Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

L'hypertension: des moyens simples et... difficiles

L'activité physique, les techniques de relaxation, de méditation, la psychothérapie sont toutes des voies de solutions possibles.
This post was published on the now-closed HuffPost Contributor platform. Contributors control their own work and posted freely to our site. If you need to flag this entry as abusive, send us an email.
Ne plus être sédentaire ne signifie pas se transformer en un médaillé olympique.
filadendron via Getty Images
Ne plus être sédentaire ne signifie pas se transformer en un médaillé olympique.

Récemment, je publiais un billet de blogue expliquant la tension artérielle et l'hypertension. Trois facteurs liés au mode de vie contribuent à l'hypertension: la sédentarité, l'obésité et le tabagisme.

Voyons donc comment améliorer sa situation. Il s'agit de moyens simples. Pourtant bien des personnes ne réussissent pas à les adopter...

L'activité physique

Ne plus être sédentaire ne signifie pas se transformer en un médaillé olympique. Il suffit de trouver des activités physiques qui nous plaisent et de s'y adonner régulièrement. La marche, la marche rapide, le jogging, le vélo, la natation, le hockey, le baseball, le badminton, le volleyball, le camping, en fait la liste des possibilités est encore bien plus vaste.

C'est de la toute première importance de trouver du plaisir dans les activités sélectionnées.

Il s'agit d'essayer et de choisir les activités qui nous plaisent. C'est de la toute première importance de trouver du plaisir dans les activités sélectionnées. On va rarement abandonner une activité qui nous procure du plaisir. Trouver des activités physiques plaisantes est la première étape vers la santé.

Le poids santé

En ce qui concerne le surpoids et l'obésité, l'effort est un peu plus grand. Disons que si vous avez réussi la première étape en vous adonnant régulièrement à des activités physiques, celle-ci sera plus facile.

D'abord, les activités physiques permettent de brûler des calories, donc d'accélérer l'amaigrissement. Ensuite, vous constaterez que plus vous perdez de poids, plus agréables deviennent vos activités physiques. C'est un peu comme si la roue se mettait à tourner du bon côté.

Avant vous étiez inactifs, vous mangiez plus pour combler vos temps de loisir, vous deveniez plus lourds et l'exercice physique devenait de plus en plus forçant. Maintenant, vous vous amusez en faisant des activités physiques, vous devenez plus légers et votre plaisir augmente.

La première mauvaise habitude alimentaire à éliminer est la malbouffe.

La première mauvaise habitude alimentaire à éliminer est la malbouffe. Bien des gens ont retrouvé leur poids santé tout simplement en cessant de fréquenter les établissements qui servent ce genre de nourriture.

Il est facile de connaître son poids santé. Cela se fait en calculant son IMC (Indice de masse corporelle). Vous pouvez calculer votre IMC en prenant votre poids en kilogramme et en le divisant par votre taille en mètre au carré. Par exemple, si je pèse 68 kilos et mesure 1,63 mètre, j'applique la formule: IMC = poids(kg)/taille(m)

Concrètement, IMC= 68 divisé par (1,63 X 1,63) = 25,6.

Vous pouvez aussi visiter le site de Santé Canada.

En y indiquant aux espaces indiqués votre poids et votre grandeur, le programme calcule automatiquement votre IMC. Que nous apprend notre IMC ? Consultons le tableau suivant:

Note: Dans le cas des personnes de 65 ans et plus, l'intervalle «normal» de l'IMC peut s'étendre à partir d'une valeur légèrement supérieure à 18,5 jusqu'à une valeur située dans l'intervalle «excès de poids».

Source: Santé Canada. Lignes directrices canadiennes pour la classification du poids chez les adultes. Ministre des Travaux publics et Services gouvernementaux du Canada, 2003.

L'IMC vous permet de trouver votre poids idéal, soit celui qui vous rend le moins susceptible de développer des problèmes de santé. Dans l'exemple illustré plus haut, pour notre individu qui mesure 1,63 m, son IMC est légèrement trop élevé, il lui suffirait de perdre un demi-kilo pour se retrouver sous la barre de 25. À 79 kilos, il souffrirait d'obésité de classe 1, il lui faudrait donc alors perdre 12 kilos pour atteindre son poids santé. Comme on peut le constater, plus on s'éloigne du 25, plus ce sera long avant de reprendre un poids santé.

Il ne faut surtout pas se décourager. Vous pouvez demander de l'aide. Votre médecin, le CLSC, une infirmière, une diététiste et plusieurs organismes peuvent vous appuyer dans votre démarche.

Faites preuve d'une prudence extrême envers quiconque vous propose un programme qui vous promet des pertes de poids rapides.

Les écueils à éviter: il faut être d'une prudence extrême envers quiconque vous propose un programme qui vous promet des pertes de poids rapides, surtout si vous devez payer pour accéder à ces programmes. Le marché de l'obésité est très lucratif et régulièrement surgissent des «faiseux de miracles». Ces charlatans réussissent à coup sûr à faire maigrir vos économies, mais rarement vos graisses.

Il vaut mieux perdre du poids lentement en adoptant une alimentation équilibrée et un mode de vie sain que de perdre rapidement 15 à 20 kilos et retomber ensuite dans les habitudes du passé. Bien des gens ont ainsi joué au yoyo pour finalement se décourager et continuer à prendre du poids. Le but n'est pas d'entreprendre une diète sévère qui vous permettra de pavoiser sur la plage le mois suivant, c'est d'atteindre votre IMC idéal pour avoir le maximum de chances d'être en santé pendant les nombreuses années qui vous restent à vivre.

En gardant bien cet objectif en tête et en continuant de s'adonner régulièrement à des activités physiques agréables, vous pourrez atteindre votre poids santé et surtout, le conserver.

Encore et toujours le tabac

Notre dernier ennemi en est un de taille: le tabagisme. Tout a pratiquement été dit sur les méfaits du tabagisme. Les campagnes de publicité des ministères de la Santé nous ont inondés de statistiques toutes plus catastrophiques les unes que les autres. Ce site peut vous fournir toute l'information nécessaire et des liens avec d'autres sites d'aide pour ceux qui souhaitent arrêter de fumer.

«Après de multiples échecs dans des tentatives d'arrêter la cigarette, je m'étais résigné à bien des choses. J'avais accepté de tousser pratiquement continuellement. Je m'étais résigné à ne jamais pouvoir me passer de cigarettes et je m'étais convaincu que je mourrais très certainement fumeur.

Puis un matin, ce fut la catastrophe, la crise d'angine cardiaque. L'ambulance, un mois d'hospitalisation puis la chirurgie avec cinq pontages coronariens. Les cinq premiers jours furent pénibles, très pénibles. Mais la peur de mourir prend, dans ces occasions, graduellement le dessus et je réussis finalement là où je n'y croyais plus depuis longtemps.

À 56 ans, après près de 40 ans de tabagisme, je suis devenu, depuis maintenant six mois, non-fumeur. Je ne tousse plus, je ne suis plus esclave de ce poison et, en guise d'avantage supplémentaire, je me retrouve chaque jour avec 8,50$ de plus en poche. De ma vie, c'est la réalisation dont je suis le plus fier. Aujourd'hui, j'ai 70 ans et suis toujours aussi fier d'être non-fumeur.»

De plus en plus de gens cessent de fumer. C'est une excellente nouvelle et cela prouve aux fumeurs que c'est possible d'abandonner cette habitude néfaste.

Finalement, dans les facteurs que l'on peut traiter sans médicament, il faut parler du stress. Bien sûr, une existence sans aucun stress est impossible. La solution consiste non pas à éliminer le stress, mais plutôt à apprendre à bien le gérer.

Un patron désagréable peut certes causer bien du stress à un employé. Pour celui-ci, il n'est pas toujours possible de changer d'emploi. Alors, il doit trouver des techniques de gestion de son stress. L'activité physique, les techniques de relaxation, de méditation, la psychothérapie sont toutes des voies de solutions possibles. À vous de découvrir celle qui vous convient le mieux.

Cet article a été extrait et adapté du livre de Christian Fortin et Jacques Beaulieu, L'Hypertension, la tueuse silencieuse, Éditions Publistar, 2004.

À VOIR AUSSI:

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.