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De science et de passion

Il ne fait aucun doute que les nouvelles connaissances en immunologie et en cancérologie permettront des avancées concluantes au courant des prochaines années.
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On peut y apercevoir un trophée pour chaque publication diffusée dans une revue scientifique. En effet, il faut savoir que d'être publié dans une revue scientifique de prestige comme Cell, Journal of Clinical Investigation, Science Translational Medicine, Nature Genetics, etc. mérite largement une telle récompense.
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On peut y apercevoir un trophée pour chaque publication diffusée dans une revue scientifique. En effet, il faut savoir que d'être publié dans une revue scientifique de prestige comme Cell, Journal of Clinical Investigation, Science Translational Medicine, Nature Genetics, etc. mérite largement une telle récompense.

L'Institut de recherche en immunologie et en cancérologie (IRIC) a été créé en 2003 pour élucider les mécanismes du cancer et accélérer la découverte de nouvelles thérapies plus efficaces contre cette maladie. Depuis 2008, l'IRIC jouit par ailleurs d'un accès privilégié à un pôle de valorisation de la recherche spécialisé en découverte de médicaments, soit l'Institut de recherche en immunologie et en cancérologie – Commercialisation de la recherche (IRICoR).

Sa mission vise à cibler les meilleurs projets provenant du milieu académique, afin de les transformer en innovations thérapeutiques au bénéfice des patients.

L'IRIC et IRICoR sont tous deux situés dans le pavillon Marcelle-Coutu de l'Université de Montréal. Cet édifice de quatre étages comprend un impressionnant centre de recherche, ultra moderne et doté d'une instrumentation de pointe. Autour des quelque 28 chercheurs principaux gravitent près de 500 chercheurs passionnés, étudiants, stagiaires postdoctoraux, techniciens professionnels de recherche, ainsi que le personnel de soutien et le personnel administratif. Ces derniers ont tous à cœur la même mission: vaincre le cancer.

L'IRIC compte 28 unités de recherche et 11 plateformes technologiques de pointe – dont la plus grande plateforme de chimie médicinale en milieu académique au pays. Outre la plateforme de chimie médicinale, on y retrouve également les suivantes: biologie IN VIVO, biophysique, cytométrie en flux, génomique, bio-imagerie, bio-informatique, criblage à haut débit, cytogénétique, histologie, protéomique et génomique.

Les locaux et les équipements sont conçus pour être à la disposition de tous les chercheurs de l'IRIC, en fonction de leurs besoins. Pour ne donner qu'un exemple, si le besoin se situe au niveau d'une salle d'histologie (étude des tissus biologiques), des techniciens sont à la disposition des chercheurs pour préparer les tissus aux fins d'un éventuel examen microscopique.

Le travail acharné des chercheurs des diverses équipes porte couramment ses fruits et est régulièrement souligné.

Fait inusité: dans les vitrines des bureaux qui se trouvent à proximité des plateformes, on y aperçoit un trophée pour chaque publication diffusée dans une revue scientifique. En effet, il faut savoir que d'être publié dans une revue scientifique de prestige comme Cell, Journal of Clinical Investigation, Science Translational Medicine, Nature Genetics, etc. mérite largement une telle récompense.

Enfin, pour avoir travaillé dans des laboratoires de recherche (il y a longtemps hélas!) et pour avoir eu la chance d'explorer les différents laboratoires de l'IRIC, je ne peux m'empêcher de penser que le paradis de la recherche se situe assurément à l'IRIC.

Un peu d'histoire

L'IRIC a vu le jour en juin 2003 avec l'annonce de sa création, par Robert Lacroix, alors recteur de l'Université de Montréal. Mentionnons par ailleurs que quatre chercheurs, Trang Hoang, Sylvain Meloche, Guy Sauvageau et Marc Therrien sont les véritables fondateurs de l'IRIC.

À l'époque, ces chercheurs sont provisoirement installés au pavillon Roger-Gaudry de l'UdeM. C'est en janvier 2005 que l'IRIC déménage officiellement dans ses tout nouveaux locaux du pavillon Marcelle-Coutu. Quelques dates significatives depuis:

MAI 2006

Lancement du nouveau programme d'études supérieures en biologie moléculaire, option biologie des systèmes.

JUIN 2007

Nomination de Guy Sauvageau au poste de directeur général et renouvellement de son mandat à titre de directeur scientifique.

FÉVRIER 2008

Mise sur pied, à l'Institut, de la première chaîne canadienne de découverte de médicaments anti-cancer en milieu universitaire. En parallèle, on assiste à la naissance d'IRICoR, dont l'objectif est de développer et de commercialiser de nouvelles thérapies contre le cancer.

JUIN 2009

Coup d'envoi de la première campagne de financement d'envergure de l'IRIC, qui reçoit un don de 5 millions de dollars de la Fondation Marcelle et Jean Coutu.

OCTOBRE 2011

Inauguration de la plus grande plateforme de chimie médicinale en milieu académique à travers le pays, qui permettra à l'Institut d'accélérer le développement et la commercialisation de médicaments anticancéreux innovateurs.

... et remontons plus loin dans le temps

Pour bien réaliser les défis que l'IRIC a su surmonter avec brio, il faut se rappeler que pendant très longtemps, la recherche se divisait en deux pôles isolés l'un de l'autre: la recherche fondamentale et la recherche appliquée.

La première se faisait à l'université et concernait la compréhension des fondements de la vie et de la maladie. La deuxième étudiait les remèdes et les thérapies qui pouvaient être appliqués aux sciences de la santé et c'était alors l'apanage des compagnies pharmaceutiques.

Bien des facteurs, qu'il serait fastidieux d'énumérer ici, ont généré l'écroulement de cette cloison entre recherche fondamentale et recherche appliquée. L'IRIC a su s'imposer dans cet univers changeant et en complète mutation. À titre d'exemple, l'IRIC a procédé l'an dernier à l'embauche d'une scientifique de haut niveau en science physique. Delphine Bouilly et son équipe assemblent des circuits et capteurs électroniques ultra miniaturisés permettant de sonder les molécules biologiques (ADN, protéines) à l'échelle de la molécule individuelle.

Plus concrètement, cette équipe vise à mesurer la dynamique des interactions entre molécules ou des fluctuations à l'intérieur d'une seule molécule. Le but de ces travaux est de développer de nouveaux outils pour détecter les biomarqueurs associés à différents types de cancer et ainsi de mieux comprendre la mécanique des macromolécules élémentaires, en vue d'informer la conception de médicaments et traitements. On peut donc dire que physique et biologie font maintenant bon ménage.

Il ne fait aucun doute que les nouvelles connaissances en immunologie et en cancérologie permettront des avancées concluantes au courant des prochaines années.

À la lumière du passé et du chemin parcouru, il ne fait aucun doute que les nouvelles connaissances en immunologie et en cancérologie permettront des avancées concluantes au courant des prochaines années et ainsi, il y a fort à parier que des médicaments prometteurs pourront être testés avec un maximum d'efficacité et de précision, au bénéfice de toute une population.

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