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Les soupers familiaux de semaine, j'en ai soupé!

Non, ma vie de «Cool Dad» n'est pas parfaite. Elle comporte de bons et de moins bons moments, comme les maudits soupers de semaine...
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Deux dégâts de lait, une chute en bas d'une chaise, l'autre qui pleure comme si on lui avait arraché un membre parce qu'il s'est mordu en mastiquant et 30 minutes d'obstination pour faire avaler 4 morceaux de brocolis et du poulet blanc. Ouf!

Non, ma vie de «Cool Dad» n'est pas parfaite. Elle comporte de bons et de moins bons moments, comme chez tout le monde. Un de ces moments qui m'exaspère le plus depuis longtemps, ce sont les maudits soupers de semaine.

Ceux pressés où l'on mange en vitesse juste pour manger, car les devoirs ne sont pas finis, car il y a des vêtements à plier et qu'on a un rendez-vous chez le dentiste à 18h30 ou le cours de karaté de la petite.

Les enfants sont brulés de l'école, affalés sur la table comme des zombies devant le repas que l'on vient, après une journée de fous au travail, de passer 40 minutes à préparer. «J'en veux pas, j'aime pas ça, est-ce qu'il faut que je mange tout?»

Confidence : j'ai parfois envie de simplement répondre : «NON! T'es pas obligé de manger PANTOUTE! Monte en haut et va te coucher. T'auras peut-être faim demain!»

J'avais pourtant hâte d'arriver à la maison, de les voir, de les serrer dans mes bras et de les entendre raconter leur journée. Mais là, tout d'un coup, ils ont réussi, en à peine 40 minutes, à solidement me tomber sur les nerfs.

J'ai envie de leur crier de s'étouffer avec leurs maudites carottes et de me laisser finir une phrase, juste une fois s'il vous plait. Oh que je suis un père ignoble! Mais je suis persuadé que ça vous arrive, vous aussi, des soupers comme ça.

On doit compter les bouchées, séparer les portions en 2 et en 3 et faire comme si on y croyait sincèrement à leurs maux de ventre spontanés. La bedaine est pleine... Jusqu'à ce qu'ils se lèvent de table et qu'instantanément, il se crée comme un peu de place dans cette bedaine pour de la crème glacée.

Je me demande si j'étais pareil à leur âge? Ma mémoire est floue sur les repas familiaux de mon enfance. J'imagine que ce doit ressembler à ceux d'aujourd'hui, sinon j'aurais quelques souvenirs des merveilleux repas quotidiens. Mémoire sélective...

Je me questionne aussi sur la pertinence de mon combat, ils ne se laisseront pourtant pas mourir de faim, le frigo est plein et ma patience vide. Je les laisse manger ce qu'ils veulent ? À l'heure qu'ils veulent ?

Pour une fois, je n'ai aucune solution à vous offrir. Rien, si ce n'est de vous dire que parfois, un mercredi survient où tous ont faim, où tous sont souriants et où je suis capable de finir une phrase sans avoir à me lever de table quinze fois et je me dis : ça va bien aller!

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