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La théorie des calories reléguée aux oubliettes!

Pourquoi l'organisme ne traite-t-il pas le déficit ou le surplus calorique de la même manière pour tout le monde? Les études sur le microbiome (le merveilleux monde des microbes dans nos intestins) élaborent que certains organismes ont la capacité à maintenir un poids prédéterminé. Bande de chanceux, diront 95% des individus d'abonnés aux régimes !
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2000 calories ingérées moins 2200 calories dépensées = Déficit de 200 calories = Perte de poids, vraiment?

2200 calories ingérées moins 2000 calories dépensées = Surplus de 200 calories = Gain de poids, vraiment?

Enfin, c'est ce que prétend la théorie des calories. Alors, comment expliquer ceci :

Certaines personnes, qui touchent du bout des lèvres aux fruits défendus, prennent du poids à vue d'œil alors que d'autres, qui aimeraient ajouter un peu de chair à leurs os, maintiennent leur poids malgré leur acharnement à gober tout ce qui leur tombe sous la main. Injuste me direz-vous? Et bien, voilà la beauté de la diversité humaine!

500 calories c'est 500 calories, non? Des études démontrent qu'une réduction des calories ingérées peut quand même se traduire par un surplus de poids. Ce qu'il faut comprendre c'est qu'une fois au régime, notre corps peut quand même répondre par une augmentation de ses réserves en gras. Que ça fasse notre affaire ou pas!

Pourquoi l'organisme ne traite-t-il pas le déficit ou le surplus calorique de la même manière pour tout le monde? Les études sur le microbiome (le merveilleux monde des microbes dans nos intestins) élaborent que certains organismes ont la capacité à maintenir un poids prédéterminé. Bande de chanceux, diront 95% des individus d'abonnés aux régimes !

Les statistiques parlent

Saviez-vous que seulement 5% de la population répondent favorablement à la théorie des calories? Il a été prouvé, à multiples reprises, que 95% des gens qui s'investissent dans un régime à faible teneur calorique aboutissent plus pesant à la fin du processus qu'au début. Peut-être avez-vous l'impression que je radote, si c'est le cas, vous avez raison!

Je ne peux m'empêcher de revenir à cette donnée puisqu'encore aujourd'hui, les compagnies de services de perte de poids (pilules et poudres incluses) sont nombreuses et prospères. Ça m'inquiète vraiment... pas vous?

Les statistiques ont quelques choses d'intrigant. Pour les valider, mon réflexe est de voir, concrètement, si elles tiennent la route. Alors, amusons-nous un peu!

Si 95 personnes sur 100 reprennent le poids perdu et même plus, je devrais être en mesure de l'observer dans mon entourage. Donc, il faudrait qu'au moins une personne sur 10 perde du poids et le maintienne durant plus de deux ans pour qu'ils puissent se vanter de faire partie du 5%!

Ça vaut la peine de faire l'exercice et de commencer par soi-même. Et, oui... petit moment d'introspection! Avec un peu de recul, la réalité émerge. Non seulement elle concorde avec mes anciennes expériences de régimes, mais elles s'appliquent aussi aux gens qui m'entourent. Alors je confirme, je fais partie du 95% de la population et je ne suis pas seule! Un petit test de réalité m'enseigne, encore une fois, que la théorie des calories a ses limites!

La biologie humaine

Il faut savoir qu'un organisme vivant, quel qu'il soit, est programmé pour assurer sa survie. Le corps humain n'agit pas différemment. Sa structure prévoit un mode d'interaction et d'interdépendance de l'ensemble de ses organes vitaux et de ses systèmes hormonaux.

Le corps avec sa génétique, ses préférences, ses limites et l'environnement dans lequel il vit, détermine la réponse de l'organisme incluant la fluctuation de son poids. Ses activités ne se résument donc pas à l'addition et la soustraction des calories ingérées. Il est vraiment simpliste d'appliquer ce genre de théorie à un organisme aussi sophistiqué que le corps humain!

Est-ce que le corps traite 500 calories de brocolis de la même manière que 500 calories de sucre ou de gras trans? Non! Le corps traite certains aliments avec plus de facilité que d'autres. Par exemple, certaines substances encrassent son système digestif le rendant moins efficace à la tâche tandis que d'autres le rend plus fort et efficace. La nature de l'ingrédient et l'état du système digestif (encrassé, lent, etc.) influencent ses réserves de tissus graisseux. La valeur calorique n'est qu'une des nombreuses variantes de l'équation pondérale et elle ne se place certainement plus au début!

Une décision bien murie

Même si j'ai passé les 30 dernières années de ma vie avec des dizaines de kilos en trop, rien ne me présageait à classer la théorie des calories aux oubliettes! C'est maintenant chose faite!

Depuis le temps que nous nous investissons dans cette démarche de perte de poids avec comme fond d'écran le calcul des calories, le taux d'obésité n'a jamais cessé d'augmenter et la médecine mesure les nombreuses dysrégulations de l'organisme, comme c'est le cas du taux glycémique.

Durant la période d'écriture de mon livre, j'ai eu le temps de lire et de réfléchir, entre autres, concernant la théorie des calories. Avec du recul, deux grands constats se pointent. D'un côté, il est grand temps de se mettre à jour nos connaissances et, de l'autre, reconnaitre que notre société nous maintient dans le cercle vicieux des régimes.

Il est vraiment difficile de se libérer de ses vieux concepts puisqu'ils font encore figure de la seule option viable pour venir à bout de cette problématique. Et bien, sachez qu'en s'appuyant sur les nouvelles données scientifiques avec le regard ouvert sur une vision panoramique de la problématique du surpoids, l'espoir est permis!

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