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Est-ce que rencontrer «une bonne personne» suffit?

Combien de ruptures vivons-nous au cours d'une vie? De combien de ruptures sommes-nous témoins, que ce soit chez nos amis, les membres de notre famille, nos collègues et connaissances?Certains diront que les couples d'antan étaient plus heureux puisqu'ils se séparaient moins. D'autres diront qu'aujourd'hui, on a accès à tant de gens, rapidement. Qu'on fait partie d'une culture de consommation : ça ne fonctionne plus, je passe au prochain.
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Combien de ruptures vivons-nous au cours d'une vie? De combien de ruptures sommes-nous témoins, que ce soit chez nos amis, les membres de notre famille, nos collègues et connaissances?

Certains diront que les couples d'antan étaient plus heureux puisqu'ils se séparaient moins. D'autres diront qu'aujourd'hui, on a accès à tant de gens, rapidement. Qu'on fait partie d'une culture de consommation : ça ne fonctionne plus, je passe au prochain.

En fait, autrefois, les couples n'étaient pas plus heureux : ils étaient pris ensemble. Et le concept de « bonheur individuel » n'était pas le même que de nos jours. Avant, on faisait avec. Avant, les femmes avaient très peu de droits, étant considérées comme des enfants, ni plus ni moins, en termes légaux. Avant, il était excessivement complexe de demander le divorce. Avant, on avait le sens du devoir fortement implanté dans nos gènes : fonder une famille, élever la famille, mourir entouré de sa famille.

Aujourd'hui, la primauté revient au bonheur individuel, à l'épanouissement, à l'auto-actualisation. Je n'ai rien de mal contre cela, bien au contraire. Lorsqu'on ne se sent plus totalement comblé, accompli dans une relation, on y met un terme, sachant qu'il n'y à rien de tabou à cela, sachant qu'on peut aussi décider de vivre seul sans passer pour une « vieille fille » ou un « vieux garçon ». Quoi que.

Quoi que, à 28 ans, mon frère passait pour un homme étrange, difficile, « pas branché », solitaire, célibataire endurci puisqu'il n'avait pas été avec une panoplie de femmes, se relayant à un rythme effréné. « Coudonc, es-tu gai? », s'est-il fait demander - directement ou non.

Même chose pour une amie, qui à 24 ans, n'avait jamais eu de relations sérieuses et durables. « Es-tu lesbienne? T'es ben trop difficile! Vas-tu te caser un jour? ».

Dans les deux cas, ils ont rencontré quelqu'un : bing badaboum, coup de foudre, bing badaboum, deux ans plus tard, ils habitent toujours ensemble, sont toujours épanouis et se voient passer leur vie avec leur tendre moitié.

Comme quoi ils ont refusé de s'engager dans une relation « juste pour être en couple ». Comme quoi ils étaient suffisamment bien avec eux-mêmes pour vivre seuls, pour ne pas avoir besoin d'un autre, peu importe qui, pourvu qu'il soit autre. Comme quoi leur bonheur personnel primait sur les « qu'en dira-t-on », les regards étonnés de leur entourage. Comme quoi ils se sont respecté et affirmé suffisamment pour ne pas s'engager pour moins que ÇA - « ÇA » étant la grosse affaire, le grand amour.

Au final, ce n'est pas tant de rencontrer « une bonne personne » que de rencontrer « la bonne personne ».

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