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Santé mentale jeunesse: quel est le rôle des adultes?

TÊTE À TÊTES - En tant que parents ou autres adultes impliqués dans la vie des jeunes, nous jouons un rôle primordial dans la vie de nos jeunes. Que ce soit de près ou de loin, nous pouvons faire une différence.
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Le passage de l'enfance à l'âge adulte vient avec son lot de stress et la santé mentale fait partie des nombreuses raisons pour lesquelles les jeunes communiquent avec un organisme comme Jeunesse, J'écoute. Mais, il y a encore beaucoup de jeunes qui souffrent en silence.

Les raisons qui expliquent ce silence sont variées. Certains jeunes peuvent penser que leur problème n'est pas assez important, que chercher de l'aide ne changera rien à leur situation ou qu'on ne les prendra pas au sérieux, tandis que d'autres auront tout simplement peur d'être un fardeau pour leurs proches. Ces jeunes vont souvent garder le silence.

Mais il arrive que ce silence finisse par devenir si lourd que le jeune ne voit pas d'autre issue que s'enlever la vie.

En tant que parents ou autres adultes impliqués dans la vie des jeunes, nous jouons un rôle primordial dans la vie de nos jeunes. Que ce soit de près ou de loin, nous pouvons faire une différence.

Le suicide représente la deuxième cause de décès chez les jeunes au Canada. Peu importent les facteurs socio-économiques comme le quartier où ils vivent ou l'école qu'ils fréquentent, tous les jeunes peuvent être à risque.

Cependant, en tant que parents ou autres adultes impliqués dans la vie des jeunes, nous jouons un rôle primordial dans la vie de nos jeunes. Que ce soit de près ou de loin, nous pouvons faire une différence.

Il se peut que cette différence ne soit pas apparente à première vue, mais elle est bien réelle. Le soutien et l'amour d'un parent, d'un ami, le commentaire d'encouragement d'un prof qui nous prend par surprise, sont des choses qui n'ont pas de prix.

Lorsqu'un jeune traverse des périodes difficiles ou qu'il montre des signes de détresse, nos paroles et nos actions comptent encore plus. Ce jeune a besoin qu'on lui rappelle qu'il n'est pas seul, qu'on a à cœur son bien-être et sa santé et qu'il existe aussi des ressources pouvant l'aider.

Si vous êtes préoccupé par un jeune de votre entourage, n'hésitez pas! Ouvrez le dialogue.

Commencez par lui demander ouvertement si quelque chose le tracasse.

Voici quelques techniques pour vous aider:

Les occasions informelles. Selon la relation que vous entretenez avec un jeune, les moments informels sont souvent des moments privilégiés d'aborder ce qui se passe dans leur vie. Pour les parents, avoir un moment privilégié juste avec votre jeune pourrait contribuer à le soutenir. Par exemple, tous les jeudis vous allez manger au casse-croute du coin. Si vous pouvez cultiver et conserver ce genre de moment (surtout si ça va moins bien entre vous) cette habitude envoie le message qu'au-delà de votre rôle, vous êtes là pour lui, peu importe ce qui se passe. Ces moments devraient être protégés et, idéalement, ne pas être un espace pour la discipline, mais bien pour passer un bon moment avec votre jeune et prendre de ses nouvelles.

L'écoute active. Si votre jeune vous confie son problème, essayez de répéter ou résumer les propos du jeune pour être sûr d'avoir bien compris. Par exemple: «Donc, ce que tu me dis c'est que...». Gardez également en tête que le jeune n'attend pas nécessairement que vous résolviez son problème immédiatement--il souhaite peut-être simplement que vous l'écoutiez.

Le message, et non le ton. Les jeunes décrivent parfois leurs problèmes en utilisant des mots ou un ton qui peut vous sembler exagéré par rapport à ce qu'ils vivent. En essayant de comprendre ce qu'ils cherchent vraiment à exprimer, vous serez en mesure de mieux évaluer la situation.

L'empathie. Essayez de vous mettre à leur place; sans jugement.

Les alliés. Encouragez-les à parler à d'autres adultes en qui ils ont confiance, comme des proches, des amis de la famille, un coach ou un conseiller, ou à communiquer avec Jeunesse, J'écoute.

L'après. Prenez le temps de déterminer ensemble la prochaine étape suivant votre conversation. La sécurité immédiate du jeune est-elle assurée? Devrait-il consulter sur une base régulière? Est-il en mesure d'entreprendre lui-même une démarche d'aide si sa situation ne s'améliore pas? Chaque cas est unique, mais se poser ces questions peut constituer un bon point de départ.

Vous êtes en situation de crise? Ou vous connaissez quelqu'un qui a besoin d'aide? Plusieurs centres d'écoute sont à votre disposition au Québec, 24h/24, 7 jours sur 7. Vous pouvez aussi joindre Jeunesse, J'écoute au 1-800-668-6868.

Tête à têtes est une nouvelle série de blogues lancée conjointement par le Huffington Post Québec et le Huffington Post Canada. Inspirée par le projet Maddie, cette série met l'accent sur les adolescents et la santé mentale. Elle a pour but de sensibiliser et de susciter des conversations en s'adressant directement aux adolescents qui traversent un moment difficile ainsi qu'à leurs familles, aux enseignants et aux dirigeants communautaires. Nous voulons nous assurer que les adolescents qui sont aux prises avec une maladie mentale reçoivent l'aide, le soutien et la compassion dont ils ont besoin. Si vous souhaitez contribuer à cette série, envoyez-nous un courriel à cette adresse : nouvelles@huffingtonpost.com.

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