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Battlefield Hardline: quand Call of Duty rencontre Gran Theft Auto

Gangsters contre policiers: le nouvel univers proposé par les créateurs des(à l'origine, une licence de jeux de guerre) a de quoi surprendre. Mais aussi de susciter un regain d'intérêt chez tous ceux qui ne rêvent pas lorsqu'ils achètent un jeu vidéo d'incarner un simple soldat.
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Gangsters contre policiers: le nouvel univers proposé par les créateurs des Battelfield (à l'origine, une licence de jeux de guerre) a de quoi surprendre. Mais aussi de susciter un regain d'intérêt chez tous ceux qui ne rêvent pas lorsqu'ils achètent un jeu vidéo d'incarner un simple soldat.

Changement de braquet donc avec ce curieux Battlefield Hardline qui transpose la guerre en guerre des gangs, dans un univers urbain qui lorgne beaucoup vers une autre série: Gran Theft Auto, bien sûr.

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(c) Electronic Arts

Braquages, vol et conduite de voitures, poursuites et fusillades dans des entrepôts: on se retrouve ici en terrain connu, et bien balisé par les jeux Rockstar. Évidemment, le studio Visceral Games, responsable de ce Battlefield Hardline (et connu pour la trilogie Dead Space), a cherché à se différencier pour trouver sa patte et exister face au meilleur jeu de la décennie: Gran Theft Auto V, sorti en 2013. De toute évidence, l'expérience de jeu est très différente des Gran Theft Auto, hélas pas pour le mieux: ici, pas vraiment de monde ouvert à explorer pendant les dizaines d'heures.

Pour se démarquer, Battlefield Hardline mise surtout sur un mode solo construit comme une véritable série télévisée, avec dix épisodes autonomes d'une heure formant ensemble une histoire feuilletonnante. Chaque épisode se lance d'ailleurs automatiquement à la fin du précédent après un compte à rebours de 30 secondes: un gimmick directement inspiré de Netflix. Car c'est vraiment vers les séries américaines que regarde Battlefield Hardline, avec ses longues cinématiques scriptées entre les phases de jeu. Le scénario est (raisonnablement) plus réaliste et moins délirant que dans un GTA - donc moins drôle -, avec étonnamment parfois moins d'action. Aux grosses séquences de tir (le minimum syndical pour une série qui se définit comme un FPS) se mélangent de courtes phases d'infiltration, mais aussi d'enquêtes pendant lesquelles il faut récolter des indices sur des scènes de crime. On se surprend ainsi à tirer seulement quelques coups de feu pendant la première demi-heure du jeu. Car - grosse différence avec GTA - on n'incarne pas un gangster, mais un policier: Il est donc demandé, plutôt que de tirer dans le tas, d'interpeller les criminels et de les menotter.

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(c) Electronic Arts

Toujours pour revendiquer son statut hybride entre jeu d'action et cinéma, Battlefield Hardline propose une distribution de seconds couteaux des meilleures séries américaines (House of Cards, The Shield, Justified, The Americans). Leurs noms s'inscrivent dans le générique, au début du jeu. Il pourrait être celui d'un film, et pour ceux qui n'auraient pas encore compris le positionnement, il y a aussi des résumés des épisodes précédents. À la différence de beaucoup d'autres jeux qui font travailler des acteurs, à l'instar du dernier Call of Duty qui employait Kevin Spacey, les acteurs sont ici modélisés avec leur visage, et donc reconnaissables par le joueur.

Cette saison 1 de Battlefield Hardline raconte le combat d'une unité de police contre des gangs de trafiquants de drogue à Miami. On y incarne Nicholas Mendoza, un inspecteur de police dont on ne sait pas au début du jeu s'il est intègre ou ripou: une séquence pré-générique instille le doute, et l'un des enjeux du scénario sera d'évoluer au milieu d'une unité de police très corrompue, et de choisir comment se comporter: good cop ou bad cop? Arrêter dans les règles ou tirer dans le tas sans sommation ?

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(c) Electronic Arts

Évidemment, c'est surtout le multi en ligne qui va galvaniser les joueurs, comme d'habitude avec les jeux de cette série dont les campagnes solos ne sont souvent considérées que comme un bonus par les fans. Car si dans le mode solo on joue le rôle d'un policier, le mode multijoueurs va permettre un changement de camp. Dans l'un des modes proposés, par exemple, deux équipes de joueurs se répartissent dans le camp des flics ou des braqueurs, inversé à chaque partie. C'est là que la différence avec un jeu de guerre s'impose puisqu'ici le camp auquel on appartient impliquera de ne pas jouer de la même façon. Pas moins de 7 modes différents sont proposés pour le jeu en ligne: prises d'otage, poursuite d'un indicateur de la police par ses complices pour l'éliminer, ou affrontement autour d'une mallette d'argent.

Ironie du sort, Battlefield Hardline est sorti la même semaine que la mise à jour très attendue du mode on-line de Gran Theft Auto V, qui propose désormais les braquages. La comparaison n'est pas flatteuse pour Battlefield Hardline tant il est difficile de rivaliser avec le maître: on ne se risquera pas à tenter l'allégorie de David contre Goliath tant on est sûr qu'ici, même si Battlefield Hardline est un divertissement plus qu'honnête, c'est Goliath qui va gagner.

Battlefield Hardline est disponible sur PS3, PS4, Xbox 360, Xbox One et PC.

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(c) Electronic Arts

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