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Fidel Castro: pourquoi les États-Unis devraient s'excuser

Espérons que Washington se rendra finalement compte qu'un embargo et/ou des sanctions commerciales ne font que renforcer le pouvoir de la personne à qui il veut nuire et fait souffrir la population inutilement.
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Fidel Castro, le tyran de Cuba, est finalement mort à l'âge de 90 ans, lors du vendredi fou (!) Pendant que les bien-pensants de gauche chantent ses louanges, les autres célèbrent sa mort - qui, espère-t-on, amènera finalement des changements profonds dans le système politique archaïque du pays.

Une partie du changement est attribuable à Barack Obama - marquez ce jour à vos calendriers; une telle reconnaissance ne se reproduira sûrement pas. En effet, il a commencé un réchauffement des relations américano-cubaines en relâchant un peu l'embargo imposé par John F. Kennedy dans les années 60. Il était «peut-être» justifié à l'époque, mais sa prolongation explique justement pourquoi le clan Castro a pu maintenir son règne absolu aussi longtemps.

La révolte contre le marionnettiste

Cuba, à l'instar de tant de pays du Tiers-Monde, a vécu sous une succession de leaders soutenus par des impérialistes étrangers depuis sa création. L'île avait à peine obtenu son indépendance de l'Espagne qu'elle est presque immédiatement devenue un protectorat des États-Unis. L'Oncle Sam est intervenu à de nombreuses reprises pour y installer des dirigeants alliés.

Ironiquement, ces dirigeants sont justement ceux qui ont mis la table pour la révolution castriste en surréglementant l'économie et en inventant des « droits » tels la santé et le travail. Alors quand Castro a pris le pouvoir, il n'a fait qu'un pas pour pousser ses idées communistes.

Et pendant longtemps, surtout en Amérique du Sud, il était perçu comme un héros résistant à l'impérialisme. À chaque président qui maintenait ou renforçait l'embargo, la « résistance » de Castro renforçait son pouvoir.

Qu'en est-il des «réalisations» de Castro?

N'allez pas croire pour un instant que je défends Castro ou son régime. Pendant que son peuple gisait dans une pauvreté abjecte - la blague court que les boissons diètes n'existent pas puisque les gens sont déjà maigres comme des clous - il roulait sur l'or. Son fil « préféré » Antonio a passé des vacances très mouvementées en Turquie l'an dernier, en relaxant sur son yacht de 50 mètres pendant que son garde du corps frappait un paparazzi.

Le régime totalitaire de Cuba a une histoire très infâme de violation des droits de la personne. Un organisme sans but lucratif nommé Cuba Archive's Truth and Memory Project s'efforce de garder vivante la mémoire des victimes d'exécution, d'emprisonnement et autres violations de la dignité humaine. Même Raul Castro (le frère de Fidel) n'a pas une fiche reluisante.

Mais qu'en est-il des « réalisations » de Cuba tel son système de santé gratuit faisant l'envie d'idiots utiles comme Michael Moore? Il n'est qu'une façade. La journaliste Belen Marty a « visité » un hôpital de La Havane et a vite constaté qu'il est semblable à ceux du Venezuela : insalubre, sous-équipé et égalisant les gens dans leur misère.

Finalement, comme pour d'autres dictateurs de gauche dans le passé, plusieurs ignorent complètement le mal de Castro pour imaginer le bien qu'il a fait. Ces gens incluent de nombreux politiciens (et pas juste Junior), qui décrivent le défunt comme un héros de la justice « sociale »... qui « rééduquait » les gais, exécutait ses adversaires politiques (parfois en direct à la télé) et criminalisait même la sortie de l'île sans autorisation préalable du gouvernement.

Avec l'âme de la révolution finalement six pieds sous terre, et avec une amélioration notables des relations avec les É-U, le futur de Cuba semble merveilleux. Mais l'on doit demeurer prudent; le président élu Donald Trump a promu une rhétorique mercantiliste durant sa campagne, ce qui pourrait refroidir les relations très vite.

Espérons que Washington se rendra finalement compte qu'un embargo et/ou des sanctions commerciales ne font que renforcer le pouvoir de la personne à qui il veut nuire et fait souffrir la population inutilement.

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