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Le défi d’une nouvelle mondialisation

Il faut trouver des solutions pratiques nous permettant de proposer une nouvelle mondialisation mieux adaptée aux enjeux contemporains.
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Les enjeux de mondialisation et de libre-échange sont plus que jamais au cœur de la vie politique canadienne et internationale.

Évidemment, dans le contexte où plusieurs événements de nature géopolitique sont venus faire trembler les colonnes du temple de la mondialisation tels que l'élection présidentielle américaine de 2016 ainsi que le Brexit, il est certain que le libre-échange a la vie plus dure qu'autrefois.

Pour le Canada, en particulier, les récentes décisions du président des États-Unis en matière d'imposition de tarifs douaniers sur l'acier et l'aluminium, en plus de la renégociation de l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA), amorcée en 2017, revêtent une source d'incertitude générant des sentiments mêlants consternation et inquiétude chez plusieurs travailleurs au pays.

Aux problèmes complexes auxquels le Canada est confronté, des solutions concrètes, pragmatiques et efficaces devront être pensées et implémentées afin de gérer ces sources d'incertitude nuisibles au développement de l'économie canadienne ainsi qu'au maintien et à l'amélioration du niveau de vie des Canadiens.

Un espace de discussion

Alors qu'a lieu cette semaine le sommet du G7 à La Malbaie, la Conférence de Montréal du Forum économique international des Amériques (FEIA) se tiendra la semaine prochaine.

Conférence annuelle ayant lieu dans la métropole québécoise depuis 1995, la Conférence de Montréal est devenue au fil des années l'une des conférences économiques les plus courues à l'échelle internationale. En effet, elle revêt un événement incontournable pour les différents acteurs privés, publics, parapublics et de la société civile qui souhaitent réfléchir ensemble sur les grands enjeux qui concernent la mondialisation des marchés.

Une chose est sûre, l'édition de cette année sera particulièrement chargée émotivement alors que plusieurs participants chercheront des réponses à des problèmes les affectant très concrètement.

Le programme 2018 de la Conférence de Montréal met justement l'accent sur la nécessité de repenser la mondialisation à la hauteur de la réalité d'aujourd'hui et des risques qui pèsent sur elle. Comment penser la nouvelle mondialisation? Voilà la question à laquelle les conférenciers et panélistes tenteront de répondre, à leurs façons.

Les pièges à éviter

Il est à espérer que ces derniers ne se contentent pas d'exprimer de grandes formules générales ou de critiquer le président des États-Unis, mais que leurs propos permettent de dégager des stratégies censées et pragmatiques qui seront bénéfiques pour les Canadiens et les citoyens des autres pays. Telles sont les attentes raisonnables à y avoir considérant l'urgence d'agir dans les circonstances actuelles.

Car si les principes de mondialisation et de libre-échange qui l'accompagne doivent être défendus, ils doivent l'être en présentant des façons intelligentes de les implémenter; en démontrant les moyens de maximiser leurs effets positifs tout en minimisant leurs effets négatifs.

Pointer du doigt les politiciens « populistes » ne sert à rien.

Pointer du doigt les politiciens « populistes » ne sert à rien. De surcroît, on a souvent entendu ces dernières années un argument totalement méprisant voulant que les électeurs ayant mis leur confiance dans ces politiciens l'aient fait de façon irrationnelle; irréfléchie et qu'au fonds, ils avaient en quelque sorte eu tort de le faire.

Ces âneries ne sont pas autre chose qu'un déni; une non-volonté de faire face au fait que toute personne ne vit pas la même réalité, et de surcroît, des gens peuvent être rationnellement – dans le contexte qui est le leur – contre le projet de mondialisation tel qu'il se présente à eux.

Également, rappelons un fait élémentaire : en démocratie, que cela plaise ou non, les électeurs ont toujours raison. C'est la base de notre système politique, un point c'est tout.

Vers une nouvelle mondialisation

Ainsi, la mondialisation doit être défendue non pas en faisant la morale au peuple, mais en lui démontrant concrètement comment elle est compatible avec ses valeurs ainsi que ses objectifs et qu'elle représente une opportunité de s'épanouir, de s'enrichir et de vivre mieux.

En définitive, il faut trouver des solutions pratiques nous permettant de proposer une nouvelle mondialisation mieux adaptée aux enjeux contemporains. C'est un défi de taille, certes, mais dont l'importance nous incombe de ne point y renoncer. Il en va du sort économique de notre pays et de ses citoyens.

Mots clés : Conférence de Montréal; Forum économique international des Amériques; Mondialisation.

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