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Écolo serait-il devenu un terme galvaudé par les politiciens?

Il y a des décisions des conseils municipaux qui dépassent l'entendement de tout «citoyen ordinaire». J'habite Boucherville, et ma municipalité ne fait pas exception. Au contraire, les Bouchervillois font parfois les frais de décisions n'ayant ni queue ni tête.
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Il y a de ces décisions que prennent des conseils municipaux qui dépassent tout entendement pour le « citoyen ordinaire ». J'habite Boucherville, et ma municipalité ne fait pas exception. Au contraire, étant donné l'absence d'opposition élue à la table du conseil (et donc l'absence d'équilibre dans le processus décisionnel) et l'attitude de fermeture que notre maire et plusieurs de ses conseillers adoptent à l'égard de citoyens qui ne partagent pas leur vision des choses, les Bouchervillois font parfois les frais de décisions n'ayant ni queue ni tête.

Voici un récent exemple : lors de sa séance publique du 12 mai dernier, le conseil municipal a adopté le règlement 1414-556 donnant le feu vert à la construction d'une coopérative d'habitation dans le parc Vincent-d'Indy! Vous avez bien lu, dans un parc! Pour une équipe qui se vante d'être soucieuse de la qualité de l'environnement de ses concitoyens et qui compte dans ses rangs nulle autre qu'Anne Barabé, conseillère responsable du district no 4 et ancienne présidente (de 2005 à 2009) d'Environnement Nature Boucherville qui s'est notamment battue pour sauver la rainette faux-grillon, autoriser le saccage d'un parc pour y ériger un bâtiment de six étages est loin de représenter une décision cohérente à mon humble avis de citoyen (et de contribuable municipal).

Outre le fait qu'on condamne un espace vert prisé des Bouchervillois - aménagé à la suite de dons de terrains faits expressément « pour fins de parc » -, ce projet de coopérative d'habitation n'est pas à une aberration près :

Il est encore plus surprenant que cette décision pour le moins incohérente ne soulève pas plus de grogne au sein de la population. Bien des Bouchervillois aiment pourtant se qualifier de « verts » et se disent fiers des nombreux parcs que compte leur ville. Or, en acceptant de sacrifier une partie du parc Vincent-d'Indy pour y permettre la construction d'une coopérative d'habitation de six étages, le maire Jean Martel et ses conseillers vont manifestement à l'encontre de leurs propres [prétendus] principes écologistes et de l'intérêt d'une bonne partie de la population qu'ils sont censés représenter et qui accorde beaucoup d'importance aux espaces naturels qui l'entourent. Cherchez l'erreur...

En démocratie, l'opposition joue un rôle important en veillant à prévenir les abus de pouvoir et le bafouillage des droits citoyens et des principes démocratiques. Cependant, si une population ne se mobilise pas pour exiger des comptes d'une équipe qui prend des décisions unanimes questionnables, le risque de bafouillage devient d'autant plus manifeste et inquiétant. Il est à espérer que les citoyens et contribuables de Boucherville se mettent à s'intéresser de beaucoup plus près aux décisions que prennent les élus à l'hôtel de ville, leur hôtel de ville comme notre maire se fait un devoir de nous rappeler au début de chaque séance publique du conseil.

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