Les républicains se moquent souvent de l'habitude qu'a prise Barack Obama de rester proche de son texte lors de ses interventions publiques, mais ne vous étonnez pas si vous voyez apparaître des télésouffleurs à toutes les interventions, publiques ou privées, du candidat Mitt Romney d'ici à la fin de la campagne. À une époque où les micros et caméras sont dans toutes les poches, les candidats ne peuvent plus se permettre d'improviser à tort et à travers.
En l'espace de quelques heures sont apparues deux courtes vidéos tournées en catimini où on entend l'ex-gouverneur du Massachusetts s'exprimer candidement sur deux des thèmes préférés de ses adversaires : le recours aux délocalisations d'emplois par des entreprises contrôlées par Bain Capital et l'extraordinaire détachement de l'ex-homme d'affaires face au sort des gens ordinaires.
Tôt dans la journée hier une vidéo a fait surface où on entend Mitt Romney discuter de façon décontractée d'une visite qu'il a faite à une usine de fabrication en Chine au moment où Bain Capital songeait y investir. L'ex-PDG de Bain y décrit les conditions extrêmement difficiles de travail de 12 000 ouvrières qui s'entassent à vingt par chambre dans les dortoirs de l'entreprise, entourée de clôtures barbelées. Mais, rappelle Romney avec le sourire, les patrons l'ont assuré que ces clôtures ne sont pas là pour empêcher les travailleuses de sortir, mais bien pour empêcher les autres d'entrer et de prendre leurs emplois à leur place.
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