Les libéraux sont-ils désormais le parti du pouvoir au Québec? Indélogeable?
Yes
Les nouvelles sont mauvaises lorsqu'on fait la liste des majorités libérales écrasantes. Il faut attendre la 24e circonscription avant de trouver le premier péquiste - il est vrai député hyperactif et organisateur hors-pair - Pascal Bérubé dans Matane-Matapédia. Puis le rouge domine jusqu'au 44e (François Legault). Ensuite, il y a l'arc-en-ciel.
Bref, si on postulait un peu arbitrairement qu'une majorité de 5 000 voix transforme un comté en château-fort, il faudrait affirmer que 47 sièges sur 125 sont acquis aux Libéraux. Cela leur donnerait une base automatique de départ très élevée.
Le résultat de 2014 s'ajoute au résultat très serré de 2012 pour conforter la thèse des Libéraux quasi-indélogeables. Même en supposant que le gouvernement Couillard suscitera rapidement de l'insatisfaction, sa capacité d'utiliser le PQ comme repoussoir et de pouvoir compter sur la division du vote nationaliste en trois partis significatifs (PQ-CAQ-QS) semble lui donner un abonnement longue durée aux banquettes du pouvoir.
Cette image de l'historique du vote depuis 1970 montre d'ailleurs que le PLQ est le parti de pouvoir par défaut:
Non
La beauté de la démocratie est de faire mentir, chaque fois, les prévisions d'indélogeabilité politique. Après la réélection de Bill Clinton, des analyses, livres et thèses annonçaient que les démocrates allaient gouverner pour une génération. Après la réélection de George W. Bush, des analyses, livres et thèses annonçaient que les Républicains allaient gouverner pour... toujours. Puis vint Obama.
Au Canada, la dynastie conservatrice ontarienne a été interrompue, au Québec on croyait l'Union nationale invincible - elle est passé en trois élections du pouvoir, à l'opposition, à l'insignifiance.
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