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Le Lady Bing 2017 est un Gaudreau d’Amérique

Gaudreau est un véritable nain au pays des géants. Une rare exception.
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Johnny Gaudreau porte le numéro 13 des Flames de Calgary.
Len Redkoles via Getty Images
Johnny Gaudreau porte le numéro 13 des Flames de Calgary.

À 5 pieds 7 pouces, 150 livres mouillées, Johnny Gaudreau est le plus petit joueur de la NHL. Dans une ligue qui compte quelque 700 joueurs et où la moyenne des guerriers est de 6 pieds un pouce et 200 livres bien tassées, Gaudreau est un véritable nain au pays des géants. Une rare exception.

Son petit gabarit ne l'empêche pas de briller parmi les grands. L'an passé, il est allé chercher le Lady Bing, trophée décerné au joueur alliant le meilleur esprit sportif à des performances remarquables; un trophée décerné dans le passé à des icônes du hockey comme Marcel Dionne, Mike Bossy, Wayne Gretzy et Martin St-Louis. Cette année, il est quatrième compteur de la ligue, à égalité avec Connor McDavid, joueur le mieux payé de la ligue.

John Michael Gaudreau est né le 13 août 1993 à Carney's Point au New Jersey, une petite ville où est aussi né Bruce Willis.

Son père Guy (1957-) était responsable de l'aréna. Dès l'âge de 2 ans, Johnny avait des patins dans les pieds. La théorie des 10 000 heures, c'est pas chinois: faut commencer tôt et pratiquer beaucoup.

Guy a été coach dans la ligue USHL avant que Johnny ne joue lui-même dans cette ligue. Même si Johnny a défoncé la ligue, son petit gabarit était un lourd handicap d'après les centaines d'éclaireurs qui parcourent la planète à la recherche du précieux choix au repêchage qui fera l'équipe un jour.

Snobé par ces messieurs-les-recruteurs, Gaudreau est repêché au 103e rang par les Flames de Calgary en 2011. Autrement dit, une longue shot...

Johnny continue son petit bonhomme de chemin chez les juniors et, le 13 avril 2014, il fait son entrée dans la Grande ligue. En décembre de la même année, il réussit son premier tour du chapeau. Sa carrière est partie sur des chapeaux... de roue.

À sa 5e saison dans la NHL, Gaudreau est déjà le joueur le mieux payé de son équipe (6,7 millions US). Il fait partie de ces joueurs-vedettes de la diaspora avec les Matt Duchesne, Logan Couture, Brad Marchand, Dion Phaneuf, Zach Parisé, Claude Giroux et Jonathan Toews maintenant plus nombreux en talent que les Flying Frenchmen du Québec en dangereuse voie d'extinction (le joueur québécois le mieux payé est Kris Letang, au 36e rang).

Du côté de la famille Gaudreau

Johnny porte le même prénom que son grand-père né à Beebe Plain, au Vermont, un village de fermiers qui donne sur la frontière québécoise, près du lac Memphrémagog. L'endroit est célèbre pour sa bibliothèque et sa salle de concert situées en plein sur la frontière internationale, un cas unique au monde, dit-on.

Les parents de Johnny, Eugène Louis Gaudreau (1890-1980) et son épouse, Régina Allaire, avaient quitté Sainte-Euphémie-Sur-Rivière-du-Sud, dans le comté de Montmagny, pour le Vermont en 1921. C'est là que Guya grandi sur une ferme laitière, dans une famille bien francophone. «Mon père parle couramment le français, mais il ne me l'a jamais enseigné quand j'étais jeune», déplore le jeune joueur de hockey.

Papy Johnny était aussi un sportif accompli, excellant au baseball. Dans les années '50, il avait été invité au camp d'entrainement des Dodgers, mais avait dû refuser, étant retenu sur la ferme laitière, qui a été entièrement rasée par le feu en 1970.

L'ancêtre, Jean Gaudreau(1649-1685), originaire de l'Ile de Ré, est débarqué à Québec à l'été 1665 avec son frère Gilles. L'année suivante, il est confirmé par Mgr de Laval. On ne connait pas exactement le parcours de ses premières années en Nouvelle-France, mais on sait qu'il travaille sur la seigneurie de Nicolas LeRoy où il fait la connaissance de sa fille, Marie (1664-1751).

Marie a eu une enfance trouble, ayant été violée à l'âge de 4 ans et demi par un voisin, Jacques Nourry. Le conseil souverain de la Nouvelle-France ne niaisait pas avec pareil crime. Il «déclare le dict Jaques Nourry deûement siteint conuaineu d'avoir violé la dicte Marie Le Roy et pour reparation l'a condamné et coudamne d'estre pendu et estranglé a vue potence et ensuite corps traisné a la voyrie après que la teste en aura esté separée pour estre mise sur un poteau...»

Jean épouse Marie en 1679; la p'tite a 15 ans à peine, mais c'est permis en Nouvelle-France. Au recensement de 1681, la famille est à la Seigneurie de Vincelot, à Cap-Saint-Ignace, proprio de six arpents en culture. Le couple aura seulement deux gars et une fille avant que la mort ne vienne frapper Jean en 1685. Son fils Jean-Baptiste (1682-1722?) continuera la lignée, mais c'est surtout le fils de Baptiste, Augustin (1713-?), qui contribuera le plus à multiplier les Gaudreau avec 11 enfants, dont 9 garçons.

La famille prospérera pendant plusieurs générations à Montmagny, avant le départ d'Eugène et Régina pour le Vermont en 1921.

LIGNÉE PATERNELLE DE JOHNNY GAUDREAU

GAUDREAU, Guy

XXXX, Jane

GAUDREAU, Johnny

POULIN, Yvonne Denise

GAUDREAU, Eugène Louis (1890-1980)

ALLAIRE, Régina

m. 11 juillet 1916, Sainte-Euphémie-Sur-Rivière-Du-Sud, Montmagny

GAUDREAU, Louis-Thomas (1856-1906)

COLLIN, Emelina (1861-1944)

m. 8 août 1882, Montmagny

GAUDREAU, Louis (1830?)

COUTURE, Clarinthe

m. 17 avril 1855, Saint-Thomas, Montmagny

GAUDREAU, Thomas (1794-1860)

FOURNIER, Archange (1795-?)

m. 24 octobre 1820, Saint-Thomas, Montmagny

GAUDREAU, François- Prosper (1747-1818)

GAGNON, Madeleine (1754-1824)

m. 4 avril 1780, Montmagny

GAUDREAU, Augustin (1713-?)

GUIMONT, Elisabeth Félicité (1721-1766)

m. 13 juillet 1739, Cap-St-Ignace

(le couple a eu au moins 11 enfants)

GAUDREAU, Jean-Baptiste (1682-1722?)

BERNIER, Geneviève (1690-1716)

m. 13 octobre 1710, Cap-St-Ignace

GAUDREAU, Jean (1649-1685)

ROY, Marie-Jeanne-Elisabeth (1664-1751)

m. 31 juillet 1679, Notre-Dame de Québec

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