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Retour à la case départ dans la saga du remplacement des CF-18

Le ministre canadien de la Défense a souligné en mai dernier que les CF-18 se faisaient vieux, qu'ils avaient dépassé leurs 20 ans de vie utile et qu'ils coûtaient de plus en plus cher à maintenir en service.
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Dans un article du 20 juillet 2016 de la publication spécialisée américaine Defense News signé par son correspondant au Canada David Pugliese, nous apprenions que le gouvernement canadien aurait lancé une demande d'information auprès des constructeurs aéronautiques susceptibles d'offrir un successeur aux 77 McDonnell Douglas F-18 Hornet de l'Aviation royale du Canada, encore en service sur les 138 livrés entre 1982 et 1988. La date limite de remise des dossiers est le 29 juillet.

Ainsi exit la rumeur évoquée dans un article du 5 juin 2016 du quotidien d'Ottawa The Citizen voulant que le gouvernement Trudeau serait entré en contact avec les représentants de Boeing et aurait une préférence marquée pour le Boeing F-18E/F Super Hornet.

Exit la possibilité d'un achat assez rapproché d'une vingtaine de chasseurs bombardiers biréactés Boeing F-18E/F afin de remplacer au plus vite les plus anciens CF-18 pour remplir les missions de survol du grand Nord canadien.

Une solution similaire à celle de l'Australie qui bien qu'elle se joignait au Joint Strike Fighter dès juin 2002 pour assurer la relève de ses McDonnell Douglas F-18, passa commande en mai 2007 de 24 Boeing F-18E/F Super Hornet pour remplacer ses General Dynamics F-111 Advaark puis de 12 EA-18G Growler en mai 2013 sans, pour autant, tourner le dos au F-35.

Le gouvernement canadien a demandé aux avionneurs de présenter l'aéronef qu'il proposerait comme successeur des CF-18. Boeing et son Super Hornet ainsi que Lockheed et son F-35 Lightning II auraient répondu à l'appel tandis que rien n'a transpiré de chez Dassault Aviation et son Rafale, Airbus Defense & Space avec son Eurofighter et Saab avec son Gripen.

Le ministre de la Défense, Harjit Singh Sajjan, ainsi que d'autres ministres du cabinet n'ont de cesse de répéter que les critères demandés sous le gouvernement Harper avaient été écrits pour favoriser le F-35.

Rappelons qu'un des rares moments forts de la campagne électorale de Justin Trudeau aura été sa sortie contre le F-35, le dimanche 20 septembre 2015. Le chef du Parti libéral du Canada et candidat au poste de premier ministre du Canada, Justin Trudeau, sortit de son chapeau le dossier du F-35 et du remplacement des CF-18 Hornet de l'Aviation royale canadienne.

Entouré de partisans libéraux, il déclara sans équivoque à défaut d'arguments valables: «We will not buy the F-35 fighter jet».

Bien que nous nous souviendrons que le remplacement des Lockheed CF-104 Starfighter par les présents CF-18 sous le règne de Pierre-Elliot Trudeau fut un exercice long et pénible, rien n'oblige Justin Trudeau de suivre les pas de son père.

Le gouvernement Harper a agi avec célérité lors des achats des Boeing C-17 Globemaster III, Lockheed Martin C-130J Hercules et Boeing CH-47F Chinook qui furent livrés sans retard et, même dans certains cas, en avance et à l'intérieur des budgets prévus. Le 9 juin dernier, le Danemark a passé commande ferme de 27 F-35. Quant à Israël, il recevra ses deux premiers F-35 en décembre prochain.

Mais il y a une lueur d'espoir.

Le ministre canadien de la Défense a souligné lors de CANSEC 2016 en mai dernier que les CF-18 se faisaient vieux, qu'ils avaient dépassé leurs 20 ans de vie utile et qu'ils coûtaient de plus en plus cher à maintenir en service. Pire encore, il ajouta récemment «because of the age of the CF-18s, Canada is facing a fighter jet capability gap in fulfilling its NORAD and NATO commitments».

De là, est née l'idée d'une demande d'information auprès des constructeurs d'avions de combat internationaux.

Face à ses responsabilités auprès de l'OTAN et suite aux commentaires du président américain, Barack Obama, sur les membres qui ne respectaient pas le niveau de 2% du PNB dévolus aux dépenses militaires dont le Canada fait partie avec un faiblard 1%, le gouvernement de Justin Trudeau pourrait fournir un effort.

Procéder au choix du nouveau chasseur avec les critères déjà établis avant la fin de l'année pour une signature de contrat au premier trimestre 2017 et pour une première livraison d'ici la fin 2019.

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Sommet des leaders nord-américains à Ottawa (29 juin 2016)

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