes. Il n'y a rien à décider, juste écouter ses indices corporels à répétition. Lorsque la conscience des inconforts est suffisamment imprégnée dans le corps les ajustements se mettent en place sans trop de problèmes.

L'abstinence à long terme est un cadeau qui se savoure à plusieurs égards. Elle offre une meilleure digestion, des maux de tête en moins, une qualité de sommeil, une stabilité et une lucidité émotionnelles, sans oublier qu'elle laissera plus d'argent dans vos poches!

Dès que l'occasion se présente, au restaurant ou chez des amis, j'annonce mes couleurs. J'accepte que les questions émergent, j'y réponds honnêtement. Par contre, je n'attends aucune approbation, compréhension ou félicitation de leur part. Mon mode de vie peut déranger... je tolère les petits moments relationnels inconfortables lorsqu'ils se présentent et je laisse l'autre gérer ses enjeux liés à l'alcool (s'il y en a). À chacun son introspection et le respect de ses besoins!

Avis aux restaurateurs :

S'il vous plait, pourriez-vous nous proposer une belle carte de mocktails (cocktail sans alcool)? Nous sommes de plus en plus nombreux à les espérer!

À la vôtre!

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