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Bon et mauvais cholestérol: leçon de cardio 101

Pourquoi parle-t-on de bon et de mauvais cholestérol? Découvrez comment ils sont produits, leurs bienfaits et dangers dans cette petite leçon de cardiologie.
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Getty Images/iStockphoto

Imaginez vous promener tranquillement en forêt lorsqu'un ours menaçant se pointe cinq mètres devant vous. Vous aurez alors deux choix: engager le combat avec l'animal ou fuir. C'est à ce moment que le corps entamera alors un processus de protection en réaction à ce stress.

Une dose d'adrénaline sera injectée dans le sang, ce qui fera augmenter la pression sanguine, le rythme cardiaque et la respiration. Ceci amènera le plus rapidement possible le sang aux muscles, qui en ont alors le plus grand besoin pour courir ou pour vous battre.

Lors d'un stress beaucoup de cholestérol est mis en circulation par le foie qui le fabrique, afin de permettre au sang de glisser le plus efficacement possible; le cholestérol agissant un peu comme une huile lubrifiante. En faisant fonctionner vos muscles à bloc (compte tenu que vous devez courir plus vite que l'ours ou être plus fort que lui), l'intérieur de vos artères sera par conséquent tapissé de cholestérol.

L'exercice physique fera en sorte qu'un deuxième type de cholestérol sera aussi sécrété, à son tour. Ce dernier, qu'on appelle le «bon cholestérol», a pour but de détacher le cholestérol qui tapisse les artères et de le ramener au foie, qui l'éliminera.

Dans cet exemple, le stress a été causé par l'arrivée de l'ours. Il a provoqué une hausse immédiate du cholestérol sanguin, tandis que la fuite de l'ours force à faire un exercice physique intense. Ce dernier permettant d'éliminer le cholestérol présent sur les parois des artères.

Voyons un autre exemple de stress: vous êtes assis à votre bureau et votre patron entre en trombe. Il est furieux et vous ordonne de terminer l'écriture d'un texte avant de quitter le bureau. L'entrée du patron furieux a provoqué le même stress et les mêmes réactions au stress (adrénaline, cholestérol, etc.) que la rencontre d'un ours en forêt. Mais ici, vous ne pouvez ni vous battre avec votre patron ni vous enfuir à la course. Il y a éjection de mauvais cholestérol, mais pas de bon cholestérol puisqu'il y a absence d'exercice physique intense.

La tuyauterie: les vaisseaux sanguins

Dans l'ordre, on retrouve: les artères, les artérioles, les capillaires, les veinules et les veines. On peut comparer le tout à un arbre dont on voit le tronc qui se divise en branches, puis en feuilles.

La plus grosse des artères est l'aorte, dont le diamètre est similaire à celui de votre pouce. Les parois des artères sont rigides; elles doivent être plus solides, puisqu'elles subissent la pression du sang venant du cœur qui pompe. Les artères se subdivisent en artères plus petites que l'on nomme les artérioles, qui elles-mêmes se séparent en millions de vaisseaux capillaires.

Lorsque ces artères coronariennes sont plus ou moins obstruées, l'oxygénation des cellules musculaires du cœur diminue et cela produira des douleurs. C'est ce que l'on nomme l'angine de poitrine.

La lumière à l'intérieur d'un capillaire est à peine plus grande qu'un cinq millionièmes de millimètre. C'est à ce niveau de l'infiniment petit que s'effectueront les échanges entre le sang et les cellules: l'oxygène parviendra aux cellules ainsi que l'eau, les nutriments, les vitamines et autres et les cellules rejetteront leurs déchets (comme le gaz carbonique et autres) dans la circulation sanguine.

Du capillaire, le sang sera alors projeté dans une veinule, qui en en rejoignant d'autres, va aboutir dans une veine. La paroi des veines est flasque. Les veines passent plus près de la surface de la peau. On peut d'ailleurs très bien les voir à des endroits où la peau est plus proche des os, comme sur le pied ou sur la main.

Les circuits sanguins

Il existe en somme deux circuits distincts. La grande circulation prend le sang à la sortie gauche du cœur, l'amène à toutes les cellules du corps et le ramène à l'entrée droite du cœur. Quant à la petite circulation, elle prend le sang de la sortie droite du cœur, l'amène au poumon et le ramène à l'entrée gauche du cœur.

Ainsi, le sang oxygéné sort du cœur par l'aorte et en empruntant soit l'aorte ascendante où il irriguera le torse, les bras et la tête, soit l'aorte descendante, d'où il fournira l'abdomen et les jambes. Une fois qu'il aura rejoint toutes les cellules, le sang alors pauvre en oxygène reviendra au cœur par la veine cave. Il entrera au cœur par l'oreillette droite, puis une valve s'ouvrira permettant au sang de passer dans le ventricule droit. Ce dernier se contractera et une deuxième valve s'ouvrira, la valve pulmonaire, le sang sera alors expulsé dans l'artère pulmonaire.

C'est ici que débute ce qu'on appelle, la petite circulation (ou encore la circulation pulmonaire), durant laquelle le sang est ici empli de gaz carbonique. De l'artère pulmonaire, il passera dans les artérioles et puis dans les capillaires pulmonaires. Ces derniers tissent de véritables réseaux microscopiques autour d'une structure du poumon que l'on nomme les alvéoles.

Nous nous souvenons que lorsque nous inspirons, ces alvéoles se sont emplies d'oxygène. Au niveau des capillaires pulmonaires, les globules rouges se débarrassent de leur gaz carbonique et font le plein d'oxygène. Le sang est alors prêt à revenir vers le cœur en empruntant les veinules, puis la veine pulmonaire qui arrive dans l'oreillette gauche du cœur. Puis la valve tricuspide s'ouvre et ce sang oxygéné passe dans le ventricule gauche qui se contractera et la valve aortique s'ouvrira projetant le sang dans l'aorte et le voyage dans la grande respiration recommence.

Le cœur

Comme nous venons de le voir, il s'agit d'un muscle formé de quatre compartiments que sont l'oreillette gauche, le ventricule gauche, l'oreillette droite et le ventricule droit. Il est situé derrière le sternum, dans un sac qui l'isole de la cage thoracique: le péricarde. Ce muscle est composé de cellules qui, comme toutes les autres cellules du corps, ont besoin d'oxygène, d'eau et de nutriments.

Ce sont les artères coronariennes qui alimentent le muscle cardiaque en sang. Nous les appelons coronariennes parce qu'elles font comme une couronne autour de la partie supérieure du muscle cardiaque.

Lorsque ces artères coronariennes sont plus ou moins obstruées, l'oxygénation des cellules musculaires du cœur diminue et cela produira des douleurs. C'est ce que l'on nomme l'angine de poitrine. Lorsqu'une ou plusieurs artères coronariennes sont complètement bouchées, certaines parties du cœur ne recevront plus de sang et des cellules musculaires cardiaques risquent d'être endommagées. C'est alors l'infarctus du myocarde.

Dans un blogue prochain, nous examinerons les autres problèmes susceptibles d'affecter le cœur (exemples: arythmie, insuffisance cardiaque, problèmes reliés aux valves cardiaques)

Voilà, c'était le cours de cardiologie de base de la semaine.

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