Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.
Nous sommes prêts. Quel beau slogan, n'est-ce pas? Il fut un temps où celui-ci suggérait des images d'avenir, de stabilité et de prospérité. Si les libéraux prenaient cette formule une seconde fois, ils ne pourraient pas le faire passer aussi doucement. Par contre, si les étudiants militant pour la cause de l'éducation l'empruntaient, l'espoir renaîtrait. C'est au tour de la jeunesse à prendre le micro.
This post was published on the now-closed HuffPost Contributor platform. Contributors control their own work and posted freely to our site. If you need to flag this entry as abusive, send us an email.
CP

Nous sommes prêts.

Quel beau slogan, n'est-ce pas? Il fut un temps où celui-ci suggérait des images d'avenir, de stabilité et de prospérité. Si les libéraux prenaient cette formule une seconde fois, ils ne pourraient pas le faire passer aussi doucement. Par contre, si les étudiants militant pour la cause de l'éducation l'empruntaient, l'espoir renaîtrait.

C'est au tour de la jeunesse à prendre le micro.

Ceux qui se battent pour la cause étudiante jour après jour forgent le chemin vers une grande victoire sociale pour le Québec. Car oui, aujourd'hui, nous pouvons et devons être optimistes face à une possible victoire étudiante sur le débat qui a frappé de plein fouet le Québec ce printemps.

Avec les semaines qui avancent, la carte de bluff du gouvernement Charest arrive à son échéance. Les pressions lobbyistes entrent maintenant en jeu. Vous pouvez regarder les derniers communiqués de presse de La Ronde (pour la hausse) et du Groupe St-Hubert (contre). Les personnes et entreprises influentes entrent dans la danse aussi. Bien que la ministre ne l'entendait pas de cette façon lorsqu'elle lançait ses accusations au visage des étudiants, la balle est réellement dans leur camp.

Plusieurs articles furent publiés dernièrement au sujet des problématiques que pourrait provoquer un prolongement indéterminé de la grève, dont celui-ci, de Philippe Dumesnil à La Presse. Ce que plusieurs ne pouvaient savoir suite à la grande manifestation du 22 mars, c'était la réponse des partis prenants par après. L'investissement profond de plusieurs étudiants face à cette cause en est un autant plus intriguant puisque tout est maintenant permis. Le gros bout du bâton, c'est les étudiants qui l'ont en leur possession. Pas mal pour une minorité bruyante.

Permettons-nous de rêver maintenant. N'arrêtons pas nos rêves et espoirs aux complexes questions de l'éducation. Car vous savez quoi? C'est un débat de société qui fut lancé sur la place publique.

La vraie chance que nous avons maintenant tourne autour des élections imminentes.

Personne ne voudrait être dans les souliers de la présente administration. L'ambigüité du Plan Nord, la commission Charbonneau, les gaz de schiste, rien ne va plus. Rajoutez dans la mixture la question de l'éducation et vous avez un plan électoral devant vous. Les libéraux feront tout en leur pouvoir pour contourner ces sujets chauds. Les accusations envers l'opposition, les publicités financées par les contribuables, les textes créés ligne par ligne par les relations publiques, tout sera mis en œuvre pour redorer le blason du PLQ. Peut-être qu'ils désireront eux-mêmes se désister pour pouvoir revenir plus forts, qui sait?

Monsieur Charest, la population est maintenant plus éduquée et informée que jamais. Probablement plus qu'une poignée de vos subalternes. La considérer comme idiote fut une stratégie auparavant, elle ne l'est plus maintenant.

Il nous est donc possible de rêver maintenant. De rêver au modèle québécois qui anime nos débats si passionnés des dernières semaines. Qu'arriverait-il si, à la conclusion de cette saga étudiante, le carré rouge remportait le tout? S'avancer sur l'obtention d'un gel, de la gratuité où toute autre forme de recul ne serait qu'une pure fabulation, toutefois, le recul pourrait provoquer d'énormes vagues à travers le monde entier.

Imaginez-vous les Canadiens qui regarderaient le Québec prendre ce brusque virage social. S'allumerait-il un débat constitutionnel sur la place même du Québec au sein d'un Canada conservateur qui gouverne avec l'économie comme valeur motrice? Est-ce que les étudiants canadiens voudront eux aussi goûter à liberté éducationnelle que les québécois purent choisir comme principale valeur? La Nouvelle-Écosse ayant déjà baissée ses frais...

Ailleurs aussi le débat pourrait déclencher de nombreux questionnements sociaux. Regardez chez nos voisins du sud où la dette étudiante dépasse le trillion de dollars. Les élites démocrates voudront assurément amener la question au congrès si l' « Obamacare » passe. Éduquer sa population permettrait aux États-Unis déchus de produire une cuvée particulièrement cultivée et intelligente qui leur permettrait de retrouver leur statut abimé par la division politique et religieuse.

Que penser de l'Angleterre où la hausse drastique des frais de scolarités fut un effet particulièrement néfaste sur l'économie du pays et sur les inscriptions aux universités? Malgré une stabilité surprenante dans un continent grugé par des décisions malsaines, ils auront besoin de toutes les ressources possibles pour participer à son renouveau.

Avec une victoire au Québec, les pays en développement, les pays de l'orient et les plus pauvres prendront un intérêt particulier à cette nouvelle possibilité qui s'offre à eux. Eurent-ils le courage que nos compatriotes d'ici, pourraient-ils, eux aussi, assurer un meilleur avenir grâce à l'éducation de la majorité de leur population?

Que dire sur les recherches sur le cancer et les autres maladies? Seraient-elles réglées plus rapidement si la collectivité mondiale se donnait comme priorité l'éducation pour enfin régler ce fléau?

Vous savez ce qui est triste? C'est que les deux partis ne discutent pas de la même chose et tournent en rond sans cesse. C'est la question économique qui a jeté ses gants contre une question sociale. « Fight ».

Rédigé avec le support de Benoit Michaud

La manif en images

MANIFESTATION DU 22 MARS 2012

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.