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La politique est ingrate. Ça, tu le savais. Tu l'avais vécu. Plusieurs fois. Tu t'étais relevée. Plusieurs fois. Tu nous avais, tous, relevés. Et depuis 18 mois, c'est tout le Québec que tu as relevé, le sortant des marais de la collusion, de l'immobilisme, de la résignation. Tu n'en a pas été récompensée. Loin s'en faut. Mais nous savons tout ce que tu as réparé, tout ce que tu as fait, tout ce que tu as mis en branle.
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La politique est ingrate. Ça, tu le savais. Tu l'avais vécu. Plusieurs fois. Tu t'étais relevée. Plusieurs fois. Tu nous avais, tous, relevés. Et depuis 18 mois, c'est tout le Québec que tu as relevé, le sortant des marais de la collusion, de l'immobilisme, de la résignation. Tu n'en a pas été récompensée. Loin s'en faut. Mais nous savons tout ce que tu as réparé, tout ce que tu as fait, tout ce que tu as mis en branle.

Nous savons, et nous le dirons sans relâche, combien ta compétence et ton énergie ont été notre boussole pendant ces 18 mois. Combien ta bonne humeur, ton écoute et ton esprit de décision nous ont servi de modèle, pendant ces 18 mois - et à l'avenir pour notre vie entière.

La politique est ingrate et, hier soir, elle t'a montré la sortie. Tu l'a prise avec élégance, avec sérénité, en évoquant l'histoire du Québec, la résilience, la durée. Des qualités québécoises que tu incarnes de la tête aux pieds.

Pauline, l'électorat a été dur, hier. Dur surtout envers notre grand rêve d'un pays à faire. Dur comme une troisième défaite référendaire. Dur comme un autre Non.

Les Québécois n'ont sanctionné ni le combat que tu as mené pour la langue française, ni celui d'un État plus laïque, ni celui de faire du Québec un modèle de transports électriques, ni ton choix de sortir le Québec du nucléaire, de l'amiante, des petites centrales, du gaz de schiste, ni celui de chercher à savoir si nous avions du pétrole exploitable, ni celui de la souveraineté alimentaire. Ils ne t'ont pas reproché tes réformes pour l'intégrité des contrats publics, la moralisation du financement des partis, la liberté donnée aux policiers d'arrêter les maires corrompus.

Les Québécois ne t'en ont pas voulu, hier, d'avoir naguère inventé puis, ces 18 derniers mois, d'avoir complété le réseau de service de garde le plus envié d'Amérique du Nord, ni d'avoir introduit les maternelles 4 ans pour les démunis, ou prévu une augmentation historique du financement des groupes communautaires. Ils ne t'ont pas reproché d'avoir introduit une politique sur l'itinérance, d'avoir concentré les budgets de la santé pour les soins à domicile, d'avoir fait reculer, l'an dernier, du tiers le chômage chez les immigrants, d'avoir adopté des politiques économies applaudies par le patronat comme par les syndicats, d'avoir ramené la paix sur les chantiers de construction, d'avoir doublé les investissements étrangers à Montréal l'an dernier, d'avoir signé des ententes fructueuses et pragmatiques avec les premières nations que tu rencontrais avec franchise et respect.

Non. Rien de tout ça ne t'as été reproché hier. Alors de quoi t'en ont-ils voulu ?

Lire la suite de ce billet sur le blogue personnel de Jean-François Lisée

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