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Sport politique extrême: contredire (un peu) Jacques Parizeau

Les textes de Jacques Parizeau sur la stratégie souverainiste sont des lectures obligées. Son parcours, sa stature, sa droiture sur la question de la souveraineté le justifie amplement. Cependant faut-il prendre à la lettre tout ce qu'il écrit ?
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Les textes de Jacques Parizeau sur la stratégie souverainiste sont des lectures obligées. Son parcours, sa stature, sa droiture sur la question de la souveraineté le justifie amplement. Cependant faut-il prendre à la lettre tout ce qu'il écrit ? La réalité est complexe et, dans le débat qui s'ouvre sur les chemins que le Parti québécois doit prendre pour retrouver la faveur des Québécois, il est parfois bon de multiplier les points de vue.

Je suis comme chacun déboussolé par l'ampleur de la défaite du 7 avril et j'ai l'esprit ouvert à toutes les options pour la suite des choses - sans toutefois remettre en cause l'identité d'un PQ indépendantiste et social-démocrate.

La contribution de Jacques Parizeau est donc bienvenue mais, comme je le faisais lorsque j'étais son conseiller, je vais me permettre de le contredire sur certains points. Je reproduis donc des extraits de son texte du Journal de Montréal, en y ajoutant quelques commentaires.

Extraits:

En 1988 [...] je deviens chef du Parti québécois. Un changement radical s'opère, symbolisé par le slogan: «Le Parti québécois est souverainiste avant, pendant et après les élections.»

Les années qui suivent, jusqu'en 1992, donnent lieu à plusieurs tentatives de redéfinir la place du Québec dans le Canada et de réformer la constitution canadienne.

Oups. Monsieur Parizeau saute l'étape de sa première élection comme chef, en 1989. On pourrait croire qu'il s'est présenté devant l'électorat en promettant de conduire les Québécois à la souveraineté s'il était élu. Il n'en est rien. La campagne de 1989 de Jacques Parizeau, sous le slogan On prend le parti du Québec, a beaucoup porté sur la santé (le début de la grogne sur les listes d'attente sur fond de grève des infirmières), l'environnement (avec le scandale des BPC).

M. Parizeau se disait, évidemment, ouvertement souverainiste et il en parlait volontiers. Mais en 1989, il ne prenait nullement l'engagement de conduire le Québec à la souveraineté pendant le mandat, il promettait seulement de consulter les Québécois sur l'obtention de pouvoirs sectoriels.

Pourquoi ? Parce que le sentiment souverainiste était alors, dans l'opinion, faible.

Lire la suite de ce billet sur le blogue personnel de Jean-François Lisée.

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