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On ne peut pas contester au gouvernement Couillard son efficacité dans le nettoyage identitaire de l'État québécois. Assermenté il y a sept jours à peine, les symboles sont forts.
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On ne peut pas contester au gouvernement Couillard son efficacité dans le nettoyage identitaire de l'État québécois. Assermenté il y a sept jours à peine, les symboles sont forts.

Au premier jour, on avait déjà noté que le nouveau gouvernement avait sciemment choisi de faire présider la cérémonie d'assermentation par le reliquat impérial qu'est le lieutenant-gouverneur et avait fait faire l'appel des ministres par un militaire.

La désignation des ministères était également forte de sens symbolique. Sur la langue, le ministre n'était plus responsable, comme avant, de la Charte de la langue française (qui a des aspects contraignants), mais simplement de la Protection et de la promotion de la langue française (qui peut être facultative).

La ministre de l'Immigration a eu pour le titre de ministre de a Diversité et de l'Inclusion. En prêtant serment en deux langues, elle a bien indiqué que l'inclusion pouvait se faire dans la langue officielle de son choix.

On a ensuite appris du ministre Yves Bolduc qu'il allait mettre plein gaz sur l'anglais intensif en 6e année du primaire. Rappelons que le gouvernement précédent n'avait pas aboli la mesure, mais avait simplement ralenti le rythme d'implantation, à la demande des éducateurs et des spécialistes, qui estimaient que la méthode rouleau-compresseur libérale était contreproductive. Elle est de retour, l'anglais ne peut pas attendre la formation des maîtres et les distinctions à faire entre élèves aptes à suivre le cours et ceux qui ont des difficultés linguistiques, en français par exemple.

On apprenait aussi que le cours d'histoire au Cégep allait passer à la trappe. Ce n'est pas une « vraie affaire », voyez-vous.

Puis on a appris que les Chaires de recherches associées à la Politique nationale de recherche et d'innovation qui touchaient les thèmes de la langue et de l'histoire étaient abolies. « Les gens veulent qu'on s'occupe des vraies affaires », a expliqué le ministre Yves Bolduc, ne pensant même pas faire de l'humour.

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