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Je ne combats pas: je recouvre la santé

Je ne veux pas voir la maladie comme un ennemi à battre, mais comme un message que mon corps m'envoie pour que je puisse prendre conscience de certaines choses.
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Les mots que nous utilisons sont vraiment importants. Ils sont porteurs de l'intention, celle-là même qui influence notre énergie vitale et, par le fait même, les circonstances à venir.
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Les mots que nous utilisons sont vraiment importants. Ils sont porteurs de l'intention, celle-là même qui influence notre énergie vitale et, par le fait même, les circonstances à venir.

Je vais être franche. Je vis un très grand inconfort chaque fois que je vois ou que j'entends le mot combat pour parler d'une maladie ou d'une dépendance à guérir.

Les mots que nous utilisons sont vraiment importants. Ils sont porteurs de l'intention, celle-là même qui influence notre énergie vitale et, par le fait même, les circonstances à venir.

C'est pourquoi nous devrions porter une attention particulière à la façon dont nous nommons les choses, surtout dans les moments où nous sommes dans un état d'hyper vulnérabilité, comme lorsqu'on nous fait part d'un diagnostic de cancer, par exemple.

Je ne sais pas, mais, pour ma part, de parler de combat - de lutte - à une personne qui est déjà anéantie, ça ne fait pas de sens du tout. Pourtant, c'est le slogan qu'on véhicule à droite et à gauche. Probablement que l'intention est de donner du courage, j'imagine, mais la question que je me pose, est-ce que cela a eu l'effet escompté?

L'approche aide-t-elle vraiment?

Il est vrai que je n'ai pas vécu l'expérience (heureusement) de ce diagnostic. Je peux tout de même m'imaginer dans quel état d'esprit je serais si on me disait que je dois combattre quelque chose dont je ne sais à peu près rien, sauf ce que les médecins veulent bien me partager comme information et dont je suis extrêmement angoissée.

En fait, je me sentirais démunie, dépourvue de toutes mes ressources parce que justement, je suis consciente que pour qu'il y ait un combat équitable, il faut que l'on connaisse un peu son adversaire. Il faut surtout qu'on ait la motivation, le moral et la force de le faire.

Ce sont là des conditions qui, je crois, doivent nous faire défaut lorsque nous nous retrouvons face à la maladie. Du moins, durant les premières semaines suivant le diagnostic, car nous devons d'abord arriver à réaliser ce qui nous arrive.

Voilà pourquoi je remets en question toute cette approche de «combattre la maladie». Je me demande même si elle ne fait pas plus peur, si elle ne crée pas plus de stress et d'anxiété, qu'elle ne motive.

L'accent doit être mis sur le rétablissement de la santé

En réalité, nous le savons tous - lorsque nous sommes aux prises avec des problèmes de santé - tout stress n'est jamais très bon. Peut-être serait-il plus juste de suggérer qu'il faut lâcher prise, se détendre, faire confiance à la médecine dans le but de permettre au traitement de travailler dans un corps et un esprit disponibles.

Voir mon chemin vers la guérison comme un combat, c'est un peu comme anticiper de façon extrêmement négative ce qui s'en vient.

Je ne voudrais pas rendre ce qui est noir encore plus noir et ce qui est effrayant encore plus effrayant, mais voir mon chemin vers la guérison comme un combat, c'est un peu comme anticiper de façon extrêmement négative ce qui s'en vient. Surtout si notre nature, dans la vie, n'est pas celle d'un combattant pur et dur.

C'est pourquoi je ne veux pas voir la maladie comme un ennemi à battre, mais je veux la voir comme un message que mon corps m'envoie pour que je puisse prendre conscience de certaines choses.

Mon attention, je la dirige vers mon intention de recouvrer la santé parfaite et non sur combattre la maladie.

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