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La souveraineté du Québec ressemble actuellement à une pierre tombale sur laquelle viennent pleurnicher tous ceux et celles qui ont cru en elle.
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Peut-être avez-vous remarqué les effusions nostalgiques de plusieurs souverainistes dans les derniers jours. Cette montée d'une véritable mélancolie indépendantiste. Ce véritable sentiment d'impuissance exprimé à divers degrés, particulièrement sur les réseaux sociaux.

Le dernier documentaire sur Lucien Bouchard, Nation, diffusé à Télé Québec, la récente entrevue de Jacques Parizeau accordée à l'émission de Paul Arcand et la tenue prochaine d'un référendum en Écosse semblent véritablement terrasser les indépendantistes.

Même la chroniqueuse d'obédience fédéraliste, Chantal Hébert, viendra en rajouter prochainement avec la parution de son livre Confessions post-référendaires, coécrit avec Jean Lapierre. La grande famille nationaliste s'endeuille et sort les mouchoirs de sa mort qu'elle semble penser imminente.

La bonne stratégie?

Ceux et celles qui me lisent savent très bien que je suis nationaliste. Que je ne troquerais jamais une once de mon sentiment patriotique pour embrasser un mondialisme robe bonbon, ou encore moins un fédéralisme multiculturaliste axé sur la préservation de tous les traditionalismes religieux inimaginables.

Malgré tout, je ne me reconnais pas vraiment dans ces élans passéistes qui contribuent surtout à l'historisation du projet souverainiste. Je veux dire que le projet d'indépendance passe de l'autre côté du mur, du côté du passé, de celui du mythe quand il est sans cesse exhumé par ses plus fidèles représentants. La souveraineté du Québec ressemble actuellement à une pierre tombale sur laquelle viennent pleurnicher tous ceux et celles qui ont cru en elle.

Il ne veut pas dire que cet intérêt pour comprendre la grande défaite de 1995 soit illégitime ou d'aucune valeur. Bien au contraire. On mesure bien l'ampleur du traumatisme dans l'imaginaire collectif et l'importance d'un tel événement pour le Québec.

Seulement, ce n'est pas en remuant nos défaites à la manière de fantômes désabusés que nous parviendrons à préserver notre culture pour les décennies à venir.

Chers compatriotes: ce n'est pas en écoutant des documentaires à Télé Québec que nous ferons un pays. Dieu sait que nous avons encore du pain sur la planche.

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