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«Habiter les terres»: plaidoyer poétique pour le pays de l'impossible

Dans un beau décor dépouillé comme le Nord, six acteurs, un ours et deux outardes permettent de faire comprendre au public la problématique de l'isolement des terres et le bonheur d'y habiter.
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Tout au nord du monde, dans le village de Guyenne, sur cette terre très dure et très éloignée de tout, vivent encore six familles avec leur amour, leurs difficultés et leurs petits bonheurs.

Sur cette terre de forêts transformée avec peine et sur plusieurs générations en une terre cultivable, ces familles veulent continuer à vivre au milieu des outardes, des ours et des aurores boréales. Mais voilà qu'un décret signé par le gouvernement décide de son arrêt de mort. La communauté s'organise pour que les politiques acceptent au moins d'entendre ce qu'elle a à leur dire.

«Ils veulent nous tuer vivants!» Comment faire comprendre que l'on veut vivre encore dans ce pays de l'impossible?

Jo-cerveau, un ancien camarade d'école d'un des membres de la communauté est kidnappé à Guyenne et planté au milieu d'un champ de navets pour qu'il comprenne et voit avec ses yeux ce qu'il s'y passe vraiment. C'est qu'il est devenu depuis le ministre de l'Environnement, de l'Agriculture et de l'Occupation du territoire... Pour le récupérer, le premier ministre acceptera peut-être de reconsidérer sa décision prise à 17 heures de route de là, dans une région où il n'a jamais mis les pieds.

Dans un beau décor dépouillé comme le Nord, avec des éclairages très réussis, six acteurs, un ours et deux outardes permettent en 1h20 de spectacle de faire comprendre au public la problématique de l'isolement des terres et le bonheur d'y habiter.

Pas de rentabilité à court terme au moins, des infrastructures coûteuses pour une population rare. Mais ce point de vue - qu'il est sans doute naturel d'avoir lorsque l'on vit dans une grande ville - se modifie si l'on accepte d'aller sur place.

C'est ce que propose la pièce très poétique Habiter les terres. Sur fond de battements de tambourin ou de seau en plastique, et de frottements de couteaux sur une pierre à aiguiser, des outardes et un ours se mettent à parler et à comploter avec les habitants de Guyenne et contre le gouvernement pour que leur petite communauté ne soit pas rayée de la carte et continue à vivre et à prospérer.

Habiter les terres, au Théâtre aux Écuries à Montréal, du 9 au 27 février 2016 (table ronde après la pièce le 18 février).

Cet article a aussi été publié sur info-culture.biz

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