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Afrique centrale : la diaspora veut redynamiser l'organisation sous-régionale

L'Afrique centrale regorge de ressources naturelles et énergétiques, mais est également la plus troublée du continent.
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La Communauté économique des États d'Afrique centrale (CEEAC), dont le mandat est notamment de renforcer les relations pacifiques et la coopération harmonieuse entre les États, de promouvoir l'intégration physique et économique afin de stimuler la croissance et le développement socio-économique pour le bien-être des populations vivant dans la paix et la concorde au sein d'un même espace géographique, tiendra en mai 2016 à Libreville (Gabon) sa 17ème session ordinaire de la Conférence des chefs d'État et de gouvernement membres.

L'un des thèmes de discussion qui seront abordés lors de cette session ordinaire sera la question de répartition équitable, entre les États membres, des postes à la haute direction de l'équipe dirigeante de la CEEAC, et de procéder au renouvellement de tous les postes à responsabilités dont le mandat arrive à terme, en tenant dûment compte du principe de rotation géographique.

Lors de la dernière session qui s'était tenue à N'Djamena (Tchad) en mai 2015, la question de la répartition équitable des postes à responsabilités avait déjà été soulevé par un certain nombre de pays et débattu. Les chefs d'État et de gouvernement avaient convenu de maintenir la répartition actuelle en attendant la finalisation de la réforme institutionnelle de la CEEAC, pour assurer son bon fonctionnement, indispensable à la fois pour son existence et sa survie.

L'Afrique centrale est une des régions de l'Afrique qui regorge de ressources naturelles et énergétiques, mais elle est également la plus troublée du continent, et l'on assiste parfois impuissant aux conflits armés et à la prolifération des armes légères. La CEEAC est le pendant de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO).

La République démocratique du Congo (RDC), jadis locomotive de l'Afrique centrale de par les différentes ressources naturelles, forestières, énergétiques et hydriques dont elle regorge, et surtout son poids démographique, est susceptible de favoriser réellement l'intégration économique sous-régionale tant souhaitée. De ce fait, elle est naturellement appelée à jouer un rôle prépondérant de «puissance sous-régionale» afin d'impulser cette intégration économique pour relever le plus grand défi du continent, celui de permettre à la jeunesse africaine d'accéder au travail stable, productif et décent, nécessaire pour lutter contre l'embrigadement idéologique, l'extrémisme religieux et l'enrôlement des jeunes dans les groupes armés.

En effet, si la RDC, ce géant africain, a perdu la place de choix qu'elle occupait au sein de l'organisation économique sous-régionale, c'est certainement à cause de la persistance des conflits armés successifs qu'elle a connu ces vingt dernières années. Maintenant que le pays voit poindre à l'horizon de réelles perspectives d'avenir, les filles et fils de ce grand pays, y compris ceux de la diaspora, à l'instar de Isidore Kwandja Ngembo, veulent s'impliquer pour aider la sous-région à redorer son image et reconquérir pleinement sa place au sein de l'organisation.

Animé par cette volonté d'apporter sa petite pierre à l'édification d'une Afrique où il fait bon vivre pour tous ses filles et fils, M. Kwandja Ngembo promet que, si les chefs d'État et de gouvernement membres de la CEEAC, à commencer par celui de la RDC, lui faisaient confiance en le désignant dans l'un des postes de secrétaire général adjoint, il ne ménagera aucun effort pour s'acquitter avec célérité et efficacité de son mandat.

Durant les quatre prochains mois avant la Conférence des chefs d'État et de gouvernement, M. Kwandja Ngembo entend prendre les contacts nécessaires pour solliciter les appuis afin de briguer l'un des trois postes de secrétaire général adjoint de la CEEAC.

Qui est-il, ce monsieur qui veut briguer le poste de secrétaire général adjoint de la CEEAC ?

La quarantaine révolue, Isidore Kwandja Ngembo est un fin analyste politique dont les réflexions sur la politique internationale et africaine sont régulièrement publiées dans les grands médias occidentaux et africains. En septembre 2015, M. Kwandja Ngembo a été sélectionné parmi les finalistes du concours international de journalisme sur les enjeux du développement durable «Objectif 2030», organisé parmi l'Organisation internationale de la francophonie (OIF), en marge du Sommet spécial des Nations unies sur les objectifs de développement durable, à New York.

M. Kwandja Ngembo a eu le privilège d'œuvrer au sein de différents ministères du gouvernement du Canada comme analyste des politiques publiques, notamment à la Commission canadienne des droits de la personne ; au ministère du Patrimoine canadien ; au secrétariat du Conseil du Trésor du Canada ; au ministère de Ressources humaines et développement des compétences du Canada ; au ministère de l'Environnement du Canada ; à Statistique Canada ; au ministère des Affaires étrangères et Commerce international du Canada ; au Service correctionnel du ministère de la Sécurité publique et Protection civile du Canada ; et à Bibliothèque et Archives Canada.

Quel background scientifique et universitaire a-t-il pour la fonction ?

M. Kwandja Ngembo n'a pas que des expériences enrichissantes et diversifiées à son actif. Il est bardé de diplômes issus des grandes écoles et universités européennes et nord-américaines. Il s'est spécialisé dans différents domaines, notamment en éthique publique à l'Université Saint-Paul d'Ottawa, en science politique et relations internationales à l'Université d'Ottawa, en management des organisations publiques à l'École nationale d'administration publique du Québec, en droit international des droits de l'homme à l'Université Saint-Louis de Bruxelles, en développement international à l'Université catholique de Louvain et à l'Université libre de Bruxelles en Belgique.

M. Kwandja Ngembo a effectué également différentes formations spécialisées en droit international, notamment en droit international public à l'Académie de droit international de La Haye aux Pays-Bas, en droit international de l'environnement à l'Institut des Nations unies pour la formation et la recherche (UNITAR) à Genève, en droit international humanitaire au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) en Belgique, en droit international et droit comparé à l'Institut international des droits de l'homme à Strasbourg en France, et à EQUITAS-Centre international de formation aux droits humains à Montréal.

Connait-il bien les réalités de l'Afrique centrale ?

Bien qu'ayant évolué professionnellement en dehors de l'Afrique, M. Kwandja Ngembo a une parfaite connaissance et une bonne compréhension des problématiques liées à la situation politique, économique, sociale et sécuritaire de l'Afrique centrale.

En effet, une des richesses communes à la sous-région d'Afrique centrale est la forêt du bassin du Congo, deuxième massif forestier tropical après la Forêt amazonienne, qui est partagée entre six pays - Cameroun, Centrafrique, Congo-Brazzaville, Gabon, Guinée équatoriale et République démocratique du Congo.

Lorsqu'il œuvrait au ministère de l'Environnement du Canada, M. Kwandja Ngembo était chargé d'analyse des politiques environnementales des dix pays membres de la Commission des forêts d'Afrique centrale (COMIFAC) - qui regroupe l'Angola, le Burundi, le Cameroun, le Gabon, la Guinée équatoriale, la République démocratique du Congo, la République centrafricaine, le Rwanda, Sao Tomé-et-Principe et le Tchad - pour limiter les émissions de gaz à effet de serre, conserver et gérer de façon durable les écosystèmes forestiers du bassin du Congo, dans le cadre de la présidence canadienne du Partenariat pour les forêts du bassin du Congo (PFBC), afin de lutter efficacement contre les changements climatiques.

En tant que conseiller à la direction générale de l'Afrique au ministère des Affaires étrangères, Commerce et Développement Canada, M. Kwandja Ngembo avait en charge les dossiers de six pays d'Afrique centrale - Cameroun, Gabon, Guinée équatoriale, République centrafricaine, Sao Tomé-et-Principe et Tchad. Il a contribué naturellement à l'approfondissement des relations bilatérales du Canada avec les pays de la sous-région d'Afrique centrale, notamment sur les questions de lutte contre les changements climatiques, de droits de la personne, de la gestion de ressources naturelles, du maintien et consolidation de la paix, et de l'intégration économique sous-régionale.

Si cette opportunité lui est donnée, sans doute que M. Kwandja Ngembo a le sentiment de pouvoir faire œuvre utile de ses connaissances théoriques de la gestion des organisations publiques, ses expériences enrichissantes acquises au fil des années au sein de l'administration publique canadienne, et son bagage intellectuel impressionnant, au service de la CEEAC et d'apporter une plus-value pour relever les défis importants auxquels sont confrontés les États de la sous-région.

Créée en 1983 par les États membres de l'Union douanière et économique de l'Afrique centrale (UDEAC), l'actuelle CEMAC, et les États membres de la Communauté économique des États des Grands Lacs (CEPGL) ainsi que l'Angola et Sao Tomé-et-Principe, la CEEAC compte actuellement onze États membres.

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Mai 2017

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