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L'entrepreneuriat, autrement

Le Québec est une terre d'inventeurs et de patenteux, de visionnaires qui ont l'audace d'affronter les plus grands et les plus gros de ce monde pour se tailler une place au soleil. De Céline Dion au Cirque du Soleil en passant par Bombardier, CGI et Cascades, les exemples font légion. Or, force est de constater que notre dernier véritable « coup de circuit » commence à dater.
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Le Québec est une terre d'inventeurs et de patenteux, de visionnaires qui ont l'audace d'affronter les plus grands et les plus gros de ce monde pour se tailler une place au soleil. De Céline Dion au Cirque du Soleil en passant par Bombardier, CGI et Cascades, les exemples font légion.

Or, force est de constater que notre dernier véritable « coup de circuit » commence à dater. Bombardier et la majorité du Québec INC a vu le jour à l'époque des grands chantiers, dans les années 1960 et 1970, alors que nos « jeunes » champions - comme Céline et le Cirque - se sont imposés dans les années 1990.

Depuis, pas grand chose, bien malheureusement. Du moins, c'est le discours ambiant, non?

De fait, selon la Fondation de l'Entrepreneurship, il y aurait près de deux fois moins d'entrepreneurs au Québec que dans le reste du Canada. (Si l'on exclut la Beauce, c'est probablement 10 fois moins.) Et les projets entrepreneuriaux que nous voyons naître, on dirait, peinent à s'imposer comme l'ont fait leurs prédécesseurs deux, trois, voire quatre décennies plus tôt.

Certains ont blâmé l'environnement règlementaire québécois trop rigide et contraignant. D'autres son reliquat catholique, qui nous rendrait peu enclins à valoriser la recherche du profit. J'ai même entendu ces jours-ci des étudiants blâmer des frais de scolarité universitaires trop élevés pour nos « déboires »en matière d'entrepreneurship.

Cela dit, quand on y porte attention, le Québec compte bel et bien des succès entrepreneuriaux. Mais ces succès sont bâtis sur des modèles apparemment différents de ceux de nos parents et grands-parents. Ces nouveaux modèles valorisent la recherche de profit, mais pas au prix de la qualité de vie des entrepreneurs, de leurs employés, de leurs fournisseurs, de leurs clients. Et surtout pas au détriment de la planète!

En somme, la mode entrepreneuriale québécoise est à faire bien en faisant du bien.

Que l'on pense à la réussite que connaît Mariouche Gagné, avec Harricana, une marque de vêtements dits éco-luxueux, faits de fourrure recyclée et vendue à travers le monde (du moins dans les parties du monde où il fait froid). Que l'on pense à Bio-K+, un fabricant de probiotiques qui refuse de compromettre les vertus thérapeutiques de son produit pour jouer le jeu des grandes multinationales qu'elle affronte quotidiennement. Ou que l'on pense à Michel Jodoin, dont les produits issus de la cidrerie jouissent d'une réputation enviable à travers le monde, mais dont toutes les actions stratégiques visent surtout à développer la relève au sein de ses enfants.

Il s'agit là de succès qui doivent être valorisés, certes. Mais il s'agit aussi de succès qui doivent être épaulés et aiguillés afin d'ultimement en faire des petits Cirques du Soleil ou des petits CGI, pour le plus grand bien des entrepreneurs, mais aussi, voire surtout, de tous les Québécois.

Ce billet marque le lancement de mon blogue sur le Huffington Post Québec, dont l'objet sera de réagir à l'actualité entrepreneuriale, d'encourager, de valoriser, mais aussi de confronter, de « challenger » nos entreprises afin qu'elles atteignent leur plein potentiel. Un potentiel que je sais immense s'il s'avère canalisé. Un potentiel que j'espère humblement contribuer à développer et à faire littéralement exploser.

C'est aussi la mission de l'émission « Génération INC », diffusée à l'automne sur les ondes de V télé, que j'ai le plaisir d'animer et qui entame actuellement sa 3e saison avec le recrutement d'entreprises prometteuses. Des entreprises qui, avec un petit coup de pouce, pourraient bien devenir les prochains fleurons québécois et, qui sait, renverser la vapeur des statistiques entrepreneuriales peu reluisantes dont on nous abreuve depuis quelques années déjà.

À suivre.

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