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Remous-méninges sur une défaite

Oui, ok, j'ai beaucoup écrit, depuis la défaite. Un gazouilleur attentif a eu ce commentaire: «Il paraît qu'écrire est une thérapie, jflisee. Tu es bien parti, continue.» Je suis certain qu'il voit juste.
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Oui, ok, j'ai beaucoup écrit, depuis la défaite. Un gazouilleur attentif a eu ce commentaire: « Il paraît qu'écrire est une thérapie, jflisee. Tu es bien parti, continue. » Je suis certain qu'il voit juste.

Un autre m'a donné le conseil inverse: « Tu as le temps. Tout doux, tout doux ». Oui, mais, ça fait du bien. D'abord parce que je veux comprendre, vraiment, ce qui s'est passé. Et je n'arrêterai pas de le mettre en forme dans ma tête. Et la meilleure façon d'y arriver est de le mettre en mots.

Je sais aussi que ces billets accompagnent le processus de deuil post-défaite de milliers d'autres qui ont vécu comme moi le déclenchement d'une campagne qui annonçait un vote de confiance majoritaire des Québécois, qui s'est transformée sous nos yeux en déraillement et s'est terminée par la plus amère défaite de l'histoire de notre mouvement.

Alors, oui, on a besoin d'une dose de thérapie. Et que 100 000 personnes aient lu la lettre d'adieu à notre Très chère Pauline qui m'est sortie des doigts en un seul jet est bien la preuve qu'il y a un besoin réel, dans notre famille politique, pour des retrouvailles émotives, au moins dans le cyberespace.

Pauline l'a lue, la lettre. Elle en fut très émue. Ça lui a fait du bien. Elle me l'a dit. J'en suis content. Je l'avais aussi écrite pour ça, pas seulement pour nous, mais surtout pour elle.

J'avais mis à la fin une photo d'elle, en noir et blanc, tenant fièrement un petit drapeau devant un énorme drapeau du Québec. En début de carrière. Année inconnue. Probablement à une Saint-Jean. La photo dit la jeunesse et la promesse du projet. La détermination de la porteuse de drapeau.

La photo circulait sur le web pendant la campagne, comme un signe qu'on allait vivre un nouveau commencement. Avec une majorité, avec Pauline, un nouveau départ. Elle ne s'était pas reconnue. Elle n'est pas très Internet. C'est Claude, son conjoint, qui lui a dit que c'était elle. Un commencement, à la fin du texte d'une fin.

* * *

À quoi sert le blogueur ? À expliquer des défaites ? Avant la lettre à Pauline, mon texte le plus lu, à 50 000 visites, était La grande évasion, le billet écrit le soir de la défaite historique du Bloc Québécois, en mai 2011.

Lire la suite de ce billet sur le blogue personnel de Jean-François Lisée.

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