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Je mérite tellement mieux

Sans trop savoir pourquoi, je traînais depuis des années (depuis toujours en fait) une fausse idée (une fausse image) de moi-même.
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Il est étonnant de constater à quel point l'être humain peut parfois s'entêter à demeurer dans ce qui le fait souffrir, et ce, même s'il possède souvent la solution parfaite pour s'en sortir.

La plupart du temps, nous préférons nous persuader que le défi auquel nous sommes confrontés est insurmontable. Ça rend ainsi les choses plus simples, mais, surtout, ça nous déresponsabilise et nous déculpabilise.

C'est ainsi que nous acceptons de rester dans une relation toxique. Que nous continuons à ne plus dormir la nuit parce que ça va mal au boulot. Ou que nous rageons contre l'image que le miroir nous renvoie chaque matin parce qu'elle nous rappelle à quel point nous nous négligeons.

Pourquoi acceptons-nous d'endurer ce qui pourrait être changé?

Évidemment tout changement n'est pas forcément facile à adopter, mais ce n'est souvent rien à comparer à ce que ça demande comme force et courage pour rester dans la situation qui nous préoccupe.

Et, pourtant, nous sommes là à ne rien faire. À revivre, encore et encore, les mêmes abus, les mêmes frustrations, les mêmes humiliations. Que ce soit de la part des autres ou de nous-mêmes car il arrive que nous soyons la principale source du problème.

C'est alors que le malaise grandit jusqu'à en venir à affecter toutes les sphères de notre vie. Dans notre grande confusion et l'anxiété causée par les circonstances, les mines sautent de partout.

En fait, c'est probablement notre désir de vivre autre chose qui a ouvert une porte qui ne peut (ou ne veut) plus se refermer. Peut-être s'agit-il, tout simplement, d'un appel de notre âme qui nous invite avec insistance à considérer d'autres options?

Parce qu'elles existent, ces options. Et elles apparaissent souvent seulement le jour où nous décidons de regarder les choses avec lucidité.

En valons-nous la peine?

Si nous sommes présentement de ceux qui n'arrivent pas à se décider entre un probable bonheur à venir ou un malheur assuré pour toujours, il nous faut absolument arriver à comprendre ce qui nous bloque.

Est-ce la peur de l'inconnu ou de l'échec? La paresse car nous savons que cela demandera une certaine discipline et des efforts? Ou est-ce que ce ne serait pas, tout simplement, une forme d'autodestruction ou de punition parce qu'au fin fond de nous il y a cette perception ou conviction qui dit que nous ne méritons pas de vivre quelque chose de mieux?

Et si tous ces sabotages avaient à voir avec la valeur que nous nous attribuons? Avons-nous une certaine croyance à notre sujet qui dit, par exemple, que toutes nos relations amoureuses sont vouées à l'échec? Que nous ne serons jamais considérés dans un emploi de toute façon? Que de briller comme un diamant, c'est pour les autres, parce que nous nous voyons davantage comme un vulgaire caillou?

Ajustons nos lentilles

Dernièrement, j'ai moi-même vécu un «retour à la réalité» important par rapport à ma valeur en tant que partenaire amoureuse. (Car vous savez que si on se considère top dans une sphère, il est possible de se trouver nul dans une autre.)

Je discutais avec une amie très proche en lui faisant part de ce qui, selon moi, pouvait empêcher quelqu'un de venir à moi et voilà qu'elle se choque presque et se met à détruire tous mes arguments, les uns après les autres. Sa perception et ma perception étaient complètement différentes.

Je suis donc restée muette sur le coup en essayant de voir en quoi sa façon de voir les choses pourrait être la bonne et, après quelques faits qui me revenaient en tête, force est d'admettre qu'elle avait raison.

Sans trop savoir pourquoi, je traînais depuis des années (depuis toujours en fait) une fausse idée (une fausse image) de moi-même.

Sans trop savoir pourquoi, je traînais depuis des années (depuis toujours en fait) une fausse idée (une fausse image) de moi-même. Et ce n'est qu'en transposant tout ce que je suis sur une autre personne que j'arrivais à vraiment voir ma véritable valeur.

C'est fou, n'est-ce pas? Quand on en est rendu à devoir se dire: «Si une autre femme avait cet attribut que je possède, qu'est-ce que j'en penserais? Si elle avait cette qualité qui me définit, comment la considérerais-je? Etc.»

Le plus rigolo dans cette anecdote, c'est que cinq minutes plus tard je croisais une personne qui me faisait un compliment sur une des principales insécurités soulevées plus tôt. Si ce n'est pas un message de l'univers, ça!

Permettons à la magie d'opérer

Je pense sincèrement que nous méritons tous tellement mieux que ce que nous vivons présentement. Et le plus triste, c'est que tout est là à portée de main. Nous devons toutefois arriver à nous convaincre que nous sommes dignes de vivre le beau, le bon, le merveilleux.

Une fois que nous serons à même de reconnaître que, nous aussi, nous y avons droit, tout se placera sur notre route pour nous amener dans la direction souhaitée.

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