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Le changement fait peur, mais il fait rarement mal

Si plusieurs ne s'offusquent pas outre mesure de la légalisation du cannabis, il y en a d'autres, par contre, qui voient ceci comme la fin du monde.
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Nous avons souvent tendance à appuyer sur le bouton panique lorsqu'il est question de changer nos habitudes.
ErikvanIngen via Getty Images
Nous avons souvent tendance à appuyer sur le bouton panique lorsqu'il est question de changer nos habitudes.

C'est fou comme le changement nous déstabilise! Notre premier réflexe est, en général, de nous y opposer fermement.

La raison en est fort simple: il nous rend extrêmement suspicieux, comme s'il se cachait derrière tout changement une intention malfaisante déguisée.

Que ce soit dans l'entreprise pour laquelle nous bossons ou au niveau de la société en général, le changement est souvent perçu comme une sorte de contrôle que l'on veut exercer sur nous ou la perte de notre liberté et c'est pourquoi il nous donne souvent envie de vouloir monter aux barricades.

Relativisons

Mais qu'en est-il exactement, quand nous prenons le temps de nous asseoir pour y réfléchir, tout en nous dissociant totalement de l'opinion populaire? Car c'est souvent cela, le problème, nous nous rallions à la pensée collective sans même prendre le temps de nous faire notre propre opinion sur le dossier.

Je serais d'ailleurs curieuse de savoir si tous ceux qui crient haut et fort à l'injustice savent exactement de quoi ils parlent... Bien souvent, les gens chialent parce que c'est ce que tout le monde fait. (C'est quelque chose qui nous arrive tous à différents degrés, soit dit en passant.)

Dédramatisons

Le débat, ces temps-ci, concerne la légalisation du cannabis. Si plusieurs ne s'en offusquent pas outre mesure, il y en a d'autres, par contre, qui voient ceci comme la fin du monde. Comme si cette légalisation allait nous inciter à devenir des accros du petit joint. Euh... C'est parce que même avant la légalisation, ça se trouvait assez facilement, du cannabis... Je ne suis pas experte en la matière, mais il me semble.

Cela me fait un peu penser à toutes les grandes décisions que nos gouvernements ont prises et qui ont créé, au début, une énorme réticence.

Si vous êtes dans la quarantaine, vous avez sûrement connu la transition entre «Je sors d'un bar à moitié saoul et je conduis mon auto» à «Tolérance zéro de l'alcool au volant».

Comme cela nous semblait insensé de penser qu'après deux verres de vin, nous ne pourrions plus utiliser notre auto pour revenir à la maison! Pourtant, aujourd'hui, c'est l'inverse qui nous semble inconcevable.

Même chose pour la cigarette... «Quoi? Ne plus fumer dans un bar? Dans un avion? Au travail? Vous êtes fous!»

Pourtant, aujourd'hui, ce qui est fou, c'est de penser de devoir subir la fumée d'une cigarette dans un endroit fermé. Notre taux de tolérance fait même en sorte que nous nous sentons agressés lorsqu'une personne fume sur un trottoir.

Nous avons souvent tendance à appuyer sur le bouton panique lorsqu'il est question de changer nos habitudes.

Tout ceci pour dire que nous avons souvent tendance à appuyer sur le bouton panique lorsqu'il est question de changer nos habitudes, que ce soit au travail ou dans la vie en général, mais à bien y réfléchir, le changement fait, bien souvent, plus peur qu'il ne fait de mal.

J'oserais même ajouter que, la plupart du temps (et mes deux exemples en témoignent), ça apporte de l'amélioration à notre existence, au bout du compte.

Sur ce, accueillons le changement pour ce qu'il apporte véritablement et non pas pour ce que nous craignons qu'il puisse apporter.

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