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Qui a dit que c'est difficile d'arrêter de fumer?

Arrêter de fumer, on sait que ça peut être difficile, mais ça peut aussi être très facile, c'est la façon dont on aborde cette transition qui fait toute la différence. Voici comment transformer cette «épreuve» en un jeu d'enfant et ne plus jamais revenir en arrière. Cette méthode a fonctionné pour moi et pour plusieurs de mes amis.
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Arrêter de fumer, c'est facile (quoique ne pas commencer soit encore plus facile)

Arrêter de fumer, on sait que ça peut être difficile, mais ça peut aussi être très facile, c'est la façon dont on aborde cette transition qui fait toute la différence. Voici comment transformer cette « épreuve » en un jeu d'enfant et ne plus jamais revenir en arrière. Cette méthode a fonctionné pour moi et pour plusieurs de mes amis.

La pensée ambiante, largement appuyée par plusieurs campagnes de publicité, c'est qu'arrêter de fumer est une épreuve surhumaine qui demande une volonté de fer. Même certains professionnels de la santé relaient ce message. On va jusqu'à dire que la dépendance à la nicotine est encore plus forte que la dépendance à l'héroïne. Cette idée semble acceptée de tous et est rarement remise en question publiquement. Moi je ne suis pas d'accord.

Le secret pour arrêter de fumer facilement, l'ingrédient magique, le voici, le voilà : on peut arrêter de fumer facilement seulement en se convainquant que c'est facile d'arrêter de fumer. À chaque fois qu'on y pense ou qu'on en parle, il faut se répéter que c'est facile d'arrêter de fumer, et ça le devient. C'est aussi simple que ça.

Ce qu'il faut se dire pour commencer, c'est que fumer et arrêter de fumer, ça se passe principalement dans la tête. L'effet addictif de la nicotine est largement surévalué, et puis même si cette drogue était aussi puissante qu'on le dit, en débarrasser son corps n'est qu'un bref moment à passer.

De plus, plusieurs outils sont disponibles sur le marché pour adoucir la sensation de manque, qui ne dure que quelques semaines. Nous traversons tous des épreuves plus difficiles que ça dans la vie et nous nous en remettons.

Le sevrage de nicotine n'est pas pire que de traverser une bonne grosse grippe. Mais les effets de manque physique sont secondaires. C'est principalement la dépendance psychologique qui fait mal et qu'il faut combattre.

Ce qui fait que nous commençons et que nous continuons à fumer, c'est que nous associons des idées et des sensations au fait de fumer et au fait d'arrêter de fumer. Si nous prenons un peu de recul et que nous analysons froidement le fait de fumer la cigarette, nous constatons que ça ne goûte pas bon, que ça ne sent pas bon et que ça n'a aucun effet euphorisant.

Tout ce que le fait de fumer nous apporte, c'est ce que nous croyons que ça nous apporte; concrètement ça ne nous apporte rien de bon et nous le savons. Dans cette optique, il devrait être facile d'arrêter de fumer, mais nous continuons car nous croyons que notre dépendance à la cigarette est plus forte que notre volonté.

Allan Carr, dans son livre La méthode simple pour en finir avec la cigarette, s'attaque justement aux associations d'idées que l'on fait avec la cigarette. Il déconstruit les mythes, les idées et les émotions liées au tabagisme d'une façon non-contraignante, en encourageant le lecteur-fumeur à continuer à fumer pendant sa lecture. Je vous recommande fortement ce livre.

Allan Carr décrit le tabagisme comme un esclavage. Nous choisissons volontairement de devenir esclave de quelque chose qui a besoin de nous pour exister. Et pourquoi continuons-nous de nous-même à entretenir nos chaînes? Parce que nous croyons devoir traverser une épreuve atroce pour s'en défaire.

Mais ce n'est pas vrai. Arrêter de fumer, ça peut être facile si on voit ça comme quelque chose de facile et non pas comme un combat. Arrêter de fumer, ce n'est pas une épreuve, c'est une transition.

On pourrait décrire mon approche comme « la pensée positive », mais il n'y a rien d'ésotérique là-dedans. Moi je la nommerais plus « le pouvoir du mental » (tout le monde reconnait la référence, j'imagine). Tout se passe dans la tête.

Les cyniques diront : « Oui mais tu n'es pas un peu folle de te raconter des histoires et de te croire? ». Je leur répondrais : « Je ne me raconte pas des histoires, je me convaincs de quelque chose ». Si un animateur de radio ou un chroniqueur de journal peut me convaincre d'adopter un nouveau point de vue avec quelques arguments bien placés, qu'une publicité peut implanter une idée en répétant sans cesse un message, pourquoi je n'arriverais pas à me convaincre moi-même de quelque chose?

Il s'agit ni plus ni moins de visualiser la victoire, comme le font tous les athlètes. Si on s'embarque dans une course en se disant que c'est perdu d'avance, on part avec deux pas en arrière.

Mon approche n'est pas une recette miracle, elle demande certains efforts de la part de la personne qui veut cesser de fumer. Je peux vous donner une clé, mais il vous appartient de la prendre et d'ouvrir la porte. La solution est en vous.

Pour appuyer mes affirmations, voici le récit de mon expérience personnelle.

Mon expérience personnelle

Le mythe qui affirme que cesser de fumer est très difficile, j'y ai longtemps cru. J'ai fumé pendant plus de 20 ans et j'ai essayé d'arrêter un nombre incalculable de fois sans succès. Je décidais de ne plus acheter de cigarettes, je me faisais prescrire des timbres de nicotine ou je m'achetais des produits de substitution comme de la gomme ou des menthes que je consommais malgré leur goût horrible.

Ça durait 2 jours, parfois 3 quand j'étais en forme, et puis je craquais. J'arrachais mon timbre et je me précipitais au dépanneur pour m'acheter un paquet de cigarettes en croyant que ma dépendance était plus forte que ma volonté.

Puis un jour, un ami m'a prêté le livre La méthode simple pour en finir avec la cigarette d'Allan Carr. Par un drôle de hasard, un problème de santé vécu au même moment m'a fait craindre d'avoir développé un cancer. Ce fut l'élément déclencheur, le point tournant qui m'a fait faire le grand saut vers l'arrêt du tabagisme.

Sauf que la peur n'est pas un élément de motivation efficace, sinon les campagnes de publicité et les conseils des professionnels de la santé auraient eu leur effet depuis longtemps et le tabagisme n'existerait plus à notre époque.

Ça m'a pris un peu plus que ça pour réussir à arrêter sans revenir en arrière. Et j'y suis arrivée haut la main, sans manque et sans frustration, simplement en me disant que c'était un jeu d'enfant d'arrêter de fumer. J'ai arrêté de me laisser convaincre par le message extérieur qui m'était sans cesse rabâché et j'ai commencé à me convaincre moi-même en me répétant un message intérieur.

À chaque fois que j'avais une envie de cigarette, à chaque fois que je parlais à quelqu'un de mon arrêt tabagique, je répétais et je me répétais que c'était facile d'arrêter de fumer et que je ne manquais rien. J'ai fini par me convaincre, le pas s'est fait tout seul et je ne suis jamais revenue en arrière.

J'ai quand même utilisé des éléments de substitution pendant quelque temps. Dans mon cas ce fut la cigarette électronique et des petites menthes à la nicotine (qui avaient un goût atroce en passant). Dans le cas de mon patron, que j'ai convaincu de cesser de fumer avec ma méthode combinée à celle d'Alan Carr, ce fut de consommer des sucettes. Quel que soit le succédané, il ne faut pas s'en priver et le besoin diminue avec le temps jusqu'à ce qu'on finisse par pouvoir s'en passer sans avoir l'impression de se priver.

Quand je dit que j'ai cessé de fumer, on me félicite souvent et on me dit de ne pas abandonner. Abandonner quoi? Je n'ai pas de manque, je ne fais aucun effort, je ne m'ennuie de rien. Ce n'est pas un combat, c'est une transition qui s'est faite en douceur vers une nouvelle vie dans laquelle la cigarette n'a pas sa place.

Maintenant je n'ai aucune émotion par rapport à la cigarette. Si quelqu'un fume devant moi, ça ne m'attire pas, ça ne m'écœure pas, j'éprouve juste un peu de pitié pour ce pauvre fumeur qui n'imagine pas à quel point il lui serait facile de se débarrasser de sa dépendance. J'ai même fait le test de reprendre une bouffée quelques mois après mon arrêt, et j'ai trouvé que ça ne goûtait plus la même chose qu'avant, ça goûtait mauvais et ça ne me faisait plus du tout envie.

Ça fait maintenant un an que j'ai commencé une nouvelle vie sans tabac et j'aimerais tellement pouvoir partager mon expérience avec tous les fumeurs qui veulent arrêter (je sais qu'ils sont légion). Essayez donc mon approche, vous n'avez rien à perdre et ça ne coûte pas un sou.

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