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Joyeux «Halal-loween» à tous!

Il y a clairement une frénésie chez les enfants impatients de porter leur déguisement. C'est la fête pour les enfants québécois. Enfin, les enfants québécois dont la religion ne l'interdit pas.
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À l'approche de la fête d'Halloween, on décore notre maison, on achète quelques friandises à distribuer aux petits monstres et aux princesses qui viendront frapper à notre porte. Mais par-dessus tout, c'est le choix, la préparation, la fabrication et/ou l'achat de déguisement.

Il y a clairement une frénésie chez les enfants impatients de porter leur déguisement. C'est la fête pour les enfants québécois. Enfin, les enfants québécois dont la religion ne l'interdit pas.

Parce qu'on peut lire sur le site La jeunesse de l'Islam au Québec treize recommandations aux parents musulmans pour s'assurer que leurs enfants ne soient pas exposés à la fête d'Halloween ni à tout ce qui l'entoure. On y apprend notamment comment expliquer aux enfants que l'Halloween est une fête païenne, et que les musulmans ont leurs propres fêtes.

On y suggère également de communiquer avec les professeurs pour s'assurer de minimiser l'exposition des enfants à cette fête «malsaine» via «des lectures, des dictées et des bricolages sur le thème de l'Halloween pendant tout un mois avant ladite fête», ce qu'on considère comme exagéré. On en profitera pour informer le professeur de notre intention de garder l'enfant à la maison pour éviter qu'il ne soit exposé «de façon sournoise» à une telle célébration.

«En tant que musulmans, ils doivent prendre ce qui est bon et s'éloigner ou rejeter ce qui est mauvais.»

Halloween faisant évidemment partie de ce qui doit être rejeté. Et on poursuit, non à vos fêtes malsaines, mais oui aux nôtres qui sont bonnes :

«Profitez-en pour parler du genre d'activités que vous recommandez ou approuvez et pour discuter des fêtes musulmanes. Proposez l'idée de venir bénévolement durant le mois de Ramadan, par exemple, pour leur expliquer ce que signifie ce mois pour les musulmans.»

Évidemment, le fait qu'une personne continue de fêter les rituels de sa religion ou de sa culture d'origine ne pose pas de problème en soi. Je perçois d'un bon œil les échanges culturels. Je trouve sain qu'un catholique fête le nouvel an Juif, l'Aïd el-Fitr ou qu'il participe à un pow-wow. Rien de tel que d'avoir du plaisir avec un étranger pour qu'il devienne un ami.

Mais je trouve malsain qu'en retour, les gens de certaines communautés refusent idéologiquement d'être exposés à nos fêtes traditionnelles, se permettant de les juger au passage. Pour qu'il y ait échange, il faut nécessairement que ce soit dans les deux sens.

Oui, mais ce site pourrait être l'objet d'un plaisantin qui veut attiser les réticences contre les musulmans!

C'est aussi ce que je me suis demandé. J'ai donc cherché le propriétaire du nom de domaine de ce site, ce qui m'a menée à un cul-de-sac. Par contre, en suivant le lien auquel réfère ce site, j'ai découvert quelque chose de plus significatif.

En réalité, la jeunesse de l'Islam au Québec réfère au site islamweb.net, reprenant mot pour mot le contenu de ce site, dont le nom de domaine appartient au «Ministry of Endowments and Islamic Affairs» du Qatar. Rappelons que le Qatar, à l'instar de l'Arabie Saoudite, est un état wahhabite.

On apprend sur leur site internet que leur ministère croit que l'enseignement de l'Islam peut avoir un impact majeur sur l'avancement et le développement de l'humanité. On apprend également qu'ils ont comme but, entre autres, de coordonner les différentes organisations islamiques à travers le monde pour permettre de faire avancer la culture islamique.

Alors sachant que la jeunesse de l'Islam au Québec est en fait une tentative du Qatar d'imposer la vision wahhabite au Québec, j'espère que les Québécois de religion musulmane vont résister à cette invitation à faire pression sur les professeurs, à tenir leurs enfants à l'écart de la fête, et cautionner le simple plaisir de fêter ensemble. Comme si Halloween était en fait Halal-loween.

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