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Nous sommes les vagues d'un même océan

Quels sont les réels dangers à devenir autre chose que ce que nous sommes et, surtout, à nous ouvrir à d'autres mondes et cultures?
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Nous aurons beau proclamer et louanger notre individualité, il reste que nous ne sommes pas aussi différents les uns des autres que nous le pensons.

Peu importe notre couleur, notre religion, notre orientation sexuelle et notre cheminement, la tristesse ou la détresse que nous pouvons parfois éprouver est la même que celle ressentie par n'importe quel autre être humain de la planète, qu'il soit riche ou pauvre, éduqué ou pas.

Il en est de même pour la joie, la fierté ou tout autre état affectif que nous expérimentons. Une peine d'amour ou la perte d'un être cher fait aussi mal en Amérique du Nord qu'en Équateur et c'est ce qui devrait nous faire réaliser combien, finalement, nous faisons tous partie d'un même et grand océan, même si nous nous démarquons chacun à notre façon et même si nous tenons mordicus à conserver tout ce qui nous rend différents des autres parce que nous avons peur d'être assimilés.

Semblables de par notre nature émotionnelle

En fait, nous avons oublié ou veillons à ne pas nous souvenir que nous faisons partie d'un tout. Probablement qu'il est plus facile de nous convaincre que la souffrance de ceux qui ne sont pas géographiquement proches de nous est moins importante. Celle-ci nous émeut ou nous interpelle moins, comme si la distance enlevait tout le caractère véridique de la situation. Loin des yeux, loin de la conscience...

Soyons un peu honnêtes; un drame qui se passe dans notre patelin vient toujours nous toucher davantage que s'il survient sur un autre continent, comme si la valeur d'un être humain se comptait en nombre de kilomètres.

Il faut dire que nous venons au monde avec le désir et le besoin de défendre notre territoire et, avec ce réflexe, vient alors la méfiance. Tout ce qui ne nous est pas familier est craint, questionné et probablement rejeté d'entrée de jeu. Cela n'est pas quelque chose de conscient; ça fait partie des conditionnements qui nous ont été transmis par notre arbre généalogique.

Assimilation ou unité

À vrai dire, c'est comme une sorte d'instinct animal : Les lions avec les lions et les brebis avec les brebis. Toutefois, nous sommes quand même en droit de nous arrêter pour nous poser la question : Quels sont les réels dangers à devenir autre chose que ce que nous sommes et, surtout, à nous ouvrir à d'autres mondes et cultures? Bien souvent, une meilleure compréhension des choses, c'est ce qui nous aide à ne plus craindre autant.

Prenons les enfants, par exemple. S'ils ont la chance de ne pas être influencés par les adultes ou leur environnement, ils ne verront jamais d'inconvénients à se mêler à d'autres enfants qui ne sont pas de la même couleur ou religion. Pourquoi? Parce que ce qu'ils voient en chacun, c'est l'unité et non la séparation. Ils voient ce qui nous rend semblables et il ne leur viendrait même pas à l'idée de focaliser sur la différence qui crée le malaise. À la limite, la différence les rend curieux et intéressés à en apprendre davantage.

En fait, c'est probablement parce que leur esprit et leur cœur ne sont pas encore pollués par ce besoin qu'ont les adultes de catégoriser tout ce qui existe qu'ils arrivent, eux, à réellement sentir que nous sommes les vagues d'un même océan.

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